27 Droit. – HENRYS (Claude). Plaidoyers, arrests et harangues.
Paris, Veufve Edme Pepingué, 1658, [22]-465-
[1] p., pleine basane brune de l’époque, dos à nerfs (reliure usée avec manques). Claude Henrys (1615-1662) était
conseiller du roi et avocat au présidial de Lyon, puis de Montbrison. – Est. 25/50
28 [DU VAIR (Guillaume)]. Traictez philosophiques.
Par le Sr D. V. Pr. Pr. au Parl. de Pr. Paris, Abel L’Ange-
lier, 1606, 8°, [4]-144-196 p., ravissant encadrement de titre, gravé au burin, figurant fleurs, animaux et insectes sur
fond criblé, à la manière des manuscrits, plein veau brun du début du 19
e
s., dos à nerfs orné, triple filet doré
d’encadrement aux plats, filet doré sur les coupes, petite dentelle intér. dorée (traces d’usure, mors frottés, papier
lég. bruni., 2
e
feuillet restauré). Comprend : La Philosophie morale des stoïques, Le Manuel d’Épictète, Les Res-
ponses d’Épictète, Constance et consolation des calamités publiques. Les autres parties annoncées en début de vol.
comme dans les exemplaires que nous avons repérés, ne se trouvent pas dans le vol. Guillaume du Vair (1556-
1621) est un prélat, homme politique et écrivain moraliste français. Garde des sceaux sous Louis XIII, il dit de son
père, le savant jurisconsulte Jean du Vair, qu’il a toujours gardé l’accent du village de Tournemire dont ils sont
originaires. Traducteur d’Épictète, Du Vair prône l’acceptation stoïque de « la condition humaine ». « Inspirés du
stoïcisme antique et orientés vers une sagesse concrète, mise en œuvre dans La Vie civile, ces traités occupent l’une
des premières places avec Charron et dans une certaine mesure avec Montaigne dans ce courant néo-stoïcien qui
conduira à définir, quelques temps plus tard, la morale aristocratique du Grande siècle » (Beaumarchais, Dict. des
Littératures). Très rare. – Est. 100/150
29 Emblemata. – ENGELGRAVE (Hen.). Lux evangelica sub velum sacrorum emblematum
[...]. Coloniae,
Apud Iacobum à Meurs, 1655, in-12, [8 (dont titre-frontispice)]-683-[26]-1 blanche, 52 emblèmes, plein veau gra-
nité ancien, dos à nerfs décorés (reliure abîmée, mors en partie fendus, coiffes arasées, bord blanc supér. du front.
découpé, marques d’appartenance grattée à la 1
re
page). Comprend un beau titre allégorique gravé sur cuivre et 52
emblèmes dans le texte, placés dans des cartouches circulaires divers, par Jan van Meurs. Particulièrement chargés
de symboles et d’allégories, les emblèmes sont précédés d’une devise tirée de l’Évangile et suivis de vers tirés des
poètes anciens, notamment Homère et Ovide, et d’un long commentaire imprimé sur deux colonnes. Beau tirage.
Henricus Engelgrave (Anvers, 1610-1670) fut recteur des collèges jésuites d’Audenarde, Cassel et Bruges. Jacob
van Meurs (Arnhem, 1619/20 – Amsterdam, 1680) was een bekende Nederlandse uitgever, boekhandelaar, graveur
van portretten en plaatsnijder in Amsterdam gedurende de zeventiende eeuw. – Est. 100/150
30 Empire ottoman. – Recueil historique
contenant diverses pièces curieuses de ce temps. Cologne, Christophre
van Dyck, 1666, in-32, [4]-350 p., plein vélin de l’époque (ex. lég. gauchi, papier bruni, annotations modernes aux
feuillets de garde). Édit. orig. Contient : I. Projet pour l’entreprise d’Alger ; II. Relation des voyages faits à Thunis
par le Sieur de Bricard ; III. Relation de l’Expédition de Gigery de 1664, par M. de Castellan ; IV. Relation de la
Campagne d’Hongrie ; V. Discours abrégé des asseurez moyens d’anéantir et ruiner la Monarchie des Princes Otto-
mans ; VI. Relation de tout ce qui s’est passé au voyage de Naples, par M. le Duc de Guise ; VII. Discours
Historique et Politique sur les causes de la Guerre d’Hongrie ; VIII. Discours politique sur le Traité de Paix fait
entre Léopold I. Empereur des Romains, et Mahomet, dernier Empereur des Turcs. La plupart des textes concernent
les rapports avec la Sublime Porte, dont l’important « Discours des assurés moyens d’anéantir la Monarchie des
Princes Ottomans », de Savary de Brèves. – Est. 25/50
31 ÉRASME. Du mépris du monde,
et de la pureté de l’Église chrétienne ; avec un Discours sur l’Enfant Jésus ;
et une Lettre aux Religieuses de Cantbrige de l’Ordre de saint François, qui contient un excellent éloge de la soli-
tude. Traduction d’Érasme. Paris, François Babuty, 1713, in-12, [4]-XVII-[1]-286-[2] p., plein maroquin brun de
l’époque, dos à nerfs décoré, pointillé doré d’encadrement sur les plats, petits fleurons dorés aux angles, tranches
dorées (reliure lég. assombrie, intérieur lég. empoussiéré). Traduction française de ces textes d’Érasme par C. Bosc.
– Est. 75/100
ÉDITION PARISIENNE DU 16
e
SIÈCLE
32 ÉRASME. Les Adages. – Adagiorum Des. Erasmi Roterdami Chiliades quatuor
cum sesquicenturia : ma-
gna diligentia, maturoque iudicio emendatae et expurgatae. Quibus adiectae sunt Henrici Stephani Animadver-
siones, suis quaeque locis sparsim digestae. Paris, Nicolas Chesneau, 1579, in-folio, [87]-1 blanche p. et 1376 col. +
1 page avec le colophon donnant le nom de l’imprimeur parisien (Pierre Chevillot) et la date d’impression (mai
1579) et 1 p. blanche, plein veau brun ancien, dos à nerfs, fleuron doré au centre des plats encadrés d’un filet doré
(reliure anciennement restaurée, mors fendus, accrocs, mouillures dans tout le volume, page de titre défraîchie,
marque d’appartenance ancienne au titre). Bonne édition parisienne du 16
e
s. Ces « Adages », publiés en 1500 à
Paris, connurent un tel succès que les imprimeurs se bousculèrent pour les rééditer, si bien qu’il en parut 16 éditions
du vivant d’Érasme (1466-1536). Elles furent revues et augmentées par lui à dix reprises. On passa ainsi de 820
adages (1500) à 4.151 (1536). L’ouvrage resta un best seller tout au long du 16
e
s., jusqu’à sa mise à l’Index par le
concile de Trente (1559). Ce sont les notes de lecture d’Érasme, tirées de l’ensemble de la littérature antique à la-
quelle il pouvait avoir accès c’est-à-dire la quasi-totalité. Nous avons donc affaire à un choix de citations com-
mentées. Combien ? Sans doute une vingtaine de mille au total. – Est. 150/200