dorés d’encadrement sur les plats avec fleuron doré aux angles, tranches dorées (mors et nerfs frottés, coiffe supér.
du vol. 2 refaite, bruniss.). « Très belle édition publiée par G. Conti, avec illustrations superbes » (Cohen, 974). –
Est. 150/200
85 VADDERE (Jean-Baptiste
DE
). Traité de l’origine des ducs et du duché de Brabant,
et de ses charges pa-
latines héréditaires, avec une réponse à la défense des fleurs-de-lis de France, par le P. Ferrand. Nouvelle édition,
retouchée d’un bout à l’autre pour le stile, et enrichie de remarques historiques et critiques par J.N. Paquot.
Bruxelles, Jos. Ermens, 1784, 2 vol. in-12 en pag. continue, [26]-312 p. (dont 2 tableaux dépl.) et [8 p.], pp. 113-
630, [2 p. (Catalogue)], plein veau brun de l’époque, dos à nerfs richement décorés, pièces de titre et de tomaison
maroquinées rouge et vert (qq. traces d’usure, 2 mors lég. fendus en leur tout début, coins frottés). Ex-libris Th. De
Jonghe. Bel ex. – Est. 25/50
86 Valenciennes. – Coutumes de la ville, banlieu et chef-lieu de Valenciennes,
revûe et corigée [
sic
] sur l’ori-
ginal et augmentée de l’Édit perpétuel avec une interprétation dudit Édit, et d’un arrêt du Conseil d’État en faveur
de ladite ville. Valenciennes, Gabriel François Henry, 1703, in-12, XXII-235-[7] p., plein vean brun de l’époque
(pièce de titre renouvellée, reliure abîmée, mouillures). Sixième édition (la première fut publiée en 1545 à l’adresse
d’Anvers après l’homologation de 1540). Édition absente de Dupin (Gouron et Terrin, 2118). – Est. 25/50
87 VAUBAN [(Sébastien LE PRESTRE
DE
)]. Véritable manière de fortifier de Mr. de Vauban.
Où l’on voit
de quelle méthode on se sert aujourd’hui en France, pour la fortification des places. Le tout mis en ordre par Mr.
L’abbé Du Fay, et le chevalier de Cambray. Nouvelle édition corrigée et augmentée de la moitié. Amsterdam,
Janssons-à-Waesberge, 1726, 2 vol. 8° en un, frontispice, 88-[6]-1 blanche p., 1 planche dépl. h. t., nombr. figures
dans le texte, et 167-[5] p., 31 planches dépliantes (saut de pag. de 64 à 67 dans la 2
e
partie, sans manque de texte),
plein veau brun granité de l’époque, dos à nerfs orné (pièce de titre renouvelée, traces d’usure, papier parfois lég.
bruni, bords du frontispice brunis, mors intérieur avant fendu). Bon ex. Outre le frontispice et les fleurons de titre,
cette édition comporte 8 planches pour le traité de géométrie, 22 planches de modèles détaillés de fortifications et
une planche non renseignée dans les tables. – Est. 100/150
88 VÉGÈCE. Institutions militaires.
Amsterdam, J. Wetstein, 1744, in-12, XXXII-176 p., 1 planche dépliante,
plein veau brun de l’époque, dos à nerfs orné (coiffes arasées, coins usés). Traduction française de Claude Guil-
laume de Sigrais. Végèce (Publius Flavius Vegetius Renatus) est un écrivain romain de la fin du 4
e
et du début du
5
e
s. qui a laissé deux livres dont le succès ne s’est jamais démenti tout au long du Moyen Âge et de l’époque mo-
derne, l’un sur la tactique militaire romaine, « Epitoma rei militaris » (ou « De re militari »), l’autre sur la médecine
vétérinaire. – Est. 25/50
L’ANACRÉON FRANÇAIS
89 VERGIER (Jacques). Contes et nouvelles du sieur Vergier
et de quelques auteurs anonymes. Poésies
diverses du sieur Vergier. Paris, Urbain Coustelier, 1727, 2 vol. in-12, frontispice, 350 p., 1 f. blanc, [4] p., et titre,
288-[6] p., plein veau brun flammé de l’époque, dos à nerfs ornés (petits accrocs aux coiffes, coins usés, lég. bru-
niss.). Première édition. Jacques Vergier (1657-1720) est un poète français. Rousseau l’a surnommé l’« Anacréon
français » pour ses chansons de table dont aucune n’est restée, et Voltaire a dit de lui : « Vergier est, à l’égard de La
Fontaine, ce que Campistron est à Racine, imitateur faible, mais naturel ». – Est. 25/50
90 VERTOT (Abbé
DE
). The History of the Revolutions
that happened in the Government of the Roman Repu-
blic. The Third Edition. English’d by Mr. Ozell [...]. To which is prefixed a Translation of a Memorial sent from
London by the late Earl Stanhope to the Abbot de Vertot at Paris ; containing divers Questions relating to the
Constitution of the Roman Senate. With the Abbot’s Answer. Dublin, George Grierson and George Ewing, 1724, 2
vol. 8°, frontispice, [16]-XXIII-1 blanche-389-1 blanche-[6] p., 2 cartes dépliantes, et frontispice, 454 p. (inter-
version dans le cahier Cc), plein veau brun granité, dos à nerfs décorés, armes dorées du collège de la Trinité de
Dublin frappées au centre des plats (traces d’usage, coins lég. écrasés, qq. bruniss.). Livre de prix : étiquette sans
doute du collège de Dublin au contreplat datée de 1735 sur laquelle a été collé l’ex-libris armorié de Hugh Crafton
dont signature autographe au titre. René Aubert de Vertot, dit l’« abbé Vertot » (1655-1735), est un homme d’Égli-
se et historien français. C’est surtout le talent du récit qu’il faut chercher dans son livre. Encore ne doit-on pas
espérer d’y retrouver la couleur du temps et des lieux. Les sentiments, les mœurs, les relations sociales, tout prend
un aspect moderne, ainsi que dans une tragédie du théâtre français. C’était de la sorte qu’on représentait, à cette
époque, soit l’antiquité, soit les contrées étrangères. De nos jours, l’imagination se plaît aux tableaux qui ont toutes
les nuances locales, le costume original, la naïveté des sentiments et du langage. Plus les objets sont représentés
différents de ce qui nous entoure, plus le peintre réussit à nous charmer. Du temps où vit Vertot, il en est tout
autrement. Alors il semble aux auteurs qu’ils ne pourraient se faire comprendre qu’en cherchant les analogies qui
rapprochent les mœurs antiques ou étrangères des mœurs de leur temps et de leur pays. Ils traduisent en français,
non pas seulement les mots, mais les pensées et les sentiments. Ils cherchent à transporter sur la scène moderne les
personnages antiques, tandis qu’à présent le spectateur moderne demande à être conduit sur la scène antique. Ces
remarques ne sont donc pas une critique des histoires de l’abbé de Vertot. Il est conforme à son temps. Encore au-
jourd’hui, la vérité de ses impressions, le naturel et la chaleur de son langage, l’honorable indépendance de ses