37
«E
N
CHOISISSANT
LE DUC DE
S
AINT
-S
IMON
... »
«
A
U
ROI
D
’E
SPAGNE
.
En choisissant le duc de Saint-Simon et le marquis de Maulévrier pour mes ambassadeurs
extraordinaire auprès de Votre Majesté, je n’ai pas seulement considéré qu’ils ont tous les talens nécessaires pour s’aquiter
avec une entière satisfaction de ma part et de celle de Votre Majesté d’une commission aussi intéressante pour moi, et
pour Elle, que l’est celle des conventions de mon mariage avec l’infante lle de Votre Majesté. J’ai encore jugé qu’aiant
l’un et l’autre autant de part qu’ils ont à ma con ance, et une si parfaite connoissance de mes véritables sentimens,
ils étoient les personnes les plus propres à bien exposer à Votre Majesté tout le plaisir que je sens d’une aliance qui,
en multipliant les liens qui m’unissent à Votre Majesté, les rend indissolubles... à Paris le 20
e
d’octobre 1721...
»
«L
A GRANDE
PERTE QUE
J
’
AY
FAITTE DU ROY
[L
OUIS
XIV]
MONSEIGNEUR
ET
BISAÏEUL
»
«
À
L
’
EMPEREUR
...
Votre Majesté jugera aisément de l’extresme douleur que me cause la grande perte que j’ay faitte du
roy monseigneur et bisaïeul après une maladie de peu de jours. L’estroitte parenté qui est entre nous me fait regarder
comme l’une de mes premières obligations de vous donner part de cette triste nouvelle et du désir que j’ay d’entretenir
la parfaite correspondance que la paix a restablie entre nous et nos états à laquelle je contribueray de ma part de tout
mon pouvoir... à Versailles le 5 7
bre
1715
»
J
OINT
, une table alphabétique des destinataires pour le premier volume, avec précision du nom du secrétaire
ayant tenu la plume (XVIII
e
siècle, 9 pp. dans un cahier in-folio relié de soie bleue) .
Août 1733-décembre 1746
– L
OUIS
XV.
Manuscrit intitulé, selon les parties, «
Lettres écrites par le roy
» ou «
Lettres écrites par le Cabinet
».
Petit in-folio, environ 500 pp., veau brun marbré, dos lisse cloisonné et eurdelisé avec pièce de titre
brun-rouge, reliure un peu usagée (
reliure de l’époque
).
«V
OTRE ARRIVÉE DANS MON ROYAUME
... »
« ... L
ETTRE DU
ROY
AU
ROY DE
P
OLOGNE
[S
TANISLAS
L
ESZCZYNSKI
].
Monsieur mon frère et beau-père, quoique je vous
sache aussi persuadé que je puisse le désirer de tous les sentimens que j’ai pour vous, je n’en suis pas moins empressé à
vous en renouveller les assurances... Je pro te avec plaisir de l’occasion de votre arrivée dans mon royaume pour vous
marquer combien vous devés compter sur ma tendre amitié. Je vous envoye le sieur de Lucé, l’un des gentilshommes
ordinaires de ma maison, pour vous en assurer. Je le charge en même tems du soin de vous faire rendre dans toutes les
villes de votre passage, les honneurs qui vous sont dûs, et sur lesquels la principale instruction qu’il a reçue de moi est
de se conformer entièrement à ce que vous souhaiterez... à Versailles le 27 avril 1736...
»
Février 1747-janvier 1764
–
L
OUIS
XV.
Manuscrit, XVIII
e
siècle. Petit in-folio, environ 440 pp., veau brun marbré, dos lisse cloisonné
et euronné avec pièces de titre brun-rouge, reliure un peu usagée avec petit accroc à une coiffe, taches sur
quelques ff (
reliure de l’époque
).
«N
AISSANCE DE
M
gr
LE DUC DE
B
ERRY
[
FUTUR
L
OUIS
XVI]
LE
23
AOUST
1754.
A
U
PAPE
.
Très Saint-Père, la naissance du prince dont la dauphine ma lle vient d’accoucher est un nouveau bienfait
du Ciel que je reçois avec la plus sincère reconnoissance et la satisfaction la plus vive. Elle ne peut cependant être
complette que lorsque je l’auray partagée avec Votre Sainteté. C’est la principalle raison de mon empressement à luy
faire part d’un événement auquel son amitié pour moy la rendra sensible. Les preuves que j’en recevray dans cette
occasion me seront aussy agréables que précieuses. Votre Sainteté n’aura pas de peine à se le persuader, connoissant
depuis longtems mes sentiments particuliers pour Elle, mon attachement au Saint-Siège et le respect lial avec lequel
je suis, Très Saint Père, votre très dévot ls...
»