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40

puissance de le deffaire quand il m’en prendroit envie), ce sont parolles avec lesquelles vous avez repoussé la violence

de mes envieux, parolles vrayment digne du plus grand, du plus magnanime, du plus grand monarque du monde que

j’engrave en mon âme avec un désir immortel de me rendre digne de leurs effets. Mais il ne fault pas regarder en quelle

partie vostre volonté s’est montrée plus ferme & plus affectionnée à faire ma fortune. Le principe en a esté résolu avec

jugement, la suite entretenue avec raison, la n ne sera point variable avec le malheur. Le progrez en a esté volontaire.

Votre Majesté ne permettra point que l’événement en soit forcé.

V

OUS M

AVEZ

ESLEVÉ

DE

LA

POUSSIÈRE

AUX

PLUS

GRANDS

HONNEURS

DE

VOTRE

E

STAT

, &

D

INDIGNE

PETIT

CADET

,

VOUS

M

AVEZ

FAIT

GRAND

DUC

;

JE

SUIS

L

IMAGE

DE

LA

FAÇON

DE

V

OSTRE

M

AJESTÉ

,

ELLE

NE

LAISSERA

POINT

SON

ŒUVRE

IMPARFAICT

, &

POUR

M

ESLEVER

AU

CIEL

DE

VOTRE

GRANDEUR

NE

M

A

POINT

DONNÉ

DES

AISLES

DE

CIRE

SI

MOLLES

QU

ELLES PUISSENT

FONDRE AUX VIOLENS

ESCLAIRS DE

LA RAGE DE MES

ENNEMIS POUR ME

FAIRE MISÉRABLEMENT

TOMBER

DANS

LES

IMPITOYABLES

FLOTS

DE

LEURS

DÉSIRS

; au contraire qu’elle me protégera & prendra plaisir à veoir que la

puissance qu’elle m’a donné batte pour renverser les in delles...

» (ff. 167-172).

Lettre de provocation en duel

«

M

ONSIEUR

,

VOUS

ESTES

SI

PEU

DE

CHOSE

QUE

,

N

ÉTOIT

L

INSOLENCE

DE

VOS

PAROLLES

,

JENE

ME

RESSOUVIENDROIS

JAMAIS DE

VOUS

;

LE

PORTEUR

VOUS DIRA

LE

LIEU OÙ

JE

SUIS AVEC DEUX

ÉPÉES DONT

VOUS AUREZ

LE

CHOIX

. S

I

VOUS AVEZ

L

ASSURANCE D

Y

VENIR

,

JE

VOUS OSTERAY

LA

PEINE DE

VOUS

EN RETOURNER

.

Castel Bayart

» (ff. 229-230).

Lettre éteignant une querelle

«

Satisfaction faite le cinquième février 1613 par M

r

le marquis de Nesle à M

r

le comte de Brenne au logis de

M

r

de Bouillon père dudit sr comte... en présence de M

r

le duc de Mayenne & de plusieurs genilshommes de ses amis...

M

ONSIEUR

,

J

AVOUE QUE

JE

VOUS

AY

PRIS

À MON

AVANTAGE

&

QUE

VOUS

AYANT

SURPRIS

&

PORTÉ

L

ESPÉE

À

LA

GORGE

,

je vous ay osté le moyen de vous servir de la vostre, dont je vous demande pardon & me remets entre vos mains pour

faire de moy ce qu’il vous plaira”.

Réponse dudit sieur comte. “Puisque vous confessez la vérité, je vous pardonne & me contente, messieurs les princes

& maréchaux de France me l’ayant commandé ”...

» (ff. 230-231).

12. [ROUSSEAU]. –

Manuscrit, vers 1800. Environ 600 pp. dans 2 volumes in-4 reliés en demi-basane

brune, dos lisses letés avec pièces de titre rouges (

reliure de l’époque

).

200 / 300

N

OTES

PRISES

À

LA

LECTURE

DES ŒUVRES

DE

J

EAN

-J

ACQUES

R

OUSSEAU

:

D

U

C

ONTRAT

SOCIAL

, J

ULIE

OU

LA

N

OUVELLE

H

ÉLOÏSE

, D

E

L

’É

CONOMIE

POLITIQUE

(article pour l’

Encyclopédie

),

C

ONSIDÉRATIONS

SUR

LE GOUVERNEMENT DE

P

OLOGNE

...

D

ISCOURS

SUR

L

ORIGINE

ET

LES

FONDEMENS DE

L

INÉGALITÉ

PARMI

LES HOMMES

:

«

Rien n’est si doux que l’homme dans

son état primitif, lorsque, placé par la nature à des distances égales de la stupidité des brutes et des lumières funestes

de l’homme civil, et borné également par l’instint et par la raison à se garantir du mal qui le menace, il est retenu par

la pitié naturelle de faire lui-même du mal à personne sans y être porté par rien, même après en avoir reçu. Las, selon

l’axiome du sage Locke

, il ne sauroit y avoir d’injure où il n’y a point de propriété... » (volume II, p. 65).