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Mistral lui répond :

« De moun Maiano toun Marsiho,

Moun bèu, s’èro pas liuen coume es,

Aurièu moun cor sus la grasiho

De t’ana vèire aqueste mes »…

Mistral finit en faisant appel à la science héraldique de Legré pour qu’il dessine son blason, en mettant une cigale d’or dans

l’azur de notre Provence…

148.

Frédéric MISTRAL

. Poème autographe signé,

La fiho dóu clavaire

, [1862] ; 4 pages petit in-fol. ; en provençal.

1 200/1 500

Légende provençale de la tour de Barbentane, publiée dans l’

Armana Prouvençau

de 1863, et recueillie dans

Lis Isclo

d’or

(1876) sous le titre

La Tourre de Barbentano

.

Le poème est dédié « à l’estatuaire Jan Veray », en fait le sculpteur Louis Veray (1820-1891) de Barbentane.

Mistral y conte la légende de la tour de Barbentane, construite en 1365 par l’évêque d’Avignon Anglic de Grimoard. Le

poème compte 7 douzains, précédés en épigraphe de l’inscription latine de la tour de Barbentane.

« L’evesque d’Avignoun, Mounsen Grimau,

A fa basti ‘no tourre à Barbentano

Qu’enràbio vènt de mar e tremountano

E fai despoutenta l’Esprit dóu mau.

Assegurado

Sus lou roucas,

Forto e carrado,

Escounjurado,

Porto au soulèu soun front bouscas :

Memamen i fenèstro, dins lou cas

Que vouguèsse lou Diable intra di vitro,

A fa, Mounsen Grimau, grava sa mitro »...

149.

Frédéric MISTRAL

. Manuscrit autographe,

Li Jo Flourau de Santo Ano d’At

, [1862-1863] ; 47 pages petit in-fol.

plus titre ; en provençal.

1 500/2 000

Importante relation des Jeux Floraux d’Apt organisés par le Félibrige en septembre 1862, publiée dans l’

Armana

Prouvençau

de 1863.

Après avoir présenté les membres du « Counsistori felibren » (Mistral le « Capoulié », Roumanille le secrétaire, et Théodore

Aubanel, Anselme Mathieu, Jean-Baptiste Gaut, Antoine Crousillat et Ludovic Legré), Mistral raconte le déroulement de cette

fête. Le Maire d’Apt ouvre les cérémonies par un discours de bienvenue adressé au Félibrige, que Mistral retranscrit. Suit son

propre « rapport sur les Jeux Floraux d’Apt », discours fondamental pour le Félibrige, rendant compte du premier contact du

mouvement littéraire et de défense de la langue provençale avec le peuple de Provence. Mistral commence par faire l’éloge

d’Apt, et de l’attachement de cette ville au peuple provençal tout entier : « Vous avez compris, Messieurs, qu’en honorant la

langue mère vous honoriez le peuple qui la parle, – qu’en couronnant la langue provençale, vous couronnez le vieux drapeau

de la Provence, et qu’en réconfortant les écrivains qui l’anoblissent, vous attisiez deux flammes saintes au cœur de l’homme :

l’amour du sol natal, et l’amour de ce qui est beau ». Puis, après avoir assuré à son auditoire que le provençal ne mourrait

pas, Mistral aborde le sujet de l’agriculture, prenant la défense des paysans qui parlent toujours provençal : « vouloir que

notre peuple abandonne sa langue maternelle, où il est maître, indépendant, [...], pour estropier, abîmer la grande langue de

Corneille [...], c’est vouloir le défigurer, le condamner au ridicule, et l’abaisser éternellement comme un valet. Pour relever le

paysan [...] relevons donc la langue du pays ! ». Ce long discours de Mistral, est le premier essai de justification de la croisade

linguistique du Félibrige. Mistral proclame ensuite les résultats des Jeux Floraux, nommant et commentant les œuvres des

lauréats récompensés, et la distribution des prix aux nombreux vainqueurs de ces Jeux Floraux...

Les quatre dernières lignes (et la signature de Mistral) ont été biffées par Joseph Roumanille qui rédige en trois lignes la

nouvelle conclusion et signe lui-même cette relation. Il avait également porté en tête du manuscrit des instructions au crayon

pour l’imprimeur.

On joint le manuscrit autographe par Mistral de

Lou pleidezaire e l’avoucat

, sceno coumico

de Vitour Quintius Thouron

de Toulon, ayant obtenu un rameau d’olivier aux Jeux Floraux, et publié dans l’

Armana Prouvençau

de 1863 (6 pages et demie

in-fol.).

Reproduit en page 47

150.

Frédéric MISTRAL

. 6 manuscrits autographes, la plupart signés de pseudonymes, 1863-[1868] ; 24 pages in-8 ;

en provençal.

1 200/1 500

Textes pour l’

A

rmana

P

rovençau

de 1864.

Trop d’alo 

;

Lou timbre-posto 

;

Lou taioun de saucissot

, signés « Lou Cascarelet »

(1, 1 ¼ et 2 p.). –

Brinde pèr Charles Gounod

, signé « F. Mistral » (1 p.), pour le banquet d’adieu organisé en mai 1863 après le

séjour de Charles Gounod à Saint-Rémi pour la composition de l’opéra

Mireille

d’après Mistral. –

À Ludovi Legré

, non signé

(1 p.), ode à l’occasion du mariage de son ami. –

Lou renegat

, non signé (4 p.), 2 août 1863, dédié à Anselme Ricard, professeur

à l’Université de Prague, narre l’histoire de Jean de Gonfaron, jeune provençal pris par les corsaires et enrôlé de force dans le

corps des Janissaires.

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