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351
348
347.
Louise-Marie-Thérèse-Bathilde d’O
RLÉANS
, princesse de CONDÉ
(1750-1822) sœur de Philippe-Égalité, femme
(1770) de son cousin Louis VI Henri de Bourbon-Condé (1756-1830), qui s’en sépara très vite ; elle est la mère du
duc d’Enghien.
Lettre autographe signée « LMTB d’Orléans f. Bourbon », [Marseille] dimanche soir [entre avril et septembre 1794],
« aux Citoyens administrateurs de Marseille » ; 2 pages petit in-4, adresse.
400/500
P
ROTESTATION
SUR
SES
CONDITIONS
DE
DÉTENTION
À
M
ARSEILLE
.
« Tout les inconvenients possibles m’accablent dans le nouveau logement que j’occupe. On étouffe dans les chambres qui
mettoient destinées, elle sont obscure et la gallerie etant un passage necessaire pour les gens du C
it
Conti, ainssi que pour tous nos
besoins, il m’est impossible de laisser les fenetres ouvertes, etant vue de tout les passants. J’y ai donc renoncée et me suis instalée
dans une seule petite chambre, où je puis avoir de l’air, mais qui est si incomode qu’à peine puis-je y placer les objets qui me
sont necessaire, toute la nuit le sentinel qui est à ma porte ne peut faire un mouvement sans me réveiller. À peine puis-je respirer
sans qu’il l’entende, jugés de ma position Citoyens, ce n’est pas la beauté que je demande dans le logement […] mais un endroit
où je puisse n’être pas plus mal qu’au fort Notre-Dame, où je pouvois du moins être libre dans ma chambre sans y être vue, et
entendue »… Cette supplique est celle d’« une femme malheureuse qui ne mérite pas son triste sort »…
Charavay
(n° 46899).
348.
Charlotte de ROBESPIERRE
(1760-1834) sœur de Robespierre.
Lettre autographe signée « Robespierre », Paris 24 ventose III [14 mars 1795], « aux Citoyens Représentans du peuple
composant le Comité de Surté general » ; 2 pages in-4.
600/800
T
RÈS
RARE
LETTRE
,
EN
FAVEUR
DU
CITOYEN
M
ATHON
,
SON
AMI
ET
PROTECTEUR
. [Se croyant menacée après l’exécution de ses frères,
Charlotte se réfugia sous un nom d’emprunt chez cet administrateur des charrois nommé M
ATHON
, dont la famille l’hébergea
jusqu’à sa mort.]
« Le sort qui me poursuit depuis longtems semble en ce moment faire un nouvel effort pour mettre le comble à mon infortune.
La contagion du malheur s’est répendue sur ce qui m’environne et ceux qui m’ont temoigné quelque intérêt sont prêts d’en devenir
victimes. On m’assure que le citoyen Mathon commissaire des transports doit être dénoncé comme ayant été l’ami de mes frères et
je ne doute aucunement quel que soit le prétexte de cette dénonciation que je n’en sois la véritable cause pour avoir accepté depuis
quelques mois un azile chez lui. […] Je devrais me confiant à votre sagesse ne pas croire que vous puissiez jamais accueillir une
denonciation sans que la preuve des faits ne soit évidente. Mais helas la calomnie est si active si ingenieuse à forger des apparences ;
l’innocence en a été tant de fois victime et je suis si malheureuse que je dois redouter jusqu’aux evennemens les moins naturels »…
Lorsque ses frères obligèrent Charlotte à les quitter, Mathon eut le courage de lui offrir un abri chez lui ; elle n’a accepté que
parce que « mes malheurs devenus plus grands me rendoient trop a charge à ceux qui m’avaient d’abord recueillie ». Mais si elle
… /…