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66

171.

George SAND

(1804-1876). L.A.S., [Paris 27 mai 1841], à Félix

B

onnaire

 ; 1 page in-8, adresse.

500/600

A

u

sujet

de

la

R

evue

des

deux mondes

. Elle demande le numéro où a paru

Colomba

de

M

érimée

« pour que j’aie le

temps de faire relier ma revue avant mon départ. Occupez-vous aussi d’un bout du traité pour mon nouveau roman. J’ai fini mon

1

er

volume. Je voudrais de l’argent. Mais auparavant je voudrais régler nos conventions. Je crois que nous sommes d’accord, ainsi

il n’y a qu’à les écrire et à les signer. Venez me voir et apportez-moi le brouillon »... [Le traité pour ce nouveau roman,

L’Étudiant

(qui deviendra

Horace

), sera signé le 9 juin ; mais Buloz, effrayé par l’arrière-plan politique du roman, exigera des modifications,

que George Sand refusera ; elle attaquera Buloz en justice, et publiera

Horace

dans la nouvelle

Revue indépendante

.]

Correspondance

, V, 2236.

Reproduction page précédente

172.

George SAND

. L.A.S. « George », [Nohant fin juin 1842, à son ami Alphonse

F

leury

] ; 1 page in-8 (encadrée).

500/700

« Viens donc nous voir avec Charles [Duvernet] cher Gaulois.

D

elacroix

ne veut pas partir sans vous serrer la main, et comme

il me fait un tableau [

L’Éducation de la Vierge

], je ne le laisse pas bouger. Sans quoi il aurait déjà été vous voir. […] Je ne réponds

rien pour

la musique

. Ce n’est pas moi qui suis juge compétent. Le

jugeux

[

C

hopin

] trouve du pour et du contre. Il vous dira cela.

J’ai reçu un charmant bouquet de ma petite Laure, et je n’ai pas seulement dit merci. J’étais

sur le flanc

 ».

Lettres retrouvées

, 25.

Reproduction page précédente

173.

George SAND

. L.A.S., [Nohant] 27 juillet [1848], à son amie Rozanne

B

ourgoing

 ; 3 pages in-8, enveloppe.

1 000/1 200

B

ilan

amer

de

la

révolution

de

1848

.

Elle a écrit à

H

etzel

en faveur du compagnon de Rozanne, Alexandre de

C

urton

, en lui disant qu’il « 

était l’unique soutien d’une

amie qui m’est bien chère

. Tu pourrais maintenant aller le voir, lui parler de moi, et lui expliquer ta situation comme tu croiras

devoir le faire. Mais ce qu’il t’a dit, je te l’avais écrit je crois, c’est qu’il faudrait avoir quelque chose en vue et c’est à cela que Mr

Curton doit mettre tous ses soins. Que puis-je te désigner d’ici, n’ayant presque plus de relations avec les gens au pouvoir ? L’ami

que j’avais à l’Intérieur a été destitué depuis les événements de Juin, celui que j’avais à l’Instruction publique idem. Aux Finances

idem. Celui des Affaires étrangères était ce même Hetzel auquel je te recommande vivement. Je ne sais plus à quel saint nous

vouer. Tu sais que je n’ai jamais été

dans le monde

à Paris, mes amis étaient avant la révolution ce qu’il y avait de moins

brillant

et

de moins lancé. Ils ont eu un jour de pouvoir et nous voici au lendemain. Je ne regrette pas de ne leur avoir rien demandé, car tout

serait détruit maintenant, comme je l’avais prévu. […] Mais je ne vois guère de chances de crédit pour mes recommandations en ce

moment. Comme opinions et comme relations, je suis à l’index. Plains-moi, au lieu de te plaindre, car il n’est rien de si douloureux

que de ne pouvoir aider ceux qu’on aime. On aimerait bien mieux échouer pour soi-même. J’ai une fille adoptive [Augustine de

B

ertholdi

] pour laquelle je ne peux rien, et pourtant il faudrait absolument pouvoir, car son mari a presque tout perdu et moi

aussi. Je t’embrasse, ma pauvre enfant. Adresse-toi pourtant toujours à moi, si tu aperçois une chance dont je puisse profiter. Le

pouvoir actuel n’en a pas pour longtemps. La bourgeoisie le brisera sur son genou quand elle pourra s’en passer. Qu’y aura-t-il

après ? et encore après ? quel temps pour tous, excepté pour les intrigants ! »…

Correspondance

, VIII, 4004.

Reproduction page précédente

174.

George SAND

. L.A.S., Nohant 30 avril [1852 ?], à son amie Rozanne

B

ourgoing

 ; 2 pages in-8 à l’encre bleue (légère

tache).

700/800

S

ur

M

élanie

W

aldor

et

R

achel

.

« Je serais charmée d’être agréable à Mme

W

aldor

, que je ne me rappelle pas d’avoir

rudoyée

comme tu me le reproches. Je

n’avais pas de raisons pour cela, et peut-être a-t-elle pris pour elle, comme il peut arriver à tout le monde, une froideur ou une

impatience qui ne s’adressaient pas à elle du tout. Permets-moi (et ne vas pas dire que je rudoye elle ou toi, ou son protégé que

je voudrais pouvoir satisfaire), permets moi de te dire que je ne suis pas assez liée avec

R

achel

pour lui recommander un auteur.

Je l’aime et l’admire, je le lui dis quand je la vois, mais je ne la vois pas une fois par an. Je lui ai écrit

deux fois

peut-être, pour

la prier d’assister le malheur, parce qu’elle est riche et qu’on dit qu’elle est très bonne. Mais je ne saurais lui recommander une

œuvre littéraire. J’ai échoué une fois pour une œuvre importante, son goût ne se trouve pas, je crois, d’accord avec le mien. Et

puis, j’aurais bien au moins à lui adresser quarante personnes qui m’ont fait la même demande, même des amis intimes, que j’ai

cru devoir refuser par convenance et discrétion envers elle. Pardonne-moi et fais-moi pardonner. Je suis désolée quand je ne peux

faire ce qui t’est agréable ainsi qu’à tes amis. Je t’embrasse tendrement »...

Correspondance

, XI, 5422.

175.

George SAND

. L.A.S., Nohant 18 février 1867, à Charles

M

archal

 ; 6 pages in-8, enveloppe.

1 200/1 500

L

ongue

et

très

belle

lettre

à

son

ami

peintre

.

« Oui, je suis en retard avec toi, mon petit lapin bleu, et pourtant, après plus d’une rechute, je me porte depuis huit jours, comme