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Le manuscrit présente quelques

Variantes

avec le texte imprimé. « Qui est-ce qui connaît les chats ? Serait-ce, par exemple, que

vous prétendiez les connaître ? – J’avoue que, pour moi, leur existence n’était jamais qu’une hypothèse risquée et passablement

problématique. [...] Ai-je tort – dites ? – de vous mêler à ces réflexions, tout en voulant vous conduire vers l’histoire que mon petit

ami Balthuz va vous raconter ? Il la dessine, c’est vrai, sans vous parler davantage, mais ses images suffiront largement à votre

curiosité. Pourquoi devrais-je les répéter, je préfère d’ajouter ce que, lui, il ne dit pas encore. Résumons cependant : Balthuz (je

crois qu’il avait dix ans à cette époque) trouve un chat. Cela se passe au château de Nyon que, sans doute, vous connaissez. On lui

permet d’emporter sa petite trouvaille tremblante, et le voilà en voyage. C’est le bateau, c’est l’arrivée à Genève, au Molard, – c’est

le tram. Il introduit son nouveau compagnon à la vie domestique, il l’apprivoise, il le gâte; il le chérit. “Mizu” se prête joyeusement

aux conditions qu’on lui propose, tout en interrompant parfois la monotonie de la maison par quelque improvisation folâtre et

ingénue. Trouvez-vous exagéré que son maître, en le promenant, l’attache à cette ficelle gênante ? C’est qu’il n’est pas encore sûr

de toutes les phantaisies qui traversent ce cœur de matou, aimant, mais inconnu et avantureux. Il s’abuse cependant. Même le

déménagement dangereux se passe sans aucun accident, et la petite bête capricieuse s’adapte aux entourages nouveaux avec une

docilité amusée. Puis, tout à coup, elle disparaît »... Etc.

169.

Romain ROLLAND

(1866-1944). 2 L.A.S., 1912-1914 ; 1 page et demie in-8.

150/200

4 avril 1912

, au compositeur Ildebrando

p

izzetti

: « Pardon de ne vous avoir pas remercié plus tôt de l’envoi de vos poétiques

pièces pour piano. J’ai été souffrant pendant quelques semaines. J’ai pris patience, en écoutant la pluie tomber dans la boue »…

Paris 8 mars 1914

, à Robert

n

ichols

: « Votre lettre m’a fait grand plaisir. Je connais un peu votre charmant Oxford ; et puisque

vous aimez

Antoinette

, vous serez peut-être intéressé d’apprendre que j’ai écrit une partie de ce livre, à Oxford, en septembre 1906.

J’habitais alors dans une maison, tout près du Parc. – J’espère bien revenir, quelque jour, dans ce pays du beau silence »…

o

n

joint

une L.S. de sa veuve (1965).

170.

SAINT-POL-ROUX

(1861-1940). L.A.S., Camaret Manoir de Cœcilian juillet 1928, à un « bien cher Frère » ; 2 pages

in-4.

250/300

Il le remercie pour un envoi d’argent et au sujet d’un prêt : « Si tu me découvrais cet emprunt de 2000 fr, bien entendu que tu

retiendrais sur eux ces 300 [...]. Si tu t’orientes de préférence vers le prêt de 5 ou 6000 dont tu me parles au sujet de

B

ernheim

, je

ne demande pas mieux, à condition que les intérêts ne soient pas trop élevés et surtout que du temps me fût accordé, car il sied

de tout prévoir. Il ne faudrait pas non plus que mon notaire de Marseille y soit mêlé, pour ne pas avertir mes frères. [...] Sois bien

remercié de ta fraternelle vigilance, si rare par le temps qui court »... La santé et celle de sa femme s’améliorent : « Ma Divine se

repend à sourire et j’essaie de me cambrer en dépit de ma barbe blanche. Excuse encore ma demande insolente, mais tu sais que

je ne les risque qu’

in extremis

»...