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56

… / …

trois voix (sopranos, contraltos, et ténors), sur un poème de Théodore de Banville : « Nous bénissons la douce nuit »…, en ré bémol

majeur à 4/4,

Très calme

. C’est un délicat nocturne, où les voix planent sur un accompagnement discret du piano. Reynaldo Hahn

avait réalisé une version pour voix seule et piano de

La Nuit

dans le premier recueil de

Mélodies

(Heugel, 1896).

Le manuscrit, à l’encre bleu sombre sur papier à 18 lignes, présente des ratures et corrections, avec notamment une mesure biffée

et refaite au verso de la page (sous le titre biffé de

La Carmélite

– Introduction) ; il a servi pour la gravure.

Discographie : The London Schubert Chorale, Graham Johnson au piano (Hyperion, 1996).

54.

Reynaldo HAHN

. 4 L.A.S., [vers 1898-1900], à une « chère amie » ; 11 pages in-8.

250/300

« Pourquoi ne pas essayer Martigny, puisque Gérardmer ne vous a pas convenu ? Après les cures, il est bon de faire une cure de

repos et d’air pur ». Il la prie de lui donner des détails sur sa santé et la félicite pour un bon mot : « Votre “

je la plains de tout mon

nez

” est un trait à la Sévigné :

c

est

charmant

 ». Sa mère va mieux depuis qu’on lui fait du galvanisme… – Remerciements pour

l’envoi de victuailles : « Le pâté était

admirable

ainsi que les macarons ; le pâté a été dévoré en un déjeuner. Les macarons vont l’être

aujourd’hui ». Il a entrepris son concierge sur

D

reyfus

 : « je ne l’appelle plus que le

Capitaine

 ». Il parle de restaurants, va emmener

son frère manger des moules. « Mes

Rondels

paraissent dans quelques jours »… – Lettre gourmande, remerciant pour l’envoi de

gibier : « Épatant, ce cuissot ou plutôt ce

jambon

car c’est le terme exact. Il sera mariné avec amour et mangé avec une sauce

Romaine

. Un

âpre

Clos-Vougeot mêlera ses aromes à la sapidité de la venaison ». Il regrette qu’elle ne soit pas venue mercredi :

« Vous auriez mangé un

très bon

petit sauté d’agneau aux primeurs ». On jouera le 6 « non seulement le

Quintette

, mais aussi le

Divertimento

 »…

Versailles, mercredi

. « Comme je ne vais presque jamais au

Ménestrel

et que je passe la majeure partie de mon temps

à Versailles, voici un mot avec lequel vous pourrez certainement acheter deux places ». Il est encore débordé, malgré sa fatigue…

55.

Reynaldo HAHN

. 5 L.A.S., [vers 1898-1905], à divers ; 12 pages in-8, 2 enveloppes.

300/400

[

Printemps

1898]

, à M. Griffon, lui rappelant sa promesse de le faire assister au procès de l’assassin

C

arrara

...

[4.XI.1905]

, à

M.

D

umont

S

aint

-P

riest

, sur ses

Variations pour violoncelle 

: « Mes Variations ont paru chez

H

eugel

et vous les obtiendrez le plus

facilement du monde. Je me serais fait un plaisir de vous les envoyer, mais je suis à la campagne »... – À Henri

B

üsser

, « organiste

à l’Église de S

t

Cloud » : il se faisait un plaisir « d’aller vous entendre à votre orgue ce matin. Mais il faut que j’aille à Paris et cela

dérange mes plans. J’en suis inconsolable »... – Au critique musical Arthur

P

ougin

 : « Si tout le monde avait comme vous l’amour

de la belle musique d’autrefois, la tâche serait moins ingrate pour ceux qui tentent de la ressusciter. [...] Vos articles m’ont fait

grand plaisir et je suis

très heureux

de votre approbation »... – À un ami (et éditeur ?) : dès qu’il sera rétabli, il passera au magasin :

« Nous trouverons certainement un moyen de nous arranger »…

O

n

joint

2 autres L.A.S. plus tardives : à un confrère au sujet de la candidature pour la classe de chant d’Armand

N

arcon

,

qui chante remarquablement, et n’a pas « essayé de s’évader dans le “génie tragique” négligeant, comme tant d’autres, le

chant

proprement dit » ;

20 mai 1939

, au Dr Abel

D

esjardins

. Plus une carte de visite.

56.

Reynaldo HAHN

. L.A.S.,

Rome

[février 1900, à l’écrivain René

P

eter

] ; 8 pages in-8 à en-tête et vignette du

Grand

Hôtel Quirinal

.

300/400

B

elle

et

spirituelle

lettre

de

R

ome

à

un

ami

de

P

roust

, et futur biographe de Debussy. Il s’amuse d’abord d’un « énigmatique

Kapellmeister » nommé Taponnier-Dubout... « Vos comptes-courants, vos mots sur

Louise

et sur

F

régoli

– qui n’a pas brûlé du

tout et qui fait une farce, tout simplement, pour pouvoir se déguiser en vingt-deux pompiers – vos appréciations sur

M

artinetti