26
70.
Reynaldo HAHN
. L.A.S « R
do
», [vers 1938, à Lucien
D
auDet
]
; 2 pages in-8 (un peu froissée).
150/200
« Lucien chéri, ne me faites pas l’injure de penser que je crois à la
Liberté
!!– J’entends par liberté ce qui nous permet, à vous
comme à moi, de fréquenter qui nous voulons, de lire ce que nous avons envie de lire, de manger ce qui nous tente, de dire ce
qui nous passe par la tête, etc. [...] Les chiens-chiens occupent ici tout le temps qui n’est pas consacré au travail des gribouillis de
notes ou aux soins ménagers. Il fait un temps exquis et je vois arriver avec chagrin le jour où il faudra faire les paquets. Je pense
que
B
ailBy
a du se remuer énormément [...] pour mettre à l’abri, en cas de guerre, le sportif Scherer et autres athlètes élus »...
71.
Vincent d’INDY
(1851-1931).
F
erVaal
, action musicale en trois actes et un prologue.
Poëme et musique de Vincent
d’Indy. Partition chant et piano réduite par l’auteur (Paris, A. Durand & fils, 1895) ; in-4, rel. de l’époque demi-basane
rouge, couv. cons. (lég. rouss. int.).
200/250
Édition originale (cotage D. & F. 4966), avec frontispice de Carlos
s
chWaBe
.
e
nVoi
autographe signé sur la page de garde au ténor Ernest
c
arBonne
(1866-1924), qui créa le rôle du prêtre Lennsmoor
(Monnaie 12 mars 1898, Opéra-comique 10 mai 1898) : « à Monsieur Carbonne en témoignage d’amicale et reconnaissante
sympathie Vincent d’Indy 1898 ».
*
72.
Ruggiero LEONCAVALLO
(1858-1919).
p
hotographie
avec
DéDicace
autographe signée, Viareggio 25 mai 1915 ;
20,5 x 15 cm à vue (encadrée).
1 000/1 200
B
eau
portrait
en buste de Leoncavallo, aux fières moustaches, avec une dédicace patriotique au second jour de l’entrée en guerre
de l’Italie contre les armées de l’Autriche-Hongrie et de l’Allemagne : « All’amico carissimo Riccardo Lulligai alla vigilia della vera
unita di tutti i popoli d’Italia ! con affetto Leoncavallo. Viareggio 25 maggio 1915 secondo giorno della guerra ».
*
73.
Franz LISZT
(1811-1886).
p
hotographie
avec
DéDicace
autographe signée, [1885] ; 18 x 10 cm à vue (encadrée).
1 500/2 000
Portrait en pied, de trois quarts, du compositeur vers la fin de sa vie, prise à Budapest en 1885 par Koller (Ernst Burger,
Franz
Liszt
, Fayard, 1988, n° 603). Liszt est assis sur une chaise, un crayon dans la main droite ; à sa gauche, une belle jeune femme
debout à ses côtés, son élève pianiste Lina
s
chmalhausen
(1864-1928)
, lui tend son carnet d’autographes. Liszt a inscrit cette
affectueuse dédicace : « In liebster Gesellschaft F. Liszt ».
*
74.
Gustav MAHLER
(1860-1911). L.A.S., [1904 ?], à un cher ami ; 1 page in-8 à en-tête
Die K. und K. Direction Hof-
Operntheaters in Wien
; en allemand (mouillure dans le bas de la lettre affectant la signature ; encadrée avec une
photographie).
2 000/3 000
Il le prie de lui prêter 200 fl. pour quelques jours.
a
Dler
lui écrit que s’il n’a pas entre les mains son curriculum vitæ sous les
deux jours, il faudra renoncer à toute action. Il faut donc le lui envoyer de toute urgence. Il donne l’adresse du Prof. Dr G. Adler
à Weinberg… [Le musicologue Guido
a
Dler
(1855-1941) était un ami très proche de Mahler, depuis sa jeunesse.]
75.
Olivier MESSIAEN
(1908-1992). L.A.S., Secteur postal 42
15 février 1940, à Virginie
s
chilDge
-B
ianchini
, à Montfort-
l’Amaury ; 1 page in-12, adresse.
300/400
B
elle
lettre
Du
solDat
m
essiaen
, au 620
e
R.I. Pionniers. Tout dans
le magnifique colis sera apprécié : confiture, petits-beurre Lu, fromage,
gaufrettes, pain d’épice, miel « (ma passion !) », beurre salé, chocolat,
cognac, etc. « Merci mille et mille fois encore.
Je suis très touché
! C’est
très bien de travailler du Bach par cœur. Très bien aussi de prendre
des leçons d’harmonie et contrepoint avec J.P. Hennebains : vous ne
pouviez trouver un professeur plus savant et plus dévoué... et cela vous
permettra en effet de reprendre la composition par la suite avec plus
de fruit et de facilité. Je suis bien bien content de vous voir cultiver la
musique avec tant d’ardeur. Ma femme et mon petit garçon souffrent du
froid, dans la glaciale Auvergne... Pour moi, je m’efforce d’oublier tous
nos maux physiques pour rentrer progressivement dans mon arc-en-ciel
de modes, de rythmes et de résonance ; vivant ainsi 2 vies simultanées :
celle de “mon frère le corps” et celle de “l’esprit” »...