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explique : « Pourquoi “vraie” ? Parce qu’on a écrit tant d’articles, de livres dans lesquels le jazz authentique et le faux jazz étaient

confondus et qui par suite, relataient de façon si inexacte l’histoire du jazz, qu’il est indispensable de mettre les choses bien

au point. Il ne s’agit pas ici de l’histoire de ce que trop de gens, mal informés, croient être du jazz, et qui n’a que des rapports

superficiels avec cette musique, mais de l’histoire du vrai jazz, musique des Noirs des États-Unis. […] Le jazz est la langue musicale

d’une autre race. Nous autres, Blancs, nous pouvons la comprendre, voire la parler, pourvu que nous prenions soin de l’apprendre,

de nous l’assimiler. C’est au contact des Noirs que j’ai appris ce qu’était le (vrai) jazz. Ma conception du jazz, c’est la leur »… Etc.

L’ouvrage comprend les chapitres suivants (sommaires détaillés d’une autre main joints) : I Les Origines du Jazz ; II Naissance

du jazz à la Nouvelle-Orléans ; III [Le Jazz se répand dans le monde – Le vrai et faux jazz

biffé

] Où l’on voit le jazz grandir ;

IV Chicago ; V Louis Armstrong ; VI Harlem ; VII Duke Ellington ; VIII Les années 1930-1936 ; IX La période “swing” ou L’ère

du swing ; X et XI La Période Swing (II) et (III) ; XII Le Be-bop [et autres

biffé

] n’est pas du jazz ; XIII Renaissance Nouvelle-

Orléans ; XIV Le jazz en France (en partie dactylogr.) ; XV [Le jazz d’aujourd’hui

biffé

] Le Jazz des années 1950 ».

82.

Jules PASDELOUP

(1819-1887) chef d’orchestre, fondateur des Concerts populaires de musique classique (1861)

devenus

Concerts Pasdeloup

. 6 L.A.S., 1884-1885 et s.d., à un ami Émile, « mon cher Mimile » ; 11 pages in-8.

300/400

I

ntéressante

correspondance

du

chef

d

orchestre

.

[1884]

. Sur l’interruption forcée des Concerts Pasdeloup en raison de la

concurrence des Concerts Colonne et Lamoureux : « je suis affreusement malheureux car avec la fin des concerts populaires

disparaît une époque qui a été glorieuse pour la musique symphonique qui aujourd’hui n’est plus dans le goût du public »...

30 septembre 1884

. Il a passé son temps à « piocher » ses 12 concerts de Monte-Carlo : « je veux donner des concerts symphoniques

pour la première partie et des concerts que j’appelle animés pour la 2

e

partie (c’est-à-dire en scène et en costumes) et comme je

n’ai pas de chœurs je suis obligé de faire des coupures et des soudures [...] tu vois d’ici le travail mais je n’ai jamais reculé devant

l’ouvrage comme dirait un maçon »…

Monte-Carlo 28 février [1885]

. Il n’a jamais autant travaillé : « à 7 h du matin je suis au

théâtre pour veiller aux dispositions qu’il faut prendre pour ma répétition d’orchestre qui tous les jours a lieu à 8h 1/2, le mardi

et le vendredi j’en ai deux, le reste du temps je fais travailler l’orchestre au foyer, car ce n’est pas peu de chose de mettre sur pied

deux sélections d’opéras, qui sont plus considérables qu’un acte [...] toutes les étoiles que j’ai engagées se font une guerre enragée,

celle-ci a chanté

Aïda

avec Verdi, celle-ci a chanté 50 fois en Italie, enfin il faut que mon archet soit solide pour vaincre tout cela

[...] j’ai un orchestre dont la majorité est composé d’Italiens qui ne valent pas grand-chose, ils n’aiment pas la musique et ils font

du métier. Leur chef [...] les a laissés être les maîtres et pour remettre tout cela en forme ce n’est pas facile »… – Propos désabusés :

« il faut qu’à mon âge et après avoir tant travaillé je lutte encore pour gagner mon pain et je n’y réussis guère. J’aurais bien gagné

le ciel sur cette terre et plus vite j’irai mieux cela vaudra »… Etc.

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