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103

la sympathie témoignée aux cloportes : « si j’avois été dans votre cas, les cloportes m’auroient servi tout autrement pour me

désennuyer, pourvû qu’on m’eut permis l’usage d’un microscope, ou du moins d’une loupe. J’aurois disséqué & examiné ces

insectes de toutes les manières, pour recueillir des matériaux pour une oniscographie qui peut-être eût mieux valu celle que

nous avons de Frauendorff [...]. J’eusse examiné & poursuivi jusques dans les moindres détails les génitoires de ces insectes dont

Linnaeus appelle le conjugium mirandum, & que je n’ai jamais pû parvenir à observer, & dont même De Gear, si je ne me trompe

pas, ne dit rien. J’aurois examiné les organes de la bouche de ces animaux, qui me font un tort si prodigieux dans mon petit

jardinet, & surtout au jardin de Botanique, où nous ne pouvons pas élever maintes plantes rares que nous voudrions cultiver dans

nos couches, étant mangées souvent dans une seule nuit, quand à peine elles ont levé ; que loin de m’appitoyer sur leur sort,

je souhaitrois plutôt pouvoir les écraser tous d’un seul coup »... Mais il a toujours été contrarié dans ses entreprises d’histoire

naturelle : il a perdu son fils, premier prix de la Société d’Histoire naturelle de Paris ; les peintres et les aides lui sont enlevés par

la réquisition ; il n’a plus d’empailleur ; ses connaissances aux Indes sont perdues, et « mon cabinet dépérit parce que je n’ai plus

les moyens de l’entretenir & de le conserver »... Il vend ses livres pour compenser le maigre traitement que la Nation lui accorde,

et « pour comble de crève-cœur je vois tous les établissemens litéraires ruinés [...]. La fausseté de quelques principes & la mauvaise

application & généralisation d’autres nous a donné bien des maux »...

258.

HÔPITAUX MILITAIRES

. P.S. par le général Guy

C

oustard de

S

aint

-

L

ô

,

Paris

2 floréal IX (22 avril 1801) ; 1 page grand in-fol. en partie impr.,

grande

vignette

gravée du

Directoire central des Hopitaux militaires

gravée par Fr. Godefroy (Boppe & Bonnet 41), cachet encre.

200/250

C

ommission

pour la place de commis principal au bureau des approvisionnements,

attribuée au citoyen Philogène Auguste Joseph

D

uponchel

, avec détail de ses

services.

O

n

joint

un certificat d’études à en-tête de l’

Hôpital Militaire d’Instruction de

Metz

, 1833.

259.

Alexandre von

HUMBOLDT

(1769-1859) naturaliste, géographe et explorateur allemand.

A

postille

autographe

signée sur une L.A.S. de

R

oy

aîné, chef des pépinières du Jardin royal des Plantes, Paris 1

er

décembre 1815, au

ministre des Finances

C

orvetto

, avec d’autres apostilles a.s. par Georges

C

uvier

(1769-1832, le grand zoologiste et

paléontologiste), René

D

esfontaines

(1750-1833, botaniste), le comte Constantin de

V

ergennes

(1761-1832), et le

prince Alexandre de

B

auffremont

(1773-1833) ; 2 pages in-fol. à en-tête

Muséum d’histoire naturelle

(cote d’inventaire

notarié).

300/400

Roy aîné résume ses services : dès l’âge de seize ans, il dirigea l’École centrale de botanique à Vesoul, puis forma les pépinières

départementales de la Haute-Saône, du Doubs et du Jura ; il fit des plantations dans les forêts et parc de Scey-sur-Saône pour le

prince de Bauffremont, avant de devenir directeur des pépinières des végétaux étrangers sous la tutelle du professeur

T

houin

… Il

sollicite une place d’inspecteur forestier…

D

esfontaines

certifie l’exactitude de la pétition et recommande Roy comme « laborieux,

instruit, d’une très bonne conduite » ; ce que confirme

C

uvier

qui recommande « avec instance le pétitionnaire » ; après le comte de

V

ergennes

et le prince de

B

auffremont

, le baron de

H

umboldt

certifie : « le S

r

le Roi Chef des pépinières au Jardin du Roi, m’est

connu comme une personne dont le zèle et l’instruction sont bien dignes de la bienveillance de S.E. »...

260.

Victor JACQUEMONT

(1801-1832) voyageur et naturaliste, il explora l’Inde. L.A.S., Paris 13 mai 1825, à Léonce

É

lie

de

B

eaumont

, ingénieur des Mines ; demi-page in-4, adresse.

300/400

Il lui demande un rendez-vous à l’École des Mines pour « me faire voir vos pierres […] Je n’ai pas la carte de M

r

G

reenough

. Si

vous l’aviez vous seriez bien aimable de la porter à votre cabinet afin que je puisse jetter les yeux sur les pays que vous me ferez

voir ensuite »...

O

n

joint

une L.S. à lui adressée par Antoine

D

estutt

de

T

racy

, 29 septembre 1821.