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la sympathie témoignée aux cloportes : « si j’avois été dans votre cas, les cloportes m’auroient servi tout autrement pour me
désennuyer, pourvû qu’on m’eut permis l’usage d’un microscope, ou du moins d’une loupe. J’aurois disséqué & examiné ces
insectes de toutes les manières, pour recueillir des matériaux pour une oniscographie qui peut-être eût mieux valu celle que
nous avons de Frauendorff [...]. J’eusse examiné & poursuivi jusques dans les moindres détails les génitoires de ces insectes dont
Linnaeus appelle le conjugium mirandum, & que je n’ai jamais pû parvenir à observer, & dont même De Gear, si je ne me trompe
pas, ne dit rien. J’aurois examiné les organes de la bouche de ces animaux, qui me font un tort si prodigieux dans mon petit
jardinet, & surtout au jardin de Botanique, où nous ne pouvons pas élever maintes plantes rares que nous voudrions cultiver dans
nos couches, étant mangées souvent dans une seule nuit, quand à peine elles ont levé ; que loin de m’appitoyer sur leur sort,
je souhaitrois plutôt pouvoir les écraser tous d’un seul coup »... Mais il a toujours été contrarié dans ses entreprises d’histoire
naturelle : il a perdu son fils, premier prix de la Société d’Histoire naturelle de Paris ; les peintres et les aides lui sont enlevés par
la réquisition ; il n’a plus d’empailleur ; ses connaissances aux Indes sont perdues, et « mon cabinet dépérit parce que je n’ai plus
les moyens de l’entretenir & de le conserver »... Il vend ses livres pour compenser le maigre traitement que la Nation lui accorde,
et « pour comble de crève-cœur je vois tous les établissemens litéraires ruinés [...]. La fausseté de quelques principes & la mauvaise
application & généralisation d’autres nous a donné bien des maux »...
258.
HÔPITAUX MILITAIRES
. P.S. par le général Guy
C
oustard de
S
aint
-
L
ô
,
Paris
2 floréal IX (22 avril 1801) ; 1 page grand in-fol. en partie impr.,
grande
vignette
gravée du
Directoire central des Hopitaux militaires
gravée par Fr. Godefroy (Boppe & Bonnet 41), cachet encre.
200/250
C
ommission
pour la place de commis principal au bureau des approvisionnements,
attribuée au citoyen Philogène Auguste Joseph
D
uponchel
, avec détail de ses
services.
O
n
joint
un certificat d’études à en-tête de l’
Hôpital Militaire d’Instruction de
Metz
, 1833.
259.
Alexandre von
HUMBOLDT
(1769-1859) naturaliste, géographe et explorateur allemand.
A
postille
autographe
signée sur une L.A.S. de
R
oy
aîné, chef des pépinières du Jardin royal des Plantes, Paris 1
er
décembre 1815, au
ministre des Finances
C
orvetto
, avec d’autres apostilles a.s. par Georges
C
uvier
(1769-1832, le grand zoologiste et
paléontologiste), René
D
esfontaines
(1750-1833, botaniste), le comte Constantin de
V
ergennes
(1761-1832), et le
prince Alexandre de
B
auffremont
(1773-1833) ; 2 pages in-fol. à en-tête
Muséum d’histoire naturelle
(cote d’inventaire
notarié).
300/400
Roy aîné résume ses services : dès l’âge de seize ans, il dirigea l’École centrale de botanique à Vesoul, puis forma les pépinières
départementales de la Haute-Saône, du Doubs et du Jura ; il fit des plantations dans les forêts et parc de Scey-sur-Saône pour le
prince de Bauffremont, avant de devenir directeur des pépinières des végétaux étrangers sous la tutelle du professeur
T
houin
… Il
sollicite une place d’inspecteur forestier…
D
esfontaines
certifie l’exactitude de la pétition et recommande Roy comme « laborieux,
instruit, d’une très bonne conduite » ; ce que confirme
C
uvier
qui recommande « avec instance le pétitionnaire » ; après le comte de
V
ergennes
et le prince de
B
auffremont
, le baron de
H
umboldt
certifie : « le S
r
le Roi Chef des pépinières au Jardin du Roi, m’est
connu comme une personne dont le zèle et l’instruction sont bien dignes de la bienveillance de S.E. »...
260.
Victor JACQUEMONT
(1801-1832) voyageur et naturaliste, il explora l’Inde. L.A.S., Paris 13 mai 1825, à Léonce
É
lie
de
B
eaumont
, ingénieur des Mines ; demi-page in-4, adresse.
300/400
Il lui demande un rendez-vous à l’École des Mines pour « me faire voir vos pierres […] Je n’ai pas la carte de M
r
G
reenough
. Si
vous l’aviez vous seriez bien aimable de la porter à votre cabinet afin que je puisse jetter les yeux sur les pays que vous me ferez
voir ensuite »...
O
n
joint
une L.S. à lui adressée par Antoine
D
estutt
de
T
racy
, 29 septembre 1821.