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109

La Banque de France doit être convaincue de la fidélité de Lakanal à remplir ses engagements, puisque n’ayant pu retrouver

un billet qui devait échoir pendant son absence de Paris, il a pris des mesures pour l’acquitter sans retard ; « si vous êtes encore

possesseur du dernier billet de 300 f. [...], je le ferai payer chés vous, même avant l’échéance »... Il prie Bordier de « bien clore les

lettres que vous me faites l’honneur de m’écrire ; ce païs regorge de curieux ».

O

n

joint

une L.S. comme procureur gérant du Lycée Bonaparte, signée aussi par le proviseur Binet et le censeur Targé,

24 vendémiaire XIV (16 octobre 1804 ; 1 page in-fol. à en-tête

Lycée-Bonaparte

, adr.), au directeur général de l’Instruction publique

Antoine-François

F

ourcroy

.

272.

Philippe Picot, baron de LA PEYROUSE

(1741-1788) naturaliste et botaniste, directeur du Jardin botanique de

Toulouse, spécialiste de la flore des Pyrénées. 2 L.A.S. et 2 P.A., Toulouse 1787-1788 ; 10 pages in-4.

400/500

8 décembre 1787

, à un bailli. Il lui a envoyé un caisson par l’intermédiaire du Consul de Suède à Marseille, et joint un inventaire

avec instructions ; il a aussi rempli la note que la comtesse de

F

orbin

lui a laissée. Il saura gré au bailli du « présent inestimable »

de la

Flora gallo-provincialis

[de Louis

G

érard

], « un excellent ouvrage » : « Seroit ce trop en présumer que de vous prier d’engager

le celebre botaniste à me communiquer des échantillons en bon etat et etiquetés de sa main, de toutes les plantes qui luy sont

particulieres, et de quelques autres qui manquent également dans mon herbier et dont je prends la liberté de vous donner la note.

Le seul desir d’obtenir quelque instruction, pourra vous engager à me pardonner une demande peut-être indiscrette »... Sa « Note

des plantes desirées » comporte environ 200 articles dans « les dénominations de Linné ; ou celles du D.

V

illars

, qu’on a eu sous

la main »...

15 mai 1788

, à la comtesse Clotilde de

F

orbin

. Il la remercie de lui avoir fait parvenir le cahier des plantes sèches du

célèbre botaniste

G

érard

 : cela lui a procuré « les plus douces jouissances », et lui a fait souhaiter d’en connaître l’auteur : « mes

vœux seront plus certainement exaucés, si vous daignés les protéger ; jamais les sciences n’ont fait plus de progrès, que lorsque

les graces les ont embellies »... Il joint une liste de plus de 30 plantes désirées pour son herbier :

Adonis autumnalis

,

Anthericum

liliastrum

,

Arabis Halleri

, etc. « Si celuy qui les dessechera a des doutes sur la nomenclature, M

r

Gérard, voudra bien les lever ; et

ce sera toujours le plus sur, que de soumettre toute cette récolte à sa révision »...

O

n

joint

une L.A.S. de la comtesse Clotilde de

F

orbin

à Louis

G

érard

, Grasse 26 mai [1788], lui transmettant la lettre de La

Peyrouse : « Mr. de La Peyrouse est un de ces êtres rares, qu’on n’a pas le bonheur de rencontrer souvent sur son chemin, il est

plein de mérite, il est savant et ce qui n’est pas commun, c’est qu’il est modeste »...

Reproduction page 111

273.

Louis de LEZERMES

(1754-1807) botaniste, directeur-adjoint des Pépinières du Roi, neveu de l’abbé Nolin, il

traduisit le

Traité des arbres et arbustes de l’Amérique septentrionale

de Humphry Marshall. 39 L.A.S., Paris ou

Versailles décembre 1784-juillet 1792, au botaniste Louis

G

érard

 ; 115 pages in-4, une adresse.

1 200/1 500

I

mportante

correspondance du

jeune

botaniste

avec

son

compatriote de

D

raguignan

,

au

sujet de

leurs

travaux

,

découvertes

et

confrères

,

et

évoquant de

fréquents

envois de graines

,

plantes

et

écrits

. [Des extraits de 6 lettres sont cités dans l’

Étude biographique

sur Louis Gérard

d’Octave Teissier, p. 66-71]. Nous ne pouvons donner ici qu’un rapide aperçu de cette riche correspondance.

Elle débute par l’envoi d’un état de noms botaniques d’arbres et arbrisseaux, en priant d’indiquer pour chacun « le nom trivial du

païs, et les lieux où il seroit possible de se procurer de la graine » (30 décembre 1784). Lezermes informe Gérard du goût « anglois »

qui a transformé les jardins de Paris : « on a la folie de vouloir rassembler dans un arpent de terre toutes les productions des quatre

parties du monde, sans considérer que chaque arbre demande pour ainsi dire, une nature de terre, une exposition, et une culture

différente » (17 janvier 1785)... Il soignera bien le

Thymelæa foliis polygalæ glabris 

; nouvelles de

J

ussieu

,

T

houin

,

D

esfontaines

(en

Barbarie), L

a

P

érouse

(« parti pour faire le tour du monde ») (7 septembre 1785)... Lezermes rend compte de ses démarches afin de

trouver un imprimeur pour l’ouvrage de Gérard : « tout le monde court après les beaux riens [...] on ne veut plus que l’apparence de

la science » (28 novembre 1785)... Le Jardin du Roi a doublé de moitié, par l’augmentation de ses collections, comme par le nombre

d’« amateurs », tels que

L

amarck

,

C

els

, et L’H

éritier

, dont le

Stirpes novæ descriptionibus et iconibus illustratæ

suscite l’approbation

des savants (26 juin 1786)...

M

alesherbes

porte un intérêt

à l’ouvrage de Gérard « sur la partie botanique de Pline, traduite assez mal

par M

r

Poinsinet de Sivri » : le faire revêtir du suffrage de l’Académie ferait un très bon effet (30 juillet 1786)... Il regrette que

T

houin

et

B

roussonet

n’aient pas été nommés commissaires pour l’examen de l’ouvrage de Gérard ; « il n’a point été encore été question de

votre topographie médicale » (8 novembre 1786)... Réflexions sur le parcours du botaniste britannique, James Edward

S

mith

, acquéreur

du « cabinet du célèbre Linnæus » (29 janvier 1787)...

D

esfontaines

propose que Gérard soit nommé correspondant de l’Académie ;

sa

Topographie médicale

a été reçue très favorablement par la Société de médecine ; mais quant à l’ouvrage sur Pline, que l’on croyait

placé, il est fâché que « l’appas du gain se mêle dans toutes les affaires, et vienne mettre des limites aux progrès des sciences » (4

mars 1787)... Détails sur une plante envoyée de Chine ; candidature de Vicq d’Azyr à l’Académie… « On a eu grand tort de vous dire

que M

r

de

B

uffon

étoit tombé en enfance, il est vrai qu’il est devenu bien infirme, mais sa tête est excellente » (19 mars 1787)... À

l’occasion de l’identification d’un

aphyllantes monspeliensis

, éloge du botaniste

C

els

, qui a trouvé chez des Anglais des collections

étonnantes, surtout de plantes inconnues du Cap de Bonne-Espérance (13 mai 1787)... Envoi du rapport de l’Académie des sciences

sur le mémoire de Gérard sur la folle avoine, confié à

C

ondorcet

; échos du catalogue de

D

esfontaines

et

J

ussieu

(15 juin 1787)... « Il

y a maintenant deux partis en Botanique, l’un formidable et nombreux dans lequel on peut nommer M

rs

Le Monnier, Desfontaines

son protegé, L’Héritier, Celse &c. L’autre est composé uniquement de M

r

de Jussieu et ses éleves. Il paroit que l’on conspire contre

son système naturel qui presente des fautes et des exceptions sans nombre. M

rs

Thouin et La Mark restent neutres » (18 juillet 1787)...

Échec de la tentative de faire nommer Gérard correspondant de l’Académie des sciences : « des considérations particulières n’ont pu

… / …