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SAUGUET (Henri-Pierre Poupard, dit Henri).
Belle correspondance adressée à Colette
Steinlen
. [1952-1968].
Ensemble de 12 lettres autographes signées « Henri » ou « H ».
Émouvants courriers relatifs à l’accident vasculaire cérébral de Désormière,
survenu à Rome au printemps 1952.
«
Vous devez penser dans quel émoi nous vivons ici depuis qu’ hier nous avons appris cette
insupportable nouvelle. Nous vivons suspendus au téléphone les uns des autres et sommes tous en
pensée auprès de vous deux. Je sais que Déso est entre les meilleures mains et qu’on est pas inquiet
de le voir se tirer tout entier de ce mauvais pas.
[…]
l’émotion a été si vive
». (Paris, 11. III. 52).
«
Chère Colette, merci de tout cœur pour avoir eu la gentillesse de m’écrire. Votre lettre du 9 m’est
parvenue ce matin. Je pense tant à vous deux ! Depuis le jour navrant où j’ai appris ce malheur,
je ne puis détacher ma pensée de cette clinique. De cette chambre ou Roger est immobilisé, lui,
l’incarnation de l’activité. Et je pense à vous, chère Colette, frappée en même temps par cette injuste
misère du sort.
» Sauguet propose ensuite, de participer aux frais causés par cette hospitalisation :
«
Mais ce que nous, et que je ne voudrais pas c’est que s’ajoutent à tant de tristesse, d’inquiétudes,
de tourments, cette pénible question d’argent et la préoccupation que ces soins amèneraient avec eux
si vous étiez ennuyée par elle. Aussi chère Colette, sachez que nous sommes tous entièrement à votre
service et tout prêt à vous aider dans ce sens autant qu’il le faudra
». (Paris, 16. IV. 52).
Dans un courrier suivant, daté du
27. 4. 1952
, Sauguet émet l’idée de faire transférer
Désormière, alors hospitalisé à Vichy, à la Salpetrière à Paris.
Une lettre datée du 18. 7. 53, d’un ton bien différent, contient une supplique outrée : «
Chère
Colette, je suis désolé de devoir vous écrire aujourd’ hui pour vous demander de vouloir bien prier
cousine de cesser de m’envoyer des lettres dans le genre de celle qu’elle vient de m’adresser. Si je devais
en recevoir une autre, je ne sais pas jusqu’où irait la colère et la fatigue qu’elle me cause en me les
envoyant.
[…]
Je vous en prie, elle agit, ne se contente pas de penser, hélas ! Et sa lettre montre
qu’elle peut provoquer de terrible catastrophe
».
Enfin, plusieurs courriers datés de 1955, décrivent la convalescence de Désormière, ayant
partiellement retrouvé la parole.
Un courrier daté de 1968 nous renseigne sur l’état de santé de Colette Steinlen :
« Je sais que
vous avez été éprouvée dans votre état de santé
et qu’il a fallu vous opérer des yeux ».
Elle décèdera
l’année suivante.
800 / 1 000
€
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SAUGUET (Henri) – Igor MARKEVITCH.
Jouy.
Sans lieu, 22 juin 1930
.
Partition autographe signée deux fois par Igor Markevitch et d’Henri Sauguet. 1 p. in-folio
imprimée de 26 portées.
Précieuse partition autographe, inédite, signée de la main des compositeurs Henri
Sauguet et Igor Markevitch.
Il s’agit d’une création offerte « à notre ami Roger Désormière ».
Son titre fait référence à Jouy-la-Fontaine, lieu de résidence secondaire de Désormière et
Colette Steinlen qui devint rapidement un lieu de rencontre pour leurs amis musiciens,
compositeurs et chefs d'orchestre.
2 000 / 3 000
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