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«
Merci pour votre généreuse appréciation du Coup de Grâce (maintenant re-tiré par Gallimard
et accessible sous le double titre dans la Collection Blanche). Comme il est sympathique que nous
nous rejoignons à travers les Harloff. (Je n’aime pas à les savoir isolés une grande partie de l’année
à Praiano, dans l’incertaine et confuse Italie de nos jours). Et il est touchant aussi que nous nous
soyons frôlées à Lausanne.
Je vous trouve admirable d’énergie, sachant les tintouins inévitables qu’on encourt en organisant
une exposition, d’un part, et n’ignorant pas non plus l’effort qu’il faut à notre époque pour
maintenir en bon état une maison de campagne et un jardin
[…]. »
Elle évoque ensuite un livre «
méprisable
», une «
boule puante
», «
une charge grotesque
particulièrement dirigée contre ma compagne, déjà très souffrante à l’époque
» et conclue
«
‘Ce sont les inconvénients du métier’, disait Alphonse VIII après une bombe
… ». (26. 03.1977).
On joint :
-2 courriers adressés à Marguerite Steinlen. Maine, Northeast Harbor, 8 février et 27 avril
1976. Tapuscrits signés « Marguerite Yourcenar ». 2 pp. in-4. Enveloppes conservées.
Yourcenar évoque son affection pour les Soliloques du pauvre de Rictus, Malraux, un «
paquet
de dessins retrouvés
» de Théophile Alexandre Steinlen etc.
Dans le second courrier, elle se souvient du couple Edmond Jaloux à l’occasion de la mort
de Germaine : «
Edmond et Germaine segmentaient pour ainsi dire leurs amitiés. Ou du moins
les compartimentaient. Y avait-il là l’envie d’avoir chaque ami tout à soi, ou la crainte de ce qu’a
toujours explosif tout mélange d’être humains ? En tout cas cela surprenait chez un homme aussi
adonné d’autre part au monde.
» Elle mentionne également l’écrivain et traducteur Frédéric
Roger Cornaz « Je suppose que le «
fantoche
» dont vous parlez était Roger Cornaz, que j’ai
assez bien connu, pour autant qu’on pouvait le connaître ».
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