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PERRIN (Germaine).
Correspondance adressée à Colette Steinlen
. [1922-1932].
Ensemble d’environ 120 lettres autographes signées « P. » ou « Pilon », dont quelques cartes,
certaines incomplètes.
Germaine Perrin, surnommée Pilon, fut très liée à Madeleine Steinlen, surnommée « Biche »
et à Colette Steinlen. Elle fut également la troisième femme de Désiré-Émile Inghelbrecht
(ils se marièrent en 1941, un an avant Colette Steinlen et Roger Désormière).
Longue correspondance échangée entre deux grandes amies, principalement relative à leur
quotidien, leurs amitiés, leurs amours, Inghelbrecht, Désormière, Madeleine Steinlen,
Théophile Alexandre Steinlen, etc.
L’amitié : «
Chère Madame, je profite de mon passage devant un bureau de poste pour vous écrire
une lettre d’amour… vous êtes l’amie la plus adorable du monde, tout ce que je possède de plus
précieux, d’inestimable. Bonne nuit, à demain
. » (18 mai 1924).
L’amour vacillant :
« Inghel est à la plage. Nous avons eu deux très mauvais jours. Il m’a reproché
d’avoir « changé », et d’envisager un avenir sans lui. Il a voulu, exigé, que je lui dise le fond de ma
pensée. A quoi j’ai répondu qu’en effet je souhaitais avoir dans ma vie un homme libre – et que
je n’avais jamais pensé que nous puissions demeurer liés éternellement – d’où cataclysme intérieur
chez lui – et tout ce qui s’en suit – je commence réellement, enfin – à avoir soupé
de sa nature
bornée. C’est malheureux mais c’est exact. J’ai une drôle d’impression en moi, comme si j’allais
vers autre chose, vers plus d’espace – c’est curieux – En tout cas, c’est bien fini de mes tortures avec
Inghel. »
(8 août 1932).
Sa relation avec Marguerite Steinlen : «
A Lonay : une eau transparente, froide, légèrement agitée
[…]
retrouvé le pauvre petit cœur crispé de ma lamentable biche. Hélas, hélas… combien elle me
fait pitié. Je sens au fond, aussi fort que jamais, ce besoin impérieux de m’avoir à elle. La solitude,
le repos rien ne lui est bon, tout lui est désespoir. Que faire… ? Si je la vois trop, et avec trop de
gentillesse, je lui fais mal. Si je ne la vois pas je lui en fais aussi.
[…].
Votre père ne me semble pas
mal
». (Vendredi 20 juillet).
On joint :
-2 lettres tapuscrites signées.
-Correspondance croisée entre Germaine Inghelbrecht, et son père. 1927-1928.
800 / 1 200
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