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– Paris, «

le 15 7bre

» [1906], date de réception du 16 septembre 1906 au composteur : «

...

J

E

TE

PRIE DE ME DIRE

CE QUE

T

'

A DIT

M

ARCEL QUI ME

TOUCHE

.

Je le veux car tu sais comme mon imagination

travaille quand je ne sais pas... Talou...

»

– Paris, «

vendredi le 9 novembre

» [1906], date de réception du 11 novembre 1906 : «

Mon Lou

adoré et chéri, je ne te remercierai jamais assez des jolies fleurs dont tu as orné ma 1

ère

et des tendres mots

qui les accompagnaient... J'aurai du mal à te citer les journaux qui ont parlé de moi, il n'y en a pas. Et

vraiment ne trouves-tu pas cela honteux et sans dignité de la part d'un homme

[Robert Gangnat]

de

laisser une femme, "sa maîtresse",

hélas

, au niveau de toutes les

demoiselles

de théâtre sans se donner

la peine (et il n'aurait pas même à se donner de peine p

[ou]

r cela) de la faire distinguer de toutes par des

notes dans les journaux qui me feraient le plus grand bien...

»

– S.l., «

le 9 février

» [1907], date de réception du 11 février 1907 au composteur : «

...

O

CCUPE

-

TOI

P

[

OU

]

R

LE

CADEAU

DE

M

ARCEL

P

[

OU

]

R MOI

autant que possible très vite. Maintenant, quant à ton

cadeau, "la cantine", le prix est très bien et je te prie de commander de suite et de me donner la réponse

à ce sujet très tôt, car

IL

FAUT

ABSOLUMENT QUE

J

'

ÉCRIVE

À

M

ARCEL

TOUT DE

SUITE

ET QUE

JE

LUI DISE QUE

C

'

EST DÉCIDÉ

...

Je te chéris, de tout mon cœur, et t'adore avec toute mon âme. Ta Lou...

» Lettre publiée

dans Marcel Proust,

Correspondance

, t. VII, 1981, p. 96.

– Bruxelles, «

le 11 janvier

» [1909], date de réception du 12 janvier 1909 au composteur : «

...

P

[

OU

]

R

LE

CADEAU

DE

M

ARCEL

,

VOICI

:

J

'

AI

REÇU

UNE

LETTRE

DE

L

A

G

ANDARA

L

'

ANTIQUAIRE

[Édouard

de La Gandara, frère du peintre]

,

QUI ME DIT M

'

AVOIR

TROUVÉ DEUX

TRÈS

JOLIES

BERGÈRES ANCIENNES

,

G

[angnat]

les a vues, ils paraient qu'elles sont très bien et pas cher du tout et que toutes deux, une

fois retapée et regarnies, elles reviendraient à 5 ou 600 frs.

J

E

VOUDRAIS DONC

BIEN QUE

M

ARCEL ME

FÎT

CE

CADEAU

-

,

mais comment ferions n

[ou]

s pour la facture, il me semble que la chose suivante serait

ce qu'il y a de mieux. C'est

QUE

M

ARCEL

ÉCRIVE

À

L

A

G

ANDARA

...,

QU

'

IL

LUI

DISE

QU

'

IL M

'

A

ENTENDU

PARLER DE

CES

BERGÈRES QUI ME

FONT

ENVIE

,

et comme il veut me faire un cadeau p

[ou]

r le jour de l'an,

qu'il désire me faire celui-là, et que La Gandara n'a donc qu'à lui envoyer la facture chez lui. Je vais

prévenir de cela La Gandara immédiatement et toi

TU

VAS

T

'

ARRANGER

P

[

OU

]

R DIRE

TOUT ÇA À

M

ARCEL

...

Ta reconnaissante et attachée petite Lou.

»

– Bruxelles, 27 janvier 1909 : «

Mon Lou très très chéri... je te remercie de ce que tu as fait p

[ou]

r

La Gandara, mais

IL

FAUT

PRENDRE

LES

DEUX

BERGÈRES

EN QUESTION

, car G

[angnat]

qui les a vues, dit

qu'elles sont intéressantes.

J

E COMPTE

SUR

TOI P

[

OU

]

R

LES

FAIRE ACHETER DE

LA PART DE

M

ARCEL

,

mais ne

dis pas ton nom à La Gandara, car il connaît beaucoup beaucoup de monde, et ça pourrait te créer des

difficultés chez toi... Mille baisers de

ta Lou »

J

OINT

,

62 télégrammes à Marcel Proust, la quasi-totalité de Louisa de Mornand (un de Robert

Gangnat), et une vingtaine de pièces manuscrites. Parmi celles-ci, 2 de Joseph Montaud, frère

de Louisa, relatives à l'aide qu'il reçut de Louis d'Albufera, et 11 de Rose Montaud, la mère de

Louisa, documentant notamment la rupture de l'été 1905.