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premiers appareils portatifs dont le kodak à négatif film pelliculé enroulable) avaient ouvert
la pratique aux amateurs, et, « pour Ludovic et Louise, cela va devenir un engouement, ils
se feront initier par un professionnel au fonctionnement de cette boîte magique » (Françoise
Balard, p. 165). À la date de juillet 1895, dans l'album n° III, Ludovic Halévy a inscrit cette
mention «
nos quatre premières photographies
». L'homme de lettres Maurice Guillemot rapporte
en 1897 que Ludovic Halévy lui affirmait « À Sucy, je suis photographe » (
Villégiatures d'artistes,
Paris, Flammarion,
p. 119), et qu'il lui avait présenté son travail : « Les pages de l'album tournent,
[...] tout cela constitue l'œuvre de Ludovic Halévy : "On peut m'attaquer sur ce qu'on voudra,
mais la photographie, non, c'est sacré !" C'est une vraie passionnette ; je me souviens que,
récemment, un jeudi, je le rencontrai avec Jules Claretie sur le pont des Arts, à la sortie de
l'Académie : "Je vais au Louvre acheter des produits..." » (
ibid.
, p. 123).
L'
ALBUM
N
° VI
, annoté par une autre personne de la famille Halévy, renferme des clichés
concernant presqu'exclusivement les enfants et petits-enfants de Ludovic : il a probablement
été constitué non par lui, mais pour lui, et poursuivi encore quelques années.
Élie Halévy, Ludovic Halévy, Mr Bodley, Émile Straus,
Geneviève Straus, Mme Bodley, Mme de Gournay, Albert Boulanger-Cavé, Ferdinand Brunetière