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L
ES AMOURS DE
R
ACHEL
ET
S
AINT
-L
OUP
I
MPORTANTE
CORRESPONDANCE
,
EN
QUASI
-
TOTALITÉ
INÉDITE
,
QUI
DOCUMENTE
LES
AMOURS
DE
L
OUISA
DE
M
ORNAND
ET
DE
L
OUIS
D
'A
LBUFERA
,
ET
DANS
LAQUELLE
P
ROUST
EST
FRÉQUEMMENT
MENTIONNÉ
.
– Paris, «
vendredi 1 heure
», date
de réception du 21 décembre
1900 à l'encre : «
Mon cher Louis...
Crois moi, j'ai été désolé
[e]
hier soir
de n'avoir pu passer la soirée avec
toi, mais comme je reçois toujours
un mot de toi vers 2 heures et qu'hier
je n'ai rien reçu, j'ai pensé que tu
m'oubliais pour un jour et j'ai accepté
l'invitation de Marcel... Hâte-toi de
trouver un endroit où nous puissions
nous aimer vraiment. (Jon reviens
demain soir à 7 heures.)
»
Louisa de Mornand vivait alors à Paris avec un riche Américain, John Howard Johnston, dont
elle avait eu un enfant. Il est délicat de se déterminer sur l'identité de ce Marcel en 1900,
aucune lettre de l'écrivain à Louisa de Mornand ou à Louis d'Albufera n'étant attestée avant
janvier 1903.
– S.l.n.d. : «
Mon Louis, je suis très peinée, car tu es parti fâché... Je t'aime plus que tout au monde,
tu le sais, et je ne veux pas te tromper, ni ne l'ai fait depuis que nous sommes tout à fait ensemble. Si je
t'ai déplu en embrassant
cette sale femme
, je reconnais que j'ai eu tort, en te promettant de ne plus
recommencer. Je l'ai fait sans goût, mais dans un moment d'excitation, dont je me repends moi-même.
Sois donc sans crainte, mon aimé et bien sûr de ta Louisa. Je ne voudrais pour rien au monde manque
[r]
à la parole que je t'ai donné
[e]
de n'appartenir qu'à toi seule toujours tant que nous pourrons être
ensemble...
»
– [Paris], 12 octobre 1903 : «
... J'ai trouvé l'autre soir en rentrant de chez Marguerite
UN
TÉLÉGRAMME
DE
P
ROUST ME
DISANT
QU
'
IL
ARRIVAIT
ET
SERAIT
À
11
H
.
CHEZ
L
ARUE
.
À quoi j'ai répondu le lendemain
matin télégraphiquement que, rentré
[e]
seulement chez moi à minuit,
JE
REGRETTAIS
, et que tu étais à
Montgo.
[le château de Montgobert, appartenant aux Suchet d'Albufera et situé entre Soissons
et Villers-Cotterêts dans l'Aisne]
.
I
L
M
'
A
RÉPONDU
UN
GENTIL MOT
CE
MATIN ME
DISANT
QU
'
IL
ÉTAIT
SOUFFRANT
.
Tu ne peux croire comme je t'attends avec amour, reviens vite, voilà déjà 6 jours que tu es
absent, je ne peux plus attendre, je t'aime avec toute la force d'un petit cœur bien tendre, et, mon gros
Louis, tu es plus que tout pour moi, tout ton être et ta personne chérie me tient d'une passion et d'une
tendresse folle. Crois moi ; aime moi bien et reviens vite. Mille millions de bons et amoureux baisers de
ta Lou...
»
56
MORNAND
(Louisa de). Correspondance
d'environ 100 lettres, presque toutes
autographes signées, et d'environ 60 télégrammes,
adressée à Louis Suchet d'Albufera. 1900-1910 et s.d.
J
OINT
, une vingtaine de pièces manuscrites adressées
au même (1901-1907).
2.000/3.000