les collections aristophil
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FONTANES Louis de
(1757-1821)
poète et homme politique, Grand
Maître de l’Université, ami de
Chateaubriand [AF 1803, 17
e
f].
3 L.A.S. « Fontanes fils » et
« Fontanes », Niort [1769]-1770, à
BACULARD D’ARNAUD ; 4, 3 et 1
pages in-4, 2 adresses avec cachets
de cire à ses armes (un noir brisé, un
rouge intact).
500 / 700 €
Très jolies lettres de jeunesse en prose
et en vers
.
[1769]
. Il remercie d’Arnaud de lui donner
des conseils utiles et de s’intéresser à ses
études, mais il ne peut croire que Paris soit
une ville aussi redoutable qu’il le dit : « J’ay
trouvé quelques cœurs sensibles a Paris,
qui doivent faire excuser la mechanceté ou
plutôt l’indifference des autres. […] Je ne puis
penser qu’une ville qui vous a produit soit
dénuée de presque toute vertu. [...] Je ne
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FONTENELLE Bernard Le Bouyer
de
(1657-1757) philosophe et
mathématicien [AF 1691, 27
e
f].
P.A.S. « Fontenelle » comme
secrétaire perpétuel de l’Académie
royale des sciences, Paris 21
novembre 1715 ; 1 page oblong in-8
(portrait gravé joint).
700 / 800 €
Extrait du registre de l’Académie des
sciences, du 20 novembre 1715, concernant
« la nomination d’un sujet pour remplir la
place d’Honoraire vacante par la mort du P.
MALEBRANCHE, et la pluralité des suffrages
a été pour M. le Cardinal de POLIGNAC »…
cesse de lire et de relire nos bons auteurs.
J’y cherche également de quoy former mon
esprit et mon coeur. Je trouve beaucoup
de l’un et de l’autre dans HORACE. C’est un
grand prothée que cet Horace. Tantot je le
crois un Caton, un stoicien severe un guerrier
valeureux [...] je tourne le feuillet, [...] je le vois
couronné de roses exciter ses compagnons
a boire, et trinquer avec Glicere... » Suit la
traduction libre en vers de l’ode
Vide ut
alta
, remarquable pour son âge (12 ans) :
« Vois quels flots de neige blanchissent /
Le Soracte autrefois si beau »… – Épître de
49 vers : « Loin de ce Paris, / Ou les jeux et
les ris / Et l’inquietude / Semblent réunis »…
Fontanes ajoute : « tel qu’est ce barbouillage
il exprime des vérités, et par là l’auteur peut
meriter votre indulgence. Ajoutés a cette
faveur celle de luy trouver un canevas avec
lequel il puisse marcher sur vos traces »…
–
23 octobre 1770
: il se plaint du silence
d’Arnaud ; seul le bruit de ses succès lui
apporte de ses nouvelles. Il vient lui-même
de faire une grave maladie qui a duré deux
mois « aux bras de la mort […] Parmi tant
d’heures consacrées à la gloire des lettres
ne dédaignez pas de perdre une minute [...]
elle ne sera point perdue puisqu’elle fera
un heureux »…
Provenance
: collection Benjamin FILLON
(15-19 juillet 1878, VII, n° 1151).
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