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ACADÉMIE FRANÇAISE
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FLORIAN Jean-Pierre Claris de
(1755-1794) poète,
fabuliste, auteur dramatique et romancier [AF 1788,
29
e
f].
L.A., Paris 20 octobre 1778, [à la comtesse de PIOGER] ;
4 pages in-4 (petite déchirure enlevant une fin de ligne).
600 / 800 €
Jolie lettre à sa « sœur » surnommée Clarisse
. [Florian (Claris)
est alors un jeune officier de dragons attaché à la personne du
duc de Penthièvre.]
Il dit son chagrin d’avoir quitté sa chère sœur, dû à son « tendre
attachement pour vous et pour mon frère Helias [le comte de
Pioger], à la douce habitude où j’étais depuis six semaines de vivre
auprès de vous et au peu de gout que j’ay pour le monde où je
suis rentré depuis hier ; mais je me dis souvent que le bonheur
n’est pas fait pour nous »… Il reprend courage en pensant qu’il la
reverra dans trois mois. Il raconte son voyage, son arrivée à Paris,
le bon accueil qu’il a reçu du duc de PENTHIÈVRE, de M. de
Savalette, de Mme DENIS, de l’abbé Mignot… Il veut commencer
un nouveau genre de vie : « je renonce au souper afin d’avoir
toutes mes soirées a moy, et je vais travailler avec un plaisir que
je goûte d’avance en songeant que je seray enfermé chez moi à
double tour »... Il a rencontré au Palais-Royal « l’aimable Tristan, […]
il est occupé dans ce moment-ci d’un roman, pour servir de suite
à votre Bliombéris, […] Tristan fait les avantures de Palamede »…
Florian va passer les fêtes de la Toussaint à Sceaux, puis ira à
Vernon, où il travaillera au journal, qu’il veut dédier à sa chère
sœur : « Vous ne serés pas nommée, je ne feray que mettre tout
simplement,
à ma Dame
. Tout bien reflechi, cella vaudra mieux
que de supposer des comtesses et des marquises et mon cœur
y trouvera mieux son compte »… Etc.
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FLORIAN Jean-Pierre Claris de
(1755-1794) poète,
fabuliste, auteur dramatique et romancier [AF 1788, 29
e
f].
MANUSCRIT autographe,
Les deux voiageurs
, fable
;
1 page in-8.
600 / 800 €
Une des plus célèbres fables de Florian
.
Une note au verso indique qu’elle a été « lue à l’académie ». Elle
compte 17 vers.
« Le Compere Thomas, et son ami Lubin
Alloient a pied tous deux a la ville prochaine.
Thomas trouve sur le chemin
Une bourse de louis pleine […]
Qui ne songe qu’a soi, quand sa fortune est bonne,
Dans le malheur n’a point d’amis. »
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