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les collections aristophil
593
FLEURY André Hercule, cardinal de
(1653-1743) prélat,
évêque de Fréjus, ministre de Louis XV [AF 1717, 29
e
f].
L.A.S. et L.S. « Le Card. de Fleury », Versailles [1709 ?] et
1732 ; 1 et 2 pages in-4.
250 / 300 €
1
er
avril [1709
?]
, [à Louis-Alexandre de Bourbon, comte de TOU-
LOUSE]. Il avait déjà prévenu ce que désire Son Altesse, « et S.M.
avoit approuvé ce que j’ay eu l’honneur de lui dire sur les raisons que
vous aviés de ne pas vous trouver au lit de justice. Je lui montrerai
encore vostre lettre afin qu’il soit parfaitement instruit par lui-même
de ses sentimens. Je suis convenu avec monsieur le Duc du MAINE
qu’il se chargeroit de votre invitation avec la sienne par M
r
d’Evreux.
La tete me tourne de tous les details ou je suis obligé d’entrer »…
31
mai 1732
, [à l’abbé DU BOS]. Il a reçu « l’acte contenant la resolution
prise dans l’assemblée de l’academie pour obliger le s
r
Coignard fils
à rendre au Roy la somme de 2520
ll
qu’il avoit touchée induement.
[…] on ne peut que loüer la Compagnie de son attention pour ce qui
regarde les interests du Roy »…
594
FLEURY Claude
(1640-1723) abbé, précepteur des Enfants
de France et confesseur du jeune Louis XV ; écrivain et
historien [AF 1696, 36
e
f].
L.A.S. « Fleury », Paris 15 octobre 1684, à Monseigneur
[Jacques-Bénigne BOSSUET] ; 2 pages petit in-4.
300 / 400 €
Sur la mort de Géraud de Cordemoy, lecteur ordinaire du Dauphin,
et la poursuite de son
Histoire de France
.
[Géraud de CORDEMOY (1620-1684), protégé de Bossuet, qui l’avait
fait nommer lecteur du Dauphin, élu à l’Académie en 1675, est mort
le 8 octobre. Il avait entrepris depuis dix-huit ans une
Histoire de
France
, qui sera achevée par son fils aîné Louis-Géraud de Cordemoy
(2 vol., J.-B. Coignard, 1685-1689), et louée par Voltaire.]
Il déplore la mort de leur ami : « il a plu a Dieu de frapper encore ce
terrible coup […] Il me semble que je ne vois plus que des morts &
apeine sais-je si je suis en vie moi mesme. […] Quatre amis de cette
force perdus en deux mois ! Mais il nest point question de se lamenter
il faut songer aux vivans & avoir soin de la pauvre famille de notre
amy. […] peutestre ne seroitil pas impossible de conserver la charge
ou la pension pour le fils […] & de l’engager a continuer l’histoire. Je
croy qu’en un an ou deux laborieux comme il est avec un fort bon
esprit il y auroit bien autant d’avance que le père pourroit avoir »…
Un de ses jeunes frères pourrait l’aider… « Peutestre cette affaire
meriteroit bien que vous fissiez un tour à Fontainebleau car elle aura
besoin destre puissamment sollicitée & […] ces sortes de graces ne
sobtiennent sur le champ & par la compassion dune mort recente »…
Si Monseigneur est à Meaux, il se rendra auprès de lui ; cependant
il demande « vos prieres & votre sainte benediction »…
On joint
une P.A.S. « Claude Fleury » sur vélin : quittance de ses
appointements de sous-précepteur des ducs de Bourgogne, d’Anjou
et de Berry, 1
er
trimestre 1700.
595
FLORIAN Jean-Pierre Claris de
(1755-1794) poète,
fabuliste, auteur dramatique et romancier [AF 1788, 29
e
f].
L.A.S., « Pollichinelle », [fin octobre 1773, au duc de
PENTHIÈVRE] ; 3 pages in-4.
600 / 800 €
Charmant compliment pour la naissance du futur roi Louis-Philippe
.
[La fille du duc de Penthièvre, Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon,
« Mademoiselle de Penthièvre », devenue duchesse de Chartres par
son mariage, venait de donner naissance, le 6 octobre 1773, à Louis-
Philippe, duc de Valois, le futur roi des Français.]
« Votre Altesse Sérénissime recevra une foule de compliments sur
la naissance du prince de Valois ; ceux qui sentent le mieux, l’expri-
ment souvent le plus mal ; et je suis dans ce cas, Monseigneur, je
recommencerays mille lettres avant d’en faire une qui vous peignit
toute la joye que j’ay éprouvée à cet heureux évenement. J’ay eu
l’honneur de servir Madame la duchesse de Chartres ; elle est votre
fille, Monseigneur, que de titres pour me rejouir de ce qui fait sure-
ment le bonheur de vos altesses serenissimes. Je n’oserais vous
peindre mes sentiments, si vous ne m’aviés permis, Monseigneur,
de vous aimer, et de vous le dire, sans manquer au profond respect
que j’aurais pour votre auguste personne quand meme vous ne seriés
pas Prince du sang »…
Penthièvre a noté en haut : « faire passer la réponse ci jointe ; cette
lettre est du petit de Florian, qui a esté mon page ». Un secrétaire a
copié la réponse (Fontainebleau 29 octobre 1773) : « J’etois bien sur
que Polichinel prendroit part à ma joye, je l’en remercie ; je desireroi
toujours marquer a Polichinel l’envie que j’ai de lui être utile ».
On joint
une L.A.S. « Le ch
r
de Florian gentilhomme de M
gr
le Duc
de Penthievre », Paris 18 octobre 1783, à Pierre-Michel HENNIN (2 p.
in-4). Il rend compte des démarches de la duchesse de Chartres en sa
faveur auprès du comte de Vergennes, et prie Hennin de se joindre à
sa protectrice « et de dire a M
r
le Comte de Vergennes que je suis le
meme dont M
r
Perier lui a parlé en traitant avec lui de l’échange de
Rambouillet. […] il fera egalement plaisir a M
e
la Duchesse de Chartres
et a M
r
le Duc de Penthievre a qui j’appartiens depuis mon enfance »…
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