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ACADÉMIE FRANÇAISE

demander sa justification. Je le grondai un peu, sur ce qu’il ne fait

pas ce qu’il faut pour se justifier. […] Il doit ou appaiser cette fille (ce

que je sai qu’il pourroit faire aisément) ou bien faire au plus tost une

information à sa decharge, s’il est sur de son fait. Mais c’est à lui à y

prendre bien garde. Peut-être se justifiera t’il d’une partie du tort qu’on

lui impute. Mais nous voyons déja clairement par avance par son

propre aveu, qu’il ne se lavera jamais d’une partie de ce tort prétendû.

Encore une fois c’est à lui et à sa communauté à bien examiner, sans

se flatter, s’il leur est moins facheux de prouver que le P. Playoul n’a

que la moitié du tort en matiere si delicate, que d’etouffer l’affaire, et

de laisser penser au public qu’on l’a étouffée sentant qu’elle n’etoit

pas bonne. C’est sur quoi je ne saurois leur donner mon avis. Les 2

partis sont três facheux. […] je meurs d’envie de voir finir le scandale,

et d’épargner l’honneur de l’Oratoire »…

On joint

une P.S. « Fr. Ar. D. Cameracensis », en latin, Cambrai 21

mars 1711 (1 p. oblong in-8 en partie impr.), nomination d’un clerc du

diocèse d’Arras ; et un portrait gravé.

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FÉNELON François de Salignac de la Mothe

(1651-1715)

prélat et écrivain, archevêque de Cambrai [AF 1693, 34

e

 f].

L.A.S. « Fr. Arch. Duc de Cambray », Tournai 15 octobre

1701 ; 4 pages in-8.

2 000 / 2 500 €

Sur les affaires de son diocèse : la nomination d’un abbé à l’abbaye

du Val des Écoliers à Mons, et le scandale causé par l’oratorien

Jean-Baptiste Playoul, qui avait séduit une fille

.

« Il n’y a plus rien à esperer, monsieur, pour M. du Mont par rapport

au Val des écoliers. On n’a point voulu sortir du nombre des sujets

nommez dans l’election. Selon toutes les apparences ce sera le sieur

de Hest [Bernard de Heest] qui aura l’abbayïe. M. l’Arch. de Sens,

dans le diocese duquel il est curé, m’en rend un bon temoignage. Il

faut se contenter de ce que la providence nous donne.

Le pere Playoul vint à Cambray au moment de mon départ, pour me

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