Previous Page  139 / 240 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 139 / 240 Next Page
Page Background

139

ACADÉMIE FRANÇAISE

1652). Précisons enfin que ce seul manuscrit est, sauf erreur, le seul

manuscrit connu de Malleville, dont on ne connaît pas de lettres. »

(Jean-Paul Goujon). Cette épître compte 16 quatrains.

« J’interromps nostre course aimable Presidente

Retournes, retournes dans vostre heureux sejour.

C’est un Palais ou tout enchante,

Je tremble a recevoir et vous et vostre Cour.

Quand celle dont les soins cultivent ma demeure,

M’anonça que chez moy vienderoient tant de beautéz

J’ecrivis j’invitay sur l’heure

Tout ce que jay d’amis chez les divinitéz. […]

On ne m’obeit point. Bacchus est en Champagne

Pan veut moins de sagesse, il cherche ailleurs son fait

Mars n’a pas fini sa campagne

Apollon pres de vous craind de paroistre laid. […]

Amour, le seul amour me promet sa presence,

Il viendra ; bien qu’il ait plus daffaires que touts

Mais quoy quil donne d’asseurance,

Je ne compte le voir arriver qu’avec vous. […]

Alors par tant d’attraits ma demeure changée

Deviendra des plesirs l’azile le plus doux

Et ces dieux qui mont negligée

Ne les apprendront point sans en estre jaloux.

L’Académie française au fil des lettres

, p. 28-31.

On joint

une P.S. par le maréchal de BASSOMPIERRE, contresignée

par MALLEVILLE, Paris 26 février 1646 (1 page in-fol., cachet aux armes

sous papier), pour aller « faire la monstre & reveue à la Compagnie

franche suisse du Cap

ne

Stoppa estant en garnison à Rocroy »…

INTERIEUR.indd 139

21/10/2019 16:26