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138

les collections aristophil

1

er

mars 1719, supplique de prison à Monseigneur (le Régent ?) pour

qu’on lui rende la cassette de ses papiers et qu’on autorise les visites

de sa femme (2 pages et quart in-fol.).

679

MALLEVILLE Claude de

(1597-1647) poète, secrétaire du

maréchal de Bassompierre, puis secrétaire du Roi ; il s’était

opposé à la fondation de l’Académie, dont il fut cependant

un

membre fondateur

[AF 1634, 8

e

f].

MANUSCRIT autographe,

Epistre de la Nymphe des

Fauves A Madame la Presidente Talon

 ; 3 pages in-4.

2 500 / 3 000 €

Rarissime, le seul manuscrit connu de Malleville

.

Cette « épître aux allures de stances […] semble inédite. Cet aimable

badinage est un bon exemple de la poésie mondaine et gracieuse

qui fleurissait alors. Il ne figure cependant ni dans l’édition des

Poé-

sies

de 1649, ni dans les recueils collectifs du temps, et n’a pas été

recueilli non plus dans l’édition des

Œuvres poétiques

établie par

Raymond Ortali (Didier, 1976, 2 vol.). Malleville, à qui l’on doit surtout

des rondeaux, des sonnets, des stances et des élégies, n’a, à vrai

dire, composé que peu de pièces de ce genre. Nous n’avons par

ailleurs pu identifier exactement la dédicataire, qui appartenait, selon

toute apparence, à la famille de l’avocat général Omer Talon (1595-

677

MALEZIEU Nicolas de

(1650-1727) poète, helléniste et

mathématicien (Académie des Sciences) [AF 1701, 33

e

 f].

POÈME autographe signé « Malezieu »,

À Madame la

Duchesse de Nevers en lui envoyant la Comedie des

importuns. Epistre

 ; 2 pages in-fol.

1 000 / 1 200 €

Jolie et rare épître de dédicace

.

[Diane-Gabrielle de Damas de Thianges, duchesse de NEVERS (1656-

1715), nièce de Mme de Montespan, était l’amie de la duchesse de

Maine, dont elle fréquenta les fêtes d’artistes et de lettrés à Sceaux

ou Versailles. Ce poème de 94 vers, composé du vivant du duc de

Nevers († 8 mai 1707), fut recueilli dans

Les Divertissemens de Seaux

[

sic

] (Trévoux, 1712, pp. 472-476) où le titre précise « 

la Comédie des

importuns de Chastenay

 ». Malezieu avait une propriété à Châtenay,

près Paris, qui fut aussi un des sites des fêtes de la « petite cour de

Sceaux ».]

L’épître s’ouvre par des excuses de l’auteur « dedicateur » ; il prétend

plaisamment se venger des flatteries de la duchesse et son époux,

« Qui tous deux, sans aucun scrupule,

Trompastes un autheur credule,

Dont lamour propre trop flatté

Redoubla la credulité »…

Puis laissant cette « playdoirie » défensive, il rappelle la promesse

de la dame de revenir à Sceaux :

« Mais vos adorateurs de Sceaux,

Belle Nevers, n’ont point dégaux

En zele, en respect, en tendresse,

Ni peut-estre, en delicatesse,

Pour discerner des qualités

Plus divines que vos beautés. »

678

MALEZIEU Nicolas de

(1650-1727) poète, helléniste et

mathématicien (Académie des Sciences) [AF 1701, 33

e

 f].

L.A.S. « Malezieu », Sceaux 27 juin 1723, à Giacomo Filippo

MARALDI, astronome du Roi, à l’Observatoire royal à

Paris ; 1 page in-4, adresse avec contreseing « Le Duc du

Maine », cachet de cire noire aux armes de ce dernier

(manque le bas du f. d’adresse).

500 / 700 €

Observations astronomiques

. Les lettres de Malezieu sont

très rares

.

« Je vous puis assurer de la hauteur meridienne du bord sup. du

Soleil dans la derniere precision du 22 juin, 65.0’0’’ c’est-à-dire 8

heures apres le solstice suivant les tables cela donne la plus grande

declinaison de lecliptique 23.29’54’’ et jay vu avec grand plaisir que le

père Riccioli l’observa a Bologne avec quatre grands quarts de cercle

en mesme temps. Il a precisement 60 ans et la trouva 23.29.55’’ a

1’’ pres de la mienne. Ces deux observations confirment asses bien

limmutabilité de lecliptique car 80 ans ne laissant pas destre un

temps asses considerable. Je seray Dieu aydant a Chastenay jeudy et

vendredy prochains, si vous y venez. […] Sil vous plaist mes respects

a Monsieur et Madame de CASSINI »…

L’intérieur du double feuillet est recouvert de relevés et calculs astro-

nomiques par MARALDI.

On joint

une P.S. « De Malezieu », 27 novembre 1697, quittance de

rentes ; plus une l.a.s. de son fils Pierre de MALEZIEU (1680-1756),

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