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ACADÉMIE FRANÇAISE

660

LAUJON Pierre

(1727-1811) auteur dramatique et

chansonnier [AF 1807, 25

e

 f].

L.A.S. « Laujon », [1764], à Charles-Simon FAVART ; 3 pages

in-8, adresse (traces de papier collant).

300 / 400 €

À son collaborateur Favart, à propos de leur

Zéphire et Fleurette

(première représentation le 23 mars 1764, parodie de

Zélindor, roi

des Sylphes

de Rebel et Francœur).

Il a appris que leur parodie a été jouée à Fontainebleau « avec un

succès étonnant toutes les loges pleines. Javois eu soin denvoyer

des exemplaires pour la reine et les princesses du sang. […] Le bruit

du Public est que l’Opera comique est retabli dans tous ses anciens

droits excepté que lon naura plus de prolongation ». Il parle de la

vente des exemplaires…

On joint

une P.S. avec apostille a.s. « Laujon », Paris 4 mai 1771-20

juin 1772 (contrat d’édition avec Mme Duchesne de

L’Amoureux de

quinze ans

, avec quittance marginale), et un billet a.s. à Duchesne,

2 pluviose II (21 janvier 1794).

661

LAVAU Louis Irland, abbé de

(†1694) diplomate, abbé,

garde des livres du cabinet du Roi [AF 1679, 35

e

 f].

L.A.S. « De Lavau », vendredi 16 1689 ; 3 pages in-4.

400 / 500 €

Belle et très rare lettre, une des deux connues

.

« Si j’envisageois, dans ce que je fais quelque chose de plus que

la satisfaction interieure davoir fait quelque chose qui marquast au

Roy ma respectueuse passion pour luy, je prendrois les routes que

suivent les autres, qui s’imaginent trouver de la gloire en publiant

leurs ouvrages. Je n’estime point assez ce que je fais pour esperer

laprobation que ces m

rs

qui escrivent aujourdhuy croyent infaillible.

Mais quand j’escrirois comme Homere, je laisserois au Roy a faire

publier ce que je ferois pour luy, et il est seul bon juge du merite de

pareils ouvrages, mais comme Dieu, dont il est l’image, on croit quil

voudra bien recevoir toutes sortes de sacrifices »…

662

LA VILLE Jean Ignace de

(1690-1774) jésuite et diplomate

[AF 1746, 26

e

 f].

6 L.A.S. « L’abbé de La Ville », Versailles 1755-1774 ; 7 pages

in-4.

300 / 400 €

27 janvier 1755

. « Le Roi m’ayant ordonné […] de rentrer dans la carrière

politique, je regarde comme un avantage de ma destination, les occa-

sions qu’elle me procurera de payer à vos talens et à vos services le

tribut d’admiration et d’éloges qui leur est du. J’ai la correspondance

de Gênes dans mon département »…

8 juin 1758

. « M. l’abbé comte de

BERNIS prie M

r

Anisson Du Peron de faire remettre a M. le marquis

d’Andrezel un exemplaire des memoires in 4° des commissaires du

Roi sur les limites de l’Acadie »…

3 février 1761

. Envoi à un abbé de

papiers sur « une affaire dont M. l’ambassadeur a déjà connoissance,

et qui a été autrefois traitée par notre ami l’abbé de Frischman » ;

prière de lui procurer un exemplaire du

Kalandario Manual y Guia

de forasteros en Madrid

18 décembre 1762

, [à l’abbé MERCIER DE

SAINT-LÉGER] : pour lui procurer les

Antiquités d’Herculanum

, il n’a

d’autre mérite que d’avoir exécuté les ordres du duc de Praslin, qui

a chargé de cette commission le marquis de Durfort, ambassadeur

du Roi à Naples…

6 janvier 1774

, « à l’occasion des graces que le Roi

vient de m’accorder »…

On joint

une L.A.S. de Vauvilliers, Parme 14 avril 1769, où il est ques-

tion de La Ville.

663

LEBRUN Ponce-Denis Écouchard-

(1729-1807) poète, dit

Lebrun Pindare

[AF 1803, 20

e

 f].

L.A.S. « Le Brun », Paris 9 septembre 1763, [à Pierre-Mathieu

de CHASSIRON, à La Rochelle] ; 3 pages in-4 (portrait gravé

joint).

400 / 500 €

Belle lettre littéraire, sur ses ennemis, ses Odes, et sur Voltaire

.

Il ne s’étonne pas de « la haine sourde de la Société » à son égard :

« je la merite fort, car je la dois au service assez eclattant que jai

rendu à la petite niece du G

d

CORNEILLE. Les charitables pères

soit disans jesuites furent desesperés de ce que j’arrachois a leurs

medisances le cœur de M

r

de VOLTAIRE en le forçant de s’honorer

par une belle action. Si vous connoissiez moins les hommes vous

seriez etonné de la foule d’ennemis que me suscita dans le tems cet

acte de bienfaisance. […] C’est la même Société qui dechaine alors

contre moi leur frere aboyeur (ce miserable FRERON) qui jusqu’alors

m’avoit souillé de ses éloges. Le pauvre Zoïle est ici dans l’opprobre

et le discredit le plus général surtout depuis la chutte des bons Pères.

Pour moi je suis loin de leur en vouloir, car j’ai toujours cru qu’il etoit

flatteur pour l’homme de lettres et le citoyen d’avoir pour ennemis,

ceux du bon sens, de la Patrie et du Roy »… Il parle de ses poésies,

Tibulle

et

Virgile

, et félicite son correspondant sur sa dissertation

sur la comédie ; il fera insérer par M. de La Place sa réponse à M.

Marmontel. Enfin il lui adresse deux Odes : « Celle aux françois etoit

delicate a traitter. M

r

de Voltaire daigna a ce sujet m’honorer du beau

nom de Tyrthée. Mais je crois entre nous qu’en des circonstances

si malheureuses l’enthousiasme eloquent de Tyrthée eut produit

peu d’effet. Pour la 2

eme

le sujet en etoit fort aride. Qu’est-ce, pour

la poésie, qu’une Paix qui n’est point precedée par des victoires »…

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