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ACADÉMIE FRANÇAISE

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LA MONNOYE

Bernard de

(1641-1728) poète et érudit,

avocat au Parlement de Bourgogne [AF 1713, 30

e

f].

10 L.A. et 3

manuscrits

autographes, plus un manuscrit avec

annotations et corrections autographes, à Pierre-Joseph

THOULIER

, abbé d’O

LIVET

 ; 30 pages, formats divers.

1 200 / 1 500 €

Belle correspondance littéraire entre deux académiciens

.

Il va lui renvoyer l’album de « notre excellent Prélat », rempli de

signatures curieuses et illustres : Scaliger, Casaubon, Grotius, Heinsius,

de Bèze, etc. Il analyse les mérites et les failles de quelques-uns de

ces écrivains... Il loue l’excellent Discours de réception à l’Académie

de l’abbé d’Olivet (1723), et en particulier la « finesse du sens, la suite

imperceptible des transitions, la netteté du style, le tour des paroles,

la noble hardiesse surtout, où en faveur de nos Cicérons et de nos

Virgiles, vous déclarez si généreusement la guerre à nos Sénèques,

et à nos Lucains ». Il relève cependant un solécisme, et ironise sur

la réponse de l’abbé de

CHOISY

... Il renvoie des livres, dont les

Ser-

mones convivales

de

PEUTINGER

, qui sont « ennuieux à la mort »

et grevés de fautes... Il renvoie un manuscrit du Père

BOUHOURS

et des journaux, ayant lu avec attention la lettre contre Tolland... Il

commente son

Margarita Facetiarum

, « qui seroit un excellent livre,

s’il étoit aussi bon qu’il est rare »... Il a confronté les traductions de

l’abbé avec le grec et le latin des originaux, et loue sa manière hardie :

« Comme cette hardiesse est presque toujours heureuse, et que votre

glose vaut souvent mieux que le texte je veux bien là dessus estre un

peu Escobar en votre faveur. J’attens au premier jour la Préface que

vous méditez »... Il dresse une liste d’« Additions, ou Corrections aux

Remarques sur les Catilinaires », dans laquelle il propose de nouvelles

citations et traductions... Il eut tort de le « chicaner » sur quelques

mauvais emplois de mots latins, et envoie une « remarque touchant

Achille Tace

et

Héliodore

 » à communiquer au docte prélat... Il a

acquis des épîtres de Nancel... Il analyse des vers du Plutarque grec-

latin de 1624, et des traductions françaises libres... Il se montre très

critique à l’égard des poésies de M. de

MAUCROIX,

dont il renvoie

le manuscrit du poème

Les Solitaires

couvert de corrections et de

commentaires, avec une longue liste de corrections et critiques...

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