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les collections aristophil

moit »… Il demande humblement pardon à S.E., de lui avoir déplu,

et si S.E. veut donner l’avantage à M. de R. dans sa Maison, « S.E.

est la maîtresse absolüe de ma destinée en cela, comme en toute

autre chose ; & je suis prest à luy porter la demission de la charge »…

Mais si elle veut l’honorer de sa protection, « apres avoir appaisé

cet orage », elle aura en lui un serviteur reconnaissant et fidèle,

« dans un lieu où il y a des cabales […]. Quoy quil en soit, n’estant

coupable ni envers Leurs Ma

tés

ni envers S.E. j’ose esperer qu’elle

ne consentira pas à la destruction de son ouvrage en ma personne,

pour la satisfaction d’un particulier ; & qu’Elle aura encore la bonté

de me pardonner la trop grande facilité d’une plume qui a escrit tant

d’autres choses en plusieurs langues pour la gloire de l’heureuse &

prudente administration de S.E. »…

Provenance

 : ancienne collection René KERVILER (citée par Raoul

Bonnet).

On joint

une page de faux-titre de

La Poëtique

, avec envoi a.s. : « Pour

mon tres cher ami L’Illustre Monsieur Giry. Par son tres humble &

tres fidelle ser

r

Mesnardiere ».

655

LA MESNARDIÈRE Hippolyte-Jules Pilet de

(1610-1663)

médecin, poète et historien [AF 1655, 17

e

 f].

L.A.S. « La Mesnardiere », [1658, au cardinal MAZARIN] ;

4 pages in-4.

1 000 / 1 500 €

Rare lettre protestant de son dévouement à Mazarin

.

« Son Eminence m’ayant fait l’honneur de me donner au Roy, je me

suis toujours considéré comme sa creature aupres de Sa Ma

 », et il

n’a voulu d’autre protection que la sienne, comme témoigne l’absence

d’intervention d’aucun grand de la Cour auprès de S.E., dans son

« malheur » actuel. « Mon malheur est d’une estrange nature, & j’ay

d’abord esperé de la bonté & de la justice de S.E. qu’elle conside-

reroit que pour me faire une faute envers M. de R. il a fallu violer les

droits de la societé civile, en se servant contre moy de ce que j’ay

pensé escrire à un ami à sa priere, sur l’adresse quil m’a donnée.

J’ay reconnu ma faute de bonne foy, & j’en ay fait des satisfactions

à M. de R. qui devoient adoucir son esprit, voyant que S.E. me blas-

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