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ACADÉMIE FRANÇAISE
646
LACUÉE, comte de CESSAC Jean-Gérard
(1752-1841)
député du Lot-et-Garonne à la Législative, général, ministre
de l’administration de la Guerre sous Napoléon [AF 1803,
18
e
f].
L.A.S. « Lacuée le jeune », Agen 25 juin 1791, à un ami ; 1
page in-4.
300 / 400 €
Sur la fuite à Varennes
.
Procureur général syndic du Lot-et-Garonne, il confirme « qu’on a
enlevé le roi, vous sentez comme moi et comme tous les bons citoyens
combien cet évennement est funeste, ne desesperons cependant point
de la chose publique, car cette oppinion seroit encore plus funeste
que l’evennement lui même. La nuit a été fort tranquile ici, j’espere
que si nos ennemis n’ont pas l’imprudence de nous assaillir, eux
et nous serons tranquiles ». Ils ont fait une proclamation « sage »...
647
LA FAŸE Jean-François Leriget de
(1674-1731) diplomate et
poète [AF 1730, 13
e
f].
L.A.S. « De La Faÿe », Paris 24 juin 1730, à son beau-père ;
1 page in-4.
300 / 400 €
Il a rendu compte hier au ministre des papiers remis par M. Brüant :
8 volumes reliés, plusieurs manuscrits, près de 40 plans. « Monsei-
gneur a eû la bonté de lui accorder les 500
ll
qu’il demandoit et a eû
égard en cela tant a la valeur des papiers et au travail qu’avoit fait M
r
Brüant qu’à sa situation »…
Très rare
: « Les lettres de La Faÿe sont introuvables dans le com-
merce » (Raoul Bonnet).
On joint
une copie d’époque de sa lettre en prose et en vers à Mme
D… sur la retraite et la goutte de l’abbé de Chaulieu (4 pages in-4 ;
présentée comme autographe par Étienne Charavay à la vente de la
collection Feuillet de Conches, 26-29 avril 1875, n° 410, achetée par
le marquis de Flers).
LA FAŸE Jean-François Leriget de
: voir n° 633.
645
LA CONDAMINE Charles-Marie de
(1701-1774) explorateur
et scientifique [AF 1760, 23
e
f].
P.A.S. « La Condamine », Paris 13 mars 1773, avec apostille
signée par MESDAMES ADÉLAÏDE, VICTOIRE et SOPHIE
de France ; 1 page in-fol.
1 000 / 1 500 €
Demande d’un portrait de la Reine Marie Leszczynska, sa bien-
faitrice.
« J’ai commandé à Rome en 1756 un portrait du feu Roi de Pologne
Stanislas le Bienfaisant
, en mozaïque, sorte de peinture aussi durable
que le marbre », pour l’offrir à la Reine en reconnaissance de ses
bontés. « En 1758 la Reine trouva ce portrait placé dans son cabinet,
et parut agreablement surprise » ; elle a alors promis à La Condamine
de lui donner son propre portrait, promesse confirmée par plusieurs
témoins, dont le président Hénault et le comte de Tressan, ainsi qu’une
note de la main de la Reine « avec ces mots
mon portrait à M. de La
Condamine
». Il avait supplié Madame Louise de rappeler à Madame
Adélaïde ce souvenir, « mais cette Princesse ne veut plus se mêler
des affaires de ce monde. Ma femme qui s’étoit flattée d’avoir un jour
a son bras le portrait de la Reine ma bienfaitrice s’en étoit vantée »…
Au bas de ce mémoire, une note de Madame Adélaïde autorise M.
de POMMERY « a faire faire pour M
r
de La Condamine le portrait de
la Reine en bracelet entouré de Diamant, pour nous aquiter envers
lui de la promesse que la Reine lui avoit faite » ; ont signé les trois
filles de la Reine, Mesdames « Marie Adélaïde », « Victoire Louise »
et « Sophie Philippe ».
Provenance
: vente Laverdet, 20-30 avril 1855, n° 814.
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