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ACADÉMIE FRANÇAISE

Anne de Boleyn

, sa troisième tragédie, où il

peint avec autant d’énergie que d’éloquence

le caractère despotique de Henri VIII et la

piété courageuse d’Anne de Boleyn ».

Anne de Boleyn

. Dans cette tragédie en 5

actes et en vers, autour des deux principaux

personnages, le roi d’Angleterre Henry VIII

et son épouse Anne de Boleyn, Guibert met

en scène le frère d’Anne, Alfred de Boleyn

comte de Rocheford, une amie d’Anne

Miss Juliette Hertford, Sydney confident

et ministre de Henry VIII, et la future reine

Élisabeth, âgée de trois ans, plus des juges,

shérifs, gardes et soldats. –

Manuscrit de

travail, abondamment raturé et corrigé

(95

pages en 5 cahiers, avec compte des vers à

la fin des deux premiers cahiers : 446 vers et

334). –

Mise au net autographe, présentant

encore quelques ratures et corrections

(90 pages en 5 cahiers, avec compte des

vers à la fin de chaque cahier : 464, 320,

388, 290, 292 vers, et récapitulatif à la fin du

dernier acte, soit 1754 vers). – Plus 2 copies

anciennes, l’une (les cahiers liés d’un ruban

bleu) de la main de Mme de Guibert, femme

de l’auteur (qui a copié également le rôle

d’Anne dans l’acte I, probablement pour une

représentation privée), l’autre (incomplète de

l’acte IV) de la main de Mme d’Azincourt,

sœur de l’auteur.

Les Gracques

, tragédie en 3 actes

. [La

tragédie des

Gracques

fut composée en

1774. Saint-Lambert, en recevant Guibert

à l’Académie française, en fera l’éloge :

« vous peignez ce moment de la république

romaine, où la tyrannie patricienne prépa-

rait le peuple à l’anarchie, vous y défendez

avec la sensibilité la plus touchante la cause

abandonnée de la justice et du pauvre ».]

Copie complète, avec de nombreuses et

importantes corrections autographes du

620

GUIBERT Jacques-Antoine-

Hippolyte, comte de

(1743-1790)

officier, tacticien et écrivain [AF 1785,

30

e

 f].

DEUX MANUSCRITS autographes,

Anne de Boleyn

, tragédie en 5

actes

, [1777] ; 95 et 90 pages petit in-4

(quelques feuillets effrangés au 1

er

manuscrit). Plus DEUX MANUCRITS

avec CORRECTIONS autographes, et

un RECUEIL de trois MANUSCRITS,

dont un en partie autographe, [vers

1774-1777] ; 2 cahiers de 54 pages

in-fol. et 27 pages in-4 ; et 68 pages

petit in-4 en 3 cahiers, reliés en un

volume petit in-4 bradel toile beige

(

Petitot

).

1 500 / 2 000 €

Important ensemble des œuvres drama-

tiques du comte de Guibert

.

En publiant en 1822 les Œuvres dramatiques

de son mari, la comtesse de Guibert écrivait :

« C’est dans ces moments où il éprouvait

le besoin de délasser son esprit de travaux

plus sérieux et plus utiles, que M. de Gui-

bert composa ces pièces de théâtre : elles

eurent beaucoup de succès dans les lectures

particulières ; mais il se refusa toujours aux

instances réitérées des premiers acteurs de

la Comédie française pour les faire jouer.

[…] De tous les genres de poésie, le genre

dramatique devait être celui qui pouvait le

mieux convenir au génie de M. de Guibert, à

la chaleur de son âme, à l’élévation naturelle

de son esprit et à la direction habituelle de sa

pensée. […] En 1777, M. de Guibert composa

comte de Guibert, et le compte des vers à la

fin de chaque acte, soit 1384 vers (54 pages

in-fol.). Plus une copie complète de la main

de Mme de Guibert (cahier in-4), plus une

autre copie complète (cahier in-fol. ; et une

copie incomplète).

Apelle et Campaspe ou Le triomphe

d’Alexandre

, opéra en un acte

(d’après

le ballet de Noverre en 1776). Copie avec

de nombreuses et importantes corrections

autographes (27 pages in-4) ; une note de

Mme de Guibert indique que cet opéra devait

être mis en musique par GLUCK, puis après

sa mort par SALIERI. On joint une copie

complète faite en 1814, avec corrections de

la main de Mme de Guibert (20 p. in-fol.).

Recueil de deux fragments de tragédies

. Ce

recueil comprend d’abord deux manuscrits

du premier acte (sur trois) de la tragédie

en vers

Les Gracques

(12 et 10 feuillets)

avec quelques ratures et corrections, dont

une copie probablement de la main de la

sœur de Guibert, Mme d’Azincourt. Suit

le premier acte (13 feuillets) de la tragédie

Anne de Boleyn

, avec quelques corrections

autographes, et dont

la fin est entièrement

de la main de Guibert

(8 pages), qui ajoute

ensuite ces quelques lignes : « Voila tout. Je

suis presque aussi las que vous hier au soir.

Bonjour je pars ecrivez moi. Je ne suis point

inquiet sur ce depôt. Juliette vaut Henriette

au moins. Trouvéz moi un nom pour Suf-

folk. Jai bien envie aussi dapeller Henriette

Juliette parce que Henriette ressemble trop

à Henri &c. ». Il s’agit d’une première version

où deux personnages n’ont pas encore trouvé

leur nom définitif.

Provenance

 : Archives du comte de GUIBERT

(vente 14 octobre 1993, n

os

 61 et 70).

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