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ACADÉMIE FRANÇAISE
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GRESSET Jean-Baptiste-Louis
(1709-1777) poète et auteur
dramatique [AF 1748, 5
e
f].
6 MANUSCRITS autographes ; 14 pages in-4 ou in-8 (portrait joint).
800 / 1 000 €
Brouillons de poésies
.
Brouillons, souvent très raturés et corrigés. Des
Stances à un ami que je
devois aller voir à la fin de l’automne
: « L’hiver ne couvre plus de glace nos
campagnes »…
Saint Paul à Philémon, épître
(4 pages in-8), mise au net avec
quelques corrections, dont nous citerons le début :
« Enchaîné pour le Dieu sur qui je me repose
Dans ces fers glorieux dont j’adore la cause
De mon apostolat trop honorable prix »…
Les brouillons, parfois fragmentaires, comprennent d’autres épîtres, et des
épigrammes, la plupart en octosyllabes.
On joint
2 L.A.S. « Gresset ».
17 septembre 1754
, à Monseigneur (3 p. in-4),
requête au « protecteur né des talents et des arts autant par votre goût et vos
lumieres que par le rang où la justice du Roy vous a placé », pour conserver
une ferme en Bretagne.
Vendredi matin
, à Mme de GRAFFIGNY (1 p. in-12,
adresse), en « pauvre garde-malade qui ne peut quitter depuis quelques jours
un ami qui luy est fort cher »…
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GRESSET Jean-Baptiste-Louis
(1709-1777)
poète et auteur dramatique [AF 1748, 5
e
f].
MANUSCRIT
autographe,
Réponse de M.
Gresset Directeur de l’Académie Françoise au
discours prononcé par M. d’Alembert
, [1754] ;
8 pages in4.
1 000 / 1 500 €
Discours lors de la réception de d’Alembert à l’Aca-
démie Française
(16 décembre 1754).
Gresset, directeur de l’Académie depuis quelques mois,
y accueille D’Alembert. Il passe rapidement sur l’éloge de
l’incrédule d’Alembert, et concentre son discours sur le
panégyrique de son prédécesseur, Jean-Baptiste
SURIAN
(1670-1754), évêque de Vence, digne héritier de Bossuet
et Fléchier. Il dresse le portrait d’un « solitaire paisible,
philosophe chrétien, sans cabale, sans protecteur », qui
possédait cette voix impérieuse « qui soumet la raison,
qui fait taire l’esprit, qui parle au cœur et commande le
devoir », et dont l’éloquence véritable rejoignait celle des
mœurs. Surian n’était « point de ces prédicateurs frivoles
et méprisable qui, à la face des autels mêmes, cherchent
moins les palmes du sanctuaire que les lauriers des spec-
tacles [...] ces pontifes agréables et profanes craïonnés
autrefois par Despréaux, et qui [...] venoient promener
leur scandaleuse inutilité parmi les vices, le luxe et la
mollesse de la capitale ou venoient ramper à la cour »...
[Cette attaque contre les évêques académiciens, qui ne
résidaient pas et préféraient les mondanités, fit grand bruit
et mécontenta Louis XV.] Et Gresset conclut en affirmant
que « les lettres et les talents n’ont de réelle et durable
gloire que quand la raison et la religion y sont unies »...
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