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les collections aristophil
Littérature
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PROUST, Marcel (1871-1922)
À la recherche du temps perdu
Paris, Grasset, Nrf, 1914-1927
13 vol. in-8 (18,7 x 13,8 cm), demi-maroquin vert sapin à
coins, dos à nerfs, tête dorée, couverture et dos conservés
(
P. L. Martin
).
7 000 / 9 000 €
Édition originale comportant le premier volume édité chez Grasset
et la suite à la Nrf. Exemplaires sur vélin pur fil Lafuma-Navarre, à
l’exception des deux premiers volumes.
Le premier volume,
Du côté de chez Swann,
possède les caracté-
ristiques de premier tirage citées par Max Brun, mais son titre ne
présente pas la faute typographique au nom de Grasset. Il s’agirait
d’une couverture « falsifiée » à la date de 1913.
Exemplaire enrichi d’une lettre autographe signée sur papier de
deuil à Louisa de Mormand, s.l.n.d, 4 p. sur 1 double f. in-8.
PROVENANCE :
- Marcel de Merre (ex-libris doré).
BIBLIOGRAPHIE :
- BRUN, « Contribution à l 'étude des premiers tirages de l 'édition
originale de Du côté de chez Swann » in
Le Livre et l’Estampe,
Paris,
1966, n°45-46.
Quelques pâles rousseurs et jaunissements.
418
PROUST, Marcel (1871-1922)
Lettre autographe signée à René Boylesve
Paris, [un peu avant le 25 octobre 1917]
10 p. sur 3 doubles ff. in-12 (18,1 x 13,4 cm).
4 000 / 6 000 €
Lettre autographe signée de Marcel Proust à René Boylesve.
Proust déclare toute l’estime qu’il porte à ses ouvrages, allant
jusqu’à invoquer Balzac en comparaison : « J’ai été bien ému en
recevant ce livre, vous savez ce que les vôtres sont pour moi.
[…] j’admire infiniment l’immense fresque des
Illusions perdues
et
Splendeurs
, cela ne m’empêche pas de placer au moins aussi haut
Le Curé de Tour
et
La Vieille fille
, ou
La Fille aux yeux d’or
et
d’égaler l’art de ces miniatures à la fresque »
Proust est en pleine correction d’épreuves malgré un état de santé
fragile : « mon état général et le genre de vie absurde qu’il a en-
gendré m’ont empêché de voir un oculiste et de choisir des verres
(ce qui va me rendre à peu près impossible de corriger les milliers
de pages d’épreuves que m’envoie la Nouvelle Revue française). »
Les deux hommes entretiendront une correspondance jusqu’au
décès de Marcel Proust, le 18 novembre 1822.
PROVENANCE :
- Vente Sotheby’s, Paris, 19 juin 2004, lot 112.
BIBLIOGRAPHIE :
- KOLB, Correspondance, XVI, n° 1.
Jaunissement, déchirures marginales.
417
PROUST, Marcel (1871-1922)
Deux télégrammes adressés à Céleste Albaret
Paris, 22 et 23 avril 1915
2 p. sur 2 ff. in-8 oblongs (23,5 x 17,3 cm).
2 000 / 3 000 €
Réunion de deux télégrammes adressés à Céleste Albaret, dans
lesquels s’expriment le dévouement et la délicatesse de Proust
envers sa fidèle gouvernante.
- Télégramme de condoléances, du 22 avril 1915, adressé à Céleste
Albaret, ainsi qu’à ses frères et à sa sœur à l’occasion du décès
de leur mère : « Ma Pensée affectueuse et triste ne vous quitte pas
dans votre affreux malheur. Présentez à votre sœur et à vos frères
les condoléances d’un ami. Marcel Proust ».
- Télégramme du 23 avril 1915 concernant la disparition du frère
d’Odilon : « Ma pauvre et chère Céleste, j’ai de tristes nouvelles
de votre beau-frère Jean porté comme blessé à Vauquois peut
être prisonnier ou tué, pardon vous donner ce coup je vous avais
promis vous télégraphier la vérité espérons qu’il vit, affections.
Marcel ».
On joint : une lettre manuscrite sur papier à en-tête du Comité
Bernois de Secours aux prisonniers de guerre, concernant la dis-
parition de Jean Albaret, « 31 d’inf 3è comp. matricule 7844 dispa-
ru le 28 mars à la bataille de Vauquois. »
PROVENANCE :
- Vente Sotheby’s, Paris, 16 décembre 2008, lot 78.
Rousseurs, déchirures marginales, traces de pliures.
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