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les collections aristophil
Littérature
404
NERVAL, Gérard de (1808-1855)
Lettre autographe signée à Jules Janin
S.l. [27 décembre 1851]
3 p. sur 1 double f. in-8 (20,9 x 13,3 cm).
7 000 / 9 000 €
Lettre autographe signée à Jules Janin. Il lui écrit au sujet de la
pièce qu'il a coécrite avec Joseph Méry,
L’Imagier de Harlem ou
La découverte de l’imprimerie
. Nerval rédige cette lettre quelques
heures avant la première de ce drame, joué pour la réouverture
du Théâtre de la Porte Saint-Martin, le 27 décembre 1851 : « On
donne ce soir une pièce de Méry et de moi. On a coupé un tiers
de l’ouvrage et j’ai peur que tout ne soit pas bien compris… L’idée
est tirée d’une légende allemande de Klinger représentant les diffi-
cultés qu’ont éprouvé [sic] les premiers inventeurs de l’Imprimerie
pour faire triompher leur pensée. » Mais, malgré le bon accueil
des hommes de lettres, le public n’apprécia pas la pièce, et Marc
Fournier, nouveau directeur du Théâtre et ami de Nerval, se vit
contraint d’arrêter les représentations à la fin du mois de janvier
1852.
BIBLIOGRAPHIE :
- NERVAL,
Œuvres complémentaires : Théâtre 3, L’imagier de Har-
lem
, Paris, 1959, vol. 5, p. XV.
Taches, rousseurs, trace d’onglet, traces de pliures.
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PERGAUD, Louis (1882-1915)
La Guerre des Boutons
Paris, Mercure de France, 1912
In-12 (18,5 x 12 cm), maroquin rouge, encadrement de filets
dorés sur les plats, dos à nerfs orné de filets dorés, garde
de soie moirée jaune, tranches dorées, couverture et dos
conservés, étui bordé de même peau (
Semet et Plumelle
).
3 000 / 5 000 €
Édition originale.
L’un des 19 exemplaires sur Hollande van Gelder, tirage de tête.
Un des très rares exemplaires sur grand papier encore disponible
sur le marché, dans une magnifique reliure de maroquin doublée
de Semet et Plumelle.
PROVENANCE :
- Alexandre Daniel (ex-libris gravé).
- Dr André van Bastelaer (ex-libris doré).
405
NERVAL, Gérard de (1808-1855)
Lettre autographe signée à Georges Bell
Paris, 3 septembre 1853
1 p. sur 1 double f. in-8 (21 x 13,4 cm).
6 000 / 8 000 €
Lettre autographe signée de Gérard de Nerval à son ami Georges
Bell. Le poète a fait sa connaissance chez Joseph Méry à Mar-
seille, en 1843 alors qu’il rentre de son voyage en Orient.
Dix ans après cette rencontre, c’est Bell que Nerval appelle à son
chevet : « Il y a cinq à six jours j’ai été pris d’un transport au cer-
veau ; j’ai fait des folies. » Les prémices de cette folie apparaissent
en 1842, Nerval, alors âgé de 32 ans, est interné dans la clinique du
docteur Esprit Blanche.
C’est au printemps 1853 qu’il recommence à souffrir d’hallucina-
tions et de divers autres symptômes nerveux violents qui amènent
à le faire interner de nouveau, le 27 août 1853, dans la clinique du
fils de son précédent médecin, Émile Blanche. Au bas de la lettre,
ce dernier a ajouté quelques mots ; « J’engage les amis de Mr
Gérard à venir l’un après l’autre, et non ensemble […]. »
À partir de ce moment jusqu’à la fin de ses jours, deux ans plus
tard, il entre et sort d’hospitalisations plusieurs fois. Il entame la
rédaction d'
Aurélia
où il décrit cet épisode. Le récit souligne la
perméabilité, chez le poète, entre la réalité et l’imaginaire. Récit
qui reste inachevé après son suicide dans la nuit du 25 au 26
janvier 1855.
Quelques taches, 2 petites déchirures marginales, manque dû au
décachetage.