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les collections aristophil
Littérature
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PROUST, Marcel (1871-1922)
Lettre autographe signée à « mon cher
Fernand » [Gregh]
S.l., [juillet 1905]
8 p. sur 2 doubles ff. in-12 (17,5 x 11,6 cm).
5 000 / 7 000 €
Lettre autographe signée de Marcel
Proust. L’écrivain effectue une fine ana-
lyse de l’emploi de l'adverbe « comme »
dans un poème de son ami, ce qui met en
évidence sa connaissance aiguë des au-
teurs qu’il cite, tels Flaubert, Sainte-Beuve
et Balzac. Feignant le désintérêt pour la
politique (« La politique au fond m’est
égale »), il se montre pourtant hostile au
nationalisme « le plus étroit ». Il évoque à
ce propos son ancien professeur à l’École
Libre des Sciences Politiques, Anatole
Leroy-Beaulieu, qui condamne dans ses
livres toutes les formes de combat et de
haine sociale.
BIBLIOGRAPHIE :
- KOLB,
Correspondance
, V, n° 145.
Restaurations anciennes et déchirures sur
les pliures, quelques taches.
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PROUST, Marcel (1871-1922)
Télégramme à Odilon Albaret
S.l., 1
er
avril 1913
1 p. sur 1 f. in-8 (22,9 x 12,7 cm)/
2 000 / 3 000 €
Télégramme à Odilon Albaret à l’occasion
de son mariage avec Céleste : « Toutes
mes félicitations. Je ne vous écris pas
plus longuement parce que j’ai pris la
grippe et suis fatigué mais je fais des vœux
de tout cœur pour votre bonheur et celui
des votres. »
[On joint :]
- Une carte postale photographique re-
présentant Odilon Albaret au volant de
son taxi, ainsi légendée « en revenant [de
Nevers ?], bien des choses à tous. Odi-
lon ».
Le 28 mars 1913, Céleste Gineste épouse
Odilon Albaret, chauffeur de taxi
dont Marcel Proust est un client régulier.
Quelques mois après son mariage avec
Odilon Albaret, Céleste devient la fidèle
gouvernante de Marcel Proust.
PROVENANCE :
- Vente Sotheby’s, Paris, 16 décembre 2008,
lot 77.
Déchirures, quelques rousseurs.
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PROUST, Marcel (1871-1922)
Réunion d’une lettre autographe si-
gnée, d’une page d’envoi signée et
d’une lettre autographe
[Paris, 1912-1921]
13 p. sur 1 f. et 4 doubles ff. in-8 (dimen-
sions diverses), 2 enveloppes.
10 000 / 15 000 €
Réunion de 2 lettres autographe signées,
d’une lettre autographe et d’une page d’en-
voi signée.
- Lettre autographe signée de Proust à une
destinataire non identifiée : « Mademoiselle,
Vous me feriez bien grand plaisir - et vous
devinez combien d’honneur ! - en acceptant
ce petit face à mains », Paris, 2 octobre [?], 1
p. sur 1 double f. in-8.
- Lettre autographe à Jean-Louis Vaudoyer.
Proust explique les difficultés qu’il a eues
pour répondre à sa carte, « J’ai reçu de vous
une carte charmante qui m’a rendu très
heureux, et votre ami Monsieur Jaloux, que
j’admire sans le connaître était aussi pour sa
part dans le plaisir que vous m’avez fait. Je
vous ai alors écrit une dépêche. Et ne sa-
chant pas dans quelle ville vous étiez tous
deux (il y avait déjà deux jours que j’avais
reçu la carte, ou un jour je ne sais plus)
j’ai cherché dans Tout Paris votre adresse
et croyant que c’était chez vous, c’est sans
doute chez Monsieur votre Père que j’ai en-
voyé mon valet de chambre demander dans
quelle ville vous seriez le lendemain, de fa-
çon à y être comme on dit « touché » par
ma dépêche », Paris, 10 mars [1912 ?] d’après
le cachet postal, 7 p. sur 2 doubles ff. in-8,
enveloppe.
- Lettre autographe signée à Jacques
Boulenger. Proust transmet confidentielle-
ment à son correspondant une lettre qu’il
a reçue [de Robert de Montesquiou ?] : « je
crois qu’elle vous amusera, qu’elle vous pa-
raîtra bien et pittoresquement écrite. Elle n’a
pas le sens commun. […] d’autre part, elle
vous montrera mieux le St Simon rageur »,
Paris, 12 juillet 1921, 4 p. sur 1 double f. in-8.
- Page d’envoi autographe signée au vi-
comte d’Alton. « Cher Monsieur et ami
qu’un mourant qui ne peut écrire vous ose
au moins [dire] qu’il ne vous oublie pas, ni
vous, ni madame d’Alton, ni vos délicieuses
filles. », s.l.n.d., 1 p. sur 1 f. in-8.
Rousseurs, taches, déchirures marginales,
traces de pliures.
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