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Littérature
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SAINT-JUST, Louis-Antoine-Léon de (1767-1794)
Organt, poëme en vingt chants
Au Vatican, 1789
2 parties en 1 vol. in-12 (13,3 x 8,3 mm), veau brun granité,
triple filet doré en encadrement sur les plats, dos lisse,
tranches mouchetées (
reliure de l’époque
).
1 500 / 2 000 €
Rare édition originale de ce poème de Saint-Just.
BIBLIOGRAPHIE :
- BRUNET, V, 52.
Rousseurs, petit manque marginal au f. E4, reliure frottée, petits
manques, quelques taches.
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SAINTE-BEUVE, Charles-Augustin (1804-1869)
Lettre autographe signée à Jeanne de Tourbey
S.l., 31 décembre [1862]
1 p. sur 1 double f. in-8 (21 x 13,7 cm).
800 / 1 200 €
Lettre autographe signée de Sainte-Beuve à Jeanne de Tourbey,
à propos de Gustave Flaubert, qu’il a rencontré la veille au soir :
« J’ai, au contraire, été heureux de rencontrer ce brave et noble
cœur de Flaubert, si supérieur encore à son talent et à ses livres.
Nous faisons un vilain métier, nous autres critiques ; il n’y a qu’une
manière de le faire supportablement, c’est de le faire honnête-
ment. Il a très bien compris cela, et m’a pardonné ; je le crois &
ne l’en estime que plus ». Sainte-Beuve fait ici allusion à la critique
assez réservée qu’il a émise sur
Salammbô
et à une lettre que
Flaubert lui a adressée les 23-24 décembre 1862.
PROVENANCE :
- Vente Sotheby’s, Paris, 19 juin 2014, lot 40.
BIBLIOGRAPHIE :
- BILLY,
Les plus belles lettres de Sainte-Beuve,
Paris, 1962, p. 143.
Taches, traces de pliures.
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SAINTE-BEUVE, Charles-Augustin (1804-1869)
Poème autographe signé J. D. [Joseph Delorme]
S.l., 16 avril 1829
1 p. sur 1 f. in-8 oblong (24,2 x 16,3 cm).
600 / 800 €
Poème autographe signé J. D. [Joseph Delorme] de 14 vers, in-
titulé
Sonnet, Imité de Wordsworth
. Ce poème figurera dans le
premier recueil publié (sous pseudonyme ) par Sainte-Beuve :
Vie,
poésies et pensées de Joseph Delorme
, paru en 1829. Le premier
mot du quatrième vers, « parlant » que Sainte Beuve rature ici et
change pour « rêvant » a bien été modifié dans la version publiée
du sonnet. Également, le neuvième vers « Ô que j’aime bien mieux,
loin d’un caquet si vain » paraîtra de façon corrigée en « Oh ! com-
bien je préfère à ce caquet si vain ».
BIBLIOGRAPHIE :
- SAINTE-BEUVE, Poésies complètes de Sainte-Beuve, Paris,
1869, pp. 123-124.
Rousseurs, déchirure marginale.
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STENDHAL (1783-1842)
Lettre autographe à sa sœur Pauline Beyle
S.l.n.d.
8 p. sur 2 doubles ff. réunis par un papier adhésif
(22,5 x 18,5 cm).
5 000 / 7 000 €
Lettre autographe de Stendhal à sa sœur Pauline Beyle. Pauline
souhaite quitter Grenoble pour Paris et son frère tente de la rai-
sonner : « Ma bonne Pauline, lorsque, sans nous perdre, nous ne
pouvons changer de position, il faut rester où nous sommes […] le
sacrifice n’est pas si grand que tu le penses, toute position a ses
peines : tu désires sans doute être à Paris, lancée dans le monde,
mais ici, il n’y a point de famille […] tout est convention ». Stendhal
prodigue à sa sœur quelques conseils sur sa vie sentimentale, « il
ne faut pas, pour ton bonheur, que tu épouses un homme dont
tu serais amoureuse […] Je crois avoir découvert que toutes vos
passions, mesdames les femmes, se réduisent à la vanité. ». La
seconde partie de la lettre est toute différente. Pour l’encoura-
ger à être raisonnable, Stendhal fait part à sa sœur de quelques
observations sur « le rire et ses effets », et l’invite à chercher des
exemples chez Molière.
BIBLIOGRAPHIE :
- STENDHAL,
Correspondance générale : 1800-1809,
Paris, 1999,
p. 153
Trace d’ancien montage sur onglet, quelques rousseurs, petite res-
tauration de papier à l’endroit du décachetage.
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