929
62
les collections aristophil
Claude Farrère retrace la vie, la carrière
politique et l’œuvre littéraire de Louis BAR-
THOU ; il termine en relatant sa mort à Mar-
seille lors de l’attentat contre Alexandre I
er
de Yougoslavie : « Horrible fin, – funeste
pour deux nations, funeste pour la paix du
monde ! – Et pourtant. fin magnifique, apo-
théose éblouissante pour ces deux hautes
figures de l’histoire contemporaine, le roi
martyr de sa mission royale, qui était de
réunir ses peuples en un seul peuple, le
ministre “mort”, dira l’un de nos cardinaux
archevêques, “mort en faisant son devoir”.
À ces mots-là, Messieurs, je m’en voudrais
de rien ajouter. L’homme dont toute la vie
n’a été qu’une lente et sage ascension vers
un patriotisme de plus en plus pur méritait
de mourir ainsi. Ne regrettons même pas le
bon artisan, tombé en achevant son œuvre.
L’exemple qu’il laisse est plus précieux que
les services qu’il aurait pu rendre encore. Et
l’Académie, songeant à cet homme qu’elle
perd, a le droit d’en être orgueilleuse, et de
mêler un peu de cet orgueil au regret mélan-
colique dont elle accompagne toujours ceux
de ses membres qui la quittent ».
Le manuscrit, à l’encre bleu nuit au recto
de feuillets de papier fin bleuté, présente
d’importantes ratures et corrections, avec
des passages rayés et des additions ; il est
daté à l’encre rouge en tête « Saint-Jean-
de-Luz 14 juillet 1935 », et en fin « jeudi 6
août 1935 », soit, comme le note Farrère,
« vingt-trois jours ». Il s’agit d’une « première
version » avec des variantes par rapport au
texte définitif. On a relié en tête de petits
feuillets de notes préparatoires, dont une
chronologie détaillée de la vie de Barthou à
l’encre rouge, et le plan du discours.
On joint
: –
Discours prononcés dans la
séance publique tenue par l’Académie
française pour la réception de M. Claude
Farrère le jeudi 23 avril 1936
(Paris, Typo-
graphie de Firmin-Didot et C
ie
, 1936) ; in-4,
relié demi-maroquin vert à coins, couv. ;
édition originale ; signature de Claude Far-
rère sur la p. de titre, et à la fin note a.s.
de Pierre BENOIT (Ciboure octobre 1958)
pour Jean Franceschi : « Nous arrêtâmes,
Claude Farrère et moi, les grandes lignes de
ces deux discours à l’automne de 1935, à
Saint-Céré, dans le Lot. Nous nous en don-
nâmes mutuellement lecture à Arcachon au
début de 1936 »... –
Discours de réception de
M. Claude Farrère à l’Académie française
(Flammarion, 1936) ; in-8 broché non rogné
à toutes marges, sous chemise demi-chagrin
rouge, étui ; première éd. en librairie, tirage
de tête à 10 ex. sur papier du
Japon
(celui-ci
H.C.) ;
envoi
a.s. à Max FISCHER « avec ma
vieille affection la plus vraiment fraternelle »,
Le Mesnil 28 juin 1936.
FARRÈRE Claude
: voir n° 1064.
927
EMMANUEL Pierre
(1916-1984) [AF
1968, 4
e
f].
ÉPREUVES avec CORRECTIONS
autographes de son
Discours
, 1969 ; 2
ff de titre et 27 pages in-4.
500 / 700 €
Épreuve corrigée de son Discours de
réception
.
Élu le 25 juin 1968 au fauteuil du maréchal
Juin, Pierre Emmanuel fut reçu le 5 juin
1969 par Wladimir d’Ormesson. [En 1975, il
se déclara « démissionnaire » pour protester
contre l’élection de Félicien Marceau.]
Pierre Emmanuel fait l’éloge du maréchal
JUIN. L’épreuve porte de nombreuses cor-
rections aux stylos bleu et rouge, avec de
nombreux passages biffés, 2 béquets dac-
tylographiés ajoutés, et les dernières pages
(24-27) en tapuscrit corrigé.
928
FARRÈRE Claude
(1876-1957) [AF
1935, 28
e
f].
MANUSCRIT autographe signé
« Claude Farrère »,
Le Baptême
;
28 pages in-4 (petites déchirures sans
perte de texte aux 2 premiers ff).
250 / 300 €
Manuscrit complet de cette nouvelle
recueillie dans
Quatorze Histoires de soldats
(Flammarion, 1916). Il est écrit sur papier à
en-tête du
Grand Café Brestois
à Brest, et
présente de nombreuses ratures. C’est l’his-
toire d’un soldat breton, Jean-Claude Pouldu,
parti en 1914 sur la frontière franco-belge…
En tête, dédicace a.s. à Roger Noël.
On joint
un texte dactylographié avec cor-
rections et additions autographes (1 page
et demie in-4) en réponse à un journaliste
au sujet de sa candidature au fauteuil de
Jean Richepin.
929
FARRÈRE Claude
(1876-1957) [AF
1935, 28
e
f].
MANUSCRIT autographe signé
« CFarrère »,
Discours de Réception
,
1935 ; 69 pages in-fol. plus 7 pages
in-8 de notes préparatoires, montées
sur onglets en un volume in-fol.,
reliure demi-maroquin noir à coins
(
Lapersonne
).
1 000 / 1 500 €
Manuscrit de travail, très corrigé, de son
discours de réception à l’Académie fran-
çaise
.
[Après deux échecs en 1927 et 1928, Claude
Farrère fut élu le 28 mars 1935 au fauteuil de
Louis Barthou, face à Paul Claudel ; il fut reçu
par Pierre Benoit le 23 avril 1936.]