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ACADÉMIE FRANÇAISE
de bras pour la première nullité venue qui
profiterait de cette hostilité pour passer ».
Il explique pourquoi BALZAC n’a pas été
élu à l’Académie « Balzac avait beaucoup
de dettes, malgré ce grand, opiniâtre et
superbe travail. L’Académie ne pouvait pas
admettre que des huissiers fissent saisir les
indemnités d’un de leurs confrères ou que
ce confrère fût arrêté à la porte de l’Institut
par les gardes du commerce, ou qu’il ne
pût venir aux séances dans la crainte de ce
scandale. La respectabilité complète est une
des conditions sous entendues et sine qua
non de l’admission ». Certains académiciens
obscurs, mais fort savants, rendent à l’Aca-
démie des services que les plus célèbres ne
pourraient pas lui rendre, notamment dans
l’attribution des prix...
Exposition
du
Troisième Centenaire de
l’Académie Française
(n° 191).
L’Académie française au fil des lettres
,
p. 242-245.
On joint
une l.a.s. de Jules LACROIX (1809-
1887) à Dumas fils, 30 janvier 1874, le félicitant
pour son élection à l’Académie : « Celle qui
n’avait pas daigné même entrebailler sa porte
à Balzac, à Gautier, à votre illustre père, vous
apporte ses clefs sur un plat d’or »…
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DUMAS Jean-Baptiste
(1800-
1884) chimiste et homme politique,
secrétaire perpétuel de l’Académie
des Sciences [AF 1875, 40
e
f].
L.A.S. « JDumas », à un savant ;
3 pages in-4.
400 / 500 €
Très intéressante lettre scientifique sur
l’étude du sang au microscope
.
« Vous ne sauriez trop vous hâter de faire
connaître la vérité sur vos recherches rela-
tives aux caractères microscopiques du
sang ». On se pose en effet des questions
sur « la confiance que devaient inspirer vos
procédés pour la détermination des mala-
dies, par ce moyen ». Dumas estime que ces
procédés n’ayant pas été examinés scientifi-
quement, il serait fâcheux qu’ils passent dans
la pratique avant un examen sérieux, qui abo-
lirait tout scrupule. Il l’engage à exposer ses
découvertes relatives aux « globules du sang
malade » à l’Académie et au public : « vous
acquerrez de nouveaux droits à la recon-
naissance des savants et vous replacerez sur
son véritable terrain une question qui tendait
à en sortir. Aucun savant digne de ce nom
et je vous mets de ce nombre n’abusera du
microscope, mais combien il deviendrait aisé
d’en abuser, si une fois l’exemple donné, on
pouvait s’appuyer d’un nom connu. Notre
devoir à tous est de préconiser de tels abus.
[…] Je serai charmé que cette circonstance
ait déterminé une lecture à l’Académie sur
cette question, de votre part ; la science ne
peut qu’y gagner, et je suis convaincu que
vous détruirez ainsi les relations exagérées
qui courent le monde à ce sujet »…
On joint
9 L.A.S. : recommandations en
faveurs d’étudiants ; rendez-vous avec des
confrères savants ou médecins ; à Pingard,
agent de l’Institut, pour des places ; abon-
nement à un journal dont il fait la collection
complète ; demande de billets pour sa famille
pour assister à la « cérémonie de Notre
Dame » ; etc. Plus une L.S. comme ministre
de l’Agriculture et du Commerce, 7 novembre
1849, à propos d’importation de tissus en pro-
venance de Lowell (Massachussetts) ; et une
P.S., feuille de présence pour une « Réunion
du Comité des Arts chimiques », 29 février
1844, avec 7 autres signatures (Chevallier,
Eugène Péligot, Payen, etc.).