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ACADÉMIE FRANÇAISE
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KESSEL Joseph
(1898-1979) [AF 1962, 27
e
f].
P.A.S. « J. Kessel », [
Le Chant des partisans
] ; 1 page in-8.
500 / 700 €
Premier couplet des paroles du
Chant des partisans
.
[La chanteuse Anna Marly avait composé en 1941 à Londres la mélodie
de cette chanson, d’après un air populaire russe, qui était sifflée sur
les ondes de la France Libre. En mai 1943, Joseph Kessel et son
neveu Maurice Druon en écrivirent les paroles.]
« Ami, entends-tu
Le vol noir des corbeaux sur la plaine
Ami entends-tu
Le cri sourd du pays qu’on enchaîne »…
Ce manuscrit est relié en tête des
Discours prononcés dans la séance
publique tenue par l’Académie française pour la réception de M.
Maurice Druon
, 7 décembre 1967, avec envoi a.s. de Maurice DRUON
à M. Franceschi (in-4, rel. demi veau fauve).
KESSEL Joseph
: voir n° 952.
989
LABICHE Eugène
(1815-1888) [AF 1880, 15
e
f].
4 L.A.S. « Eugène Labiche », 1844-1880 ; 11 pages in-8 ou
in-12.
400 / 500 €
Paris 19 octobre 1844
, [à son collaborateur MARC-MICHEL ?], à propos
de leur pièce qui vient d’être refusée par le Gymnase, « et même
assez sèchement, on prétend que notre petit bijou n’est
ni comique,
ni touchant, ni intéressant
». Il propose de la porter à SCRIBE : « Nous
aurons l’opinion du Maître », et peut-être même sa recommandation :
« Tu sais qu’une pièce recommandée par Scribe est une pièce reçue.
Ce serait une belle revanche »… Il n’a pas le sujet de leur prochaine
comédie, mais propose en attendant de faire
Ugolin II
…
Savigny 18
mai 1863
, à propos des représentations du
Chapeau de paille d’Italie
:
« l’affaire du Chapeau peut être bonne aux Variétés. […] Toute mon
inquiétude, c’est que Cogniard ne tienne pas ses promesses relative-
ment au chiffre des représentations. Il m’a déjà fait retirer […]
L’Affaire de
la rue de Lourcine
du palais-royal »…
Paris 3 janvier 1865
, à un jeune
auteur dramatique auteur de
L’Enquête
: « Le dialogue est charmant,
très fin, très littéraire, je ne lui reproche qu’un peu de recherche […].
Maintenant votre pièce n’a qu’une situation, toujours la même, elle
ne remue pas, elle ne se retourne pas, et c’est un grand défaut »…
Il lui reconnaît cependant « des qualités d’esprit et de dialogue qui
se rencontrent rarement à un aussi haut degré chez un débutant »…
19 avril 1880
: « J’avais formellement renoncé au théâtre avant mon
élection, l’Académie n’est donc pour rien dans ma résolution, la vraie
raison de ma retraite, c’est que
le théâtre m’ennuie
. J’ai trop mangé
de ce pâté d’anguilles et je désire me reposer »...
On joint
une L.A.S. à un ami, lui envoyant un fauteuil pour une pre-
mière au Palais-Royal.