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984

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les collections aristophil

984

JOFFRE Joseph

(1852-1931) maréchal de France [AF 1918,

35

e

f].

L.A.S. « J. Joffre », Paris 16 novembre 1927, au général

Maurice GAMELIN ; 2 pages in-8 à son en-tête

Maréchal

Joffre

(mouillure marginale).

250 / 300 €

Il félicite son ami (et ancien collaborateur, qui vient d’être nommé

commandant des troupes françaises au Levant), pour son avancement

et pour son mariage : « Le gouvernement a commencé à tenir les

promesses qu’il vous a faites en vous donnant “sur le journal officiel”

rang et prérogatives de Commandant de Corps d’armée. Espérons

qu’il continuera en vous donnant l’année prochaine le commandement

d’un corps d’armée en France. Je vous reverrai avec grand plaisir à

votre retour en France où vous pourrez enfin exercer un comman-

dement à votre choix que vous méritez si bien »…

986

JUIN Alphonse

(1888-1967) maréchal de France [AF 1952,

4

e

f].

3 L.A.S. « A. Juin », Paris 1952-1953, à André CHAUMEIX ;

2 pages in-8 chaque à son en-tête

Le général Juin

puis

Le

Maréchal Juin

, une enveloppe.

300 / 400 €

Sur sa candidature et son élection à l’Académie française

.

21 mars 1952

, il renonce à occuper le fauteuil du maréchal PÉTAIN à

l’Académie Française : « Après de laborieuses réflexions mon parti

est maintenant pris et bien pris : il faut renoncer à me voir prendre,

sous la Coupole, la succession du Maréchal Pétain. J’ai quelques

raisons personnelles à cela se rattachant au sort injuste qu’on lui a

fait. Et puis dans cette Paix traversée d’inquiétude que connaît en ce

moment notre malheureux Pays, chargé comme je le suis d’écra-

santes responsabilités, où trouver le temps et le goût de se livrer à

des jeux académiques ? »...

29 novembre 1952

, remerciant après son élection : « vous avez été

un peu à l’origine de cette élévation »…

15 juin 1953

: « Je serais à la fois heureux et flatté que vous vouliez

bien accepter d’être mon parrain le 25 juin jour de ma réception â

l’Académie. — Vous êtes à l’Académie un de ceux que je comprends le

mieux et que j’estime le plus […] J’ai demandé au général WEYGAND

de partager avec vous ce Parrainage »...

On joint

la réponse a.s. d’André Chaumeix (minute), 17 juin [1953],

acceptant d’être le parrain du maréchal ; plus une L.S. à Émile Minost

(1953) et une note dactyl sur Lyautey.

985

JOUBERT Joseph

(1754-1824) écrivain et moraliste.

MANUSCRIT autographe, [1815 ?] ; 3 pages haut in-8 (22 x

10,3 cm).

800 / 1 000 €

Beau texte sur la lecture du biographe de Fénelon et Bossuet,

Mgr Louis-François de BAUSSET

(1748-1824, académicien en 1816,

cardinal en 1817).

« Quand je lis M

r

de Bausset, je crois voyager en bateau, par un beau

jour, par un beau temps, dans un agréable pays, et sur une belle

rivière, où je vois des îles charmantes, pleines de fruits, pleines de

fleurs, d’inscriptions et de monumens. [...] Le bateau, c’est son livre

même, la rivière, c’est son recit, toujours aisé, toujours coulant, tou-

jours calme, toujours tranquille ; et où l’on est comme porté par un

mouvement invisible, dont on ne sent que le plaisir. Le pays, cest ce

regne unique qu’on connoît ici mieux qu’ailleurs ; ce regne de Louis

quatorze, dont on voit a droite et a gauche, comme autant de bords et

de rives pittoresquement dessinés, les plus importantes parties ; dont

on apperçoit çà et là, près de soi ou dans le lointain, les plus illustres

personnages ; et qu’on traverse tout entier »... Il admire la clarté qui

émane de l’esprit de l’auteur, et les citations placées comme autant

d’îles au cours du récit, dont il donne quelques extraits...