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les collections aristophil
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JOFFRE Joseph
(1852-1931) maréchal de France [AF 1918,
35
e
f].
L.A.S. « J. Joffre », Paris 16 novembre 1927, au général
Maurice GAMELIN ; 2 pages in-8 à son en-tête
Maréchal
Joffre
(mouillure marginale).
250 / 300 €
Il félicite son ami (et ancien collaborateur, qui vient d’être nommé
commandant des troupes françaises au Levant), pour son avancement
et pour son mariage : « Le gouvernement a commencé à tenir les
promesses qu’il vous a faites en vous donnant “sur le journal officiel”
rang et prérogatives de Commandant de Corps d’armée. Espérons
qu’il continuera en vous donnant l’année prochaine le commandement
d’un corps d’armée en France. Je vous reverrai avec grand plaisir à
votre retour en France où vous pourrez enfin exercer un comman-
dement à votre choix que vous méritez si bien »…
986
JUIN Alphonse
(1888-1967) maréchal de France [AF 1952,
4
e
f].
3 L.A.S. « A. Juin », Paris 1952-1953, à André CHAUMEIX ;
2 pages in-8 chaque à son en-tête
Le général Juin
puis
Le
Maréchal Juin
, une enveloppe.
300 / 400 €
Sur sa candidature et son élection à l’Académie française
.
21 mars 1952
, il renonce à occuper le fauteuil du maréchal PÉTAIN à
l’Académie Française : « Après de laborieuses réflexions mon parti
est maintenant pris et bien pris : il faut renoncer à me voir prendre,
sous la Coupole, la succession du Maréchal Pétain. J’ai quelques
raisons personnelles à cela se rattachant au sort injuste qu’on lui a
fait. Et puis dans cette Paix traversée d’inquiétude que connaît en ce
moment notre malheureux Pays, chargé comme je le suis d’écra-
santes responsabilités, où trouver le temps et le goût de se livrer à
des jeux académiques ? »...
29 novembre 1952
, remerciant après son élection : « vous avez été
un peu à l’origine de cette élévation »…
15 juin 1953
: « Je serais à la fois heureux et flatté que vous vouliez
bien accepter d’être mon parrain le 25 juin jour de ma réception â
l’Académie. — Vous êtes à l’Académie un de ceux que je comprends le
mieux et que j’estime le plus […] J’ai demandé au général WEYGAND
de partager avec vous ce Parrainage »...
On joint
la réponse a.s. d’André Chaumeix (minute), 17 juin [1953],
acceptant d’être le parrain du maréchal ; plus une L.S. à Émile Minost
(1953) et une note dactyl sur Lyautey.
985
JOUBERT Joseph
(1754-1824) écrivain et moraliste.
MANUSCRIT autographe, [1815 ?] ; 3 pages haut in-8 (22 x
10,3 cm).
800 / 1 000 €
Beau texte sur la lecture du biographe de Fénelon et Bossuet,
Mgr Louis-François de BAUSSET
(1748-1824, académicien en 1816,
cardinal en 1817).
« Quand je lis M
r
de Bausset, je crois voyager en bateau, par un beau
jour, par un beau temps, dans un agréable pays, et sur une belle
rivière, où je vois des îles charmantes, pleines de fruits, pleines de
fleurs, d’inscriptions et de monumens. [...] Le bateau, c’est son livre
même, la rivière, c’est son recit, toujours aisé, toujours coulant, tou-
jours calme, toujours tranquille ; et où l’on est comme porté par un
mouvement invisible, dont on ne sent que le plaisir. Le pays, cest ce
regne unique qu’on connoît ici mieux qu’ailleurs ; ce regne de Louis
quatorze, dont on voit a droite et a gauche, comme autant de bords et
de rives pittoresquement dessinés, les plus importantes parties ; dont
on apperçoit çà et là, près de soi ou dans le lointain, les plus illustres
personnages ; et qu’on traverse tout entier »... Il admire la clarté qui
émane de l’esprit de l’auteur, et les citations placées comme autant
d’îles au cours du récit, dont il donne quelques extraits...