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les collections aristophil
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EINSTEIN ALBERT
(1879-1955).
Über einen die Erzeugung und Verwandlung des Lichtes
betreffenden heuristischen Gesichtspunkt.
Separat-Abdruck
aus den
Annalen der Physik
, Vierte Folge, Band 17, 1905
(Leipzig, Johann Ambrosius Barth, 1905) ; brochure in-8
paginée 132-148, couv. (dos fendu, papier fragile) ; sous
chemise et boîte-étui toile rouge.
1 200 / 1 500 €
Édition originale rare de cette étude fondatrice de la théorie
des quanta.
Rare tiré à part de la revue
Annalen der Physik.
Cette étude sur un point de vue heuristique concernant la génération
et la transformation de la lumière concerne la nature corpusculaire
de la lumière, par l’étude de l’effet photoélectrique. Einstein y expose
ses recherches sur l’origine des émissions de particules, rejetant la
théorie ondulatoire de la lumière de James C. MAXWELL, et en se
basant sur les travaux de Max PLANCK qui avait établi une formule
d’un rayonnement quantifié ou discontinu. Il conclut en énonçant
que la lumière se comporte à la fois comme une onde et un flux de
particules, en confirmant l’hypothèse des quanta de Max Planck.
EINSTEIN ALBERT
(1879-1955).
Über einen die Erzeugung und Verwandlung des Lichtes
betreffenden heuristischen Gesichtspunkt.
Separat-Abdruck
aus den
Annalen der Physik
, Vierte Folge, Band 17, 1905
(Leipzig, Johann Ambrosius Barth, 1905); brochure in-8
format, paginated 132-148, covers (spine split, paper fragile);
in a folder and in a red cloth case.
1 200 / 1 500 €
First edition of this classic and founding study on quantum theory.
Rare offprint from the periodical
Annalen der Physik
.
The study focuses on the generation and transformation of light, and
in particular the study of the photoelectric effect. Einstein outlines his
research on the emission of particles, rejecting the wave theory of
light defended by James C. MAXWELL, basing himself on research
by Max PLANCK who had established a formula for discontinuous
radiation. Einstein concludes by stating that light acts like a wave and
a flow of particles, confirming the quanta hypothesis of Max Planck.
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EINSTEIN ALBERT
(1879-1955).
L.A.S. « A. Einstein », Zürich 24 février 1911, au comte Richard
de BAILLEHACHE à Paris ; 3 pages in-8 sur papier vert d’eau,
enveloppe (légères fentes aux plis) ; en allemand.
10 000 / 15 000 €
Très importante lettre scientifique sur la théorie de la relativité.
Il prend la liberté d’écrire en allemand, pensant que son correspondant
pourra trouver quelqu’un pour traduire sa lettre. Il remercie le comte
de son intéressant traité [
Unités électriques
, 1909] et de sa lettre
amicale, et va tâcher de répondre à sa question.
Il est très concevable que notre électromagnétique finisse par céder
la place à une théorie statistique comparable à la théorie cinétique
des gaz. Einstein pense aussi qu’il est possible que, dans une telle
théorie, la vitesse de propagation de l’électromagnétique diffère de la
constante universelle c. Tout cela serait possible sans que la théorie
de la relativité soit ensemencée dans le noyau, même lorsque sa
dérivation devrait être modifiée d’une manière ou d’une autre. (« Es
ist sehr wohl denkbar, dass unsere Elektromagnetik einmal einer
statistischen Theorie, vergleichbar mit der kinetischen Gastheorie, Platz
machen wird. Ich halte es auch für möglich, dass in einer solchen
Theorie die Fortpflanzungsgeschwindigkeit von elektromagnetischen
von der universellen Konstante c abweichen könnte. All dies wäre
möglich, ohne dass die Relativitätstheorie im Kerne geündert würde,
wann auch deren Herleitung irgendwie modifiziert werden müsste. »)
La question est en grande partie indépendante de la question de
savoir si la théorie de la relativité doit ou non être maintenue dans
sa forme actuelle. On peut définir le temps par rapport à un système
de coordonnées au moyen d’un processus de propagation, par
rapport auquel les directions de l’espace (vues de ce système) doivent
être équivalentes. (« Die Frage ist in hohen Masse unabhängig von
derjenigen, ob die Relativitätstheorie in ihrer jetzigen Gestalt aufrecht
zu erhalten ist, oder nicht. Man kann nämlich die Zeit mit Bezug auf
ein Koordinatensystem mit Hilfe irgend eines Ausbreitungsprozesses
definieren, inbezug auf den die Richtungen des Raumes (von diesem
System aus betrachtet) gleichwertig sein müssen. ») x, y, z, t sont définis
par rapport à tout système de coordonnées K sans accélération.
Or, si le principe de relativité est valable, c’est-à-dire si les lois de la
nature sont identiques vis-à-vis des systèmes de référence arbitraires
sans accélération K et K’, il est alors nécessaire de transformer les
équations de transformation des valeurs x y z t d’un événement
ponctuel concernant K avec les valeurs x’, y’, z’, t’ concernant K’. Il
résulte pour ces équations de transformation par le choix adéquat
des points de départ l’équation
x² + y² + z²-c²t² = x’² + y’² + z’²-c²t’²
identique, ainsi la théorie de la relativité persiste, même si la signification
physique de la constante
c
ne serait plus aussi immédiate, comme
c’est le cas dans notre théorie actuelle. Cela ne ferait que compliquer
davantage la dérivation des équations de transformation à partir des
faits de la cause, si nous ne pouvions pas nous fier directement à la
vitesse universelle des ondes électromagnétiques.
La théorie de la relativité (au sens actuel) ne devrait être remplacée
par une autre théorie satisfaisant le principe de la relativité, que si de
nouvelles équations de l’électromagnétique se révélaient meilleures que
les équations actuelles, qui ne se comporteraient pas invariablement
vis-à-vis de la transformation de Lorentz, ou naturellement si le principe
de relativité ne pouvait pas être maintenu (existence d’un système de
coordonnées préféré, éther léger au repos). ans la situation actuelle,
cependant, il semble probable que la théorie de la relativité sera
maintenue même lorsque les équations électromagnétiques devront
être remplacées par d’autres (« Die Relativitätstheorie (im heutigen
Sinne) würde erst dann durch eine andere, das Relativitätsprinzip