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britannica - americana
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EINSTEIN ALBERT
(1879-1955).
L.A.S. « A. E. », [10 février 1950], à Ernst Gabor STRAUS ;
1 page in-4 ; en allemand.
5 000 / 6 000 €
Lettre scientifique avec formules et calculs sur la question
de la compatibilité dans la théorie de la relativité.
[Ernst Gabor STRAUS (1922-1983), né à Munich, avait fui les persécutions
nazies et fait ses études de mathématiques en Palestine à l’université
de Jérusalem, puis aux États-Unis ; en 1944, il devint l’assistant
d’Einstein à l’Institute for Advanced Study de Princeton, apportant
comme mathématicien une aide importante au physicien, Straus
formulant un cadre mathématique pour les concepts d’Einstein. En
1948, Straus partit comme professeur à UCLA.]
Il juge sa réaction très intéressante, et est ravi que Straus ait traité la
question avec une telle intensité. « Aus Ihrer Analyse sehe ich, dass
wir überinstimmen bis zu dem Punkte (inclusive), dass in den durch
das Hamilton-Prinzipe [
formule
] gewonnenen Gleichungen T
i
=0
gesetzt ist. D.h. wir stimmen überein bezüglich der Kompatibiltät
des Systems [D’après votre analyse, je constate que nous sommes
bien d’accord sur le point (inclusif) selon lequel, dans les équations
obtenues par la formule de Hamilton, T
i
=0 est défini. C’est-à-dire que
nous sommes d’accord sur la compatibilité du système] […] Diese
Identität entspricht dem Umstand, dass man de fakto nur nach den
60 Grössen Δ variert hat, nur scheinbar nach den 64 Grössen
γ
. »…
[Cette identité correspond au fait que de facto on n’a varié que selon
les 60 magnitudes Δ, seulement après les 64 magnitudes
γ
.] Mais
plus loin Einstein exprime son désaccord : « Ich kann Ihnen hierin
nicht beistimmen. Durch Zufügung von Gleichungen zu einem System
können überhaupt nie Identitäten des ursprünglichen Systems verloren
gehen
». [En ajoutant des équations à un système, les identités du
système d’origine ne peuvent jamais être perdues.]…
Et il conclut : « Die Betrachtung, auf die wir früher die Überzeugung
stützten, dass das stärkere Gleichungssystem nicht kompatibel sei,
ist nicht beweisend. Es beschränkt sich auf den Hinweis, dass es zu
einer gewissen Identität der linearisierten Gleichungen keine strengen
Identitäten gibt. Wir dachten, dass es sonst keine Begründung für die
Kompatibilität geben dürfte. Aber dies zeigt sich eben als irrtümlich »…
[La considération sur laquelle nous avions fondé la conviction que
le système d’équations plus puissant n’est pas compatible, n’est pas
concluante. Il faut se limiter à préciser qu’il n’existe pas d’identité
stricte pour une certaine identité des équations linéarisées. Nous
pensions qu’autrement, rien ne justifierait la compatibilité. Mais cela
apparaît comme erroné…]
EINSTEIN ALBERT
(1879-1955).
Signed autograph letter, signed with initials « A. E. »,
[10 February 1950], to Ernst Gabor STRAUS; 1 page in-4
format; in German.
5 000 / 6 000 €
Scientific letter with formulae and calculations pertaining to the
question of compatibility in the theory of relativity.
Ernst Gabor STRAUS (1922-1983), born in Munich, had fled Nazi
persecution and studied Mathematics in Palestine at the University
of Jerusalem, and after in the United States. In 1944, he became
Einstein’s assistant at the Institute for Advanced Study at Princeton,
providing Einstein with the mathematical framework essential to the
concepts elaborated by the physicist. In 1948, Straus was appointed
professor at UCLA.