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21.

Louise CONTAT

(1760-1813) actrice, sociétaire de la Comédie Française, elle créa Suzanne du

Mariage de Figaro

.

L.A.S., Lyon 2 ventose VII (20 février 1799), au citoyen Perregaux, banquier à Paris ; 2 pages in-4, adresse avec

cachet de cire rouge (brisé).

200/300

Elle le prie de lui envoyer une lettre de crédit de 1200 francs. « Mes

camarades de la République

ayant jugé à propos de

rouvrir leur théâtre (bien que je n’aie aucun engagement avec eux ; et que celui qui me liait avec Sageret, me garantisse un

congé

de 45 jours

à ma disposition) viennent de me faire intimer l’ordre de retourner de suite à Paris, il ne m’est pas assez

facile de me passer de 18 ou 20 000

ll

que devait me procurer ma tournée, pour que j’obéïsse aveuglément. J’ai fait toutes mes

réclamations, mais en m’empêchant de jouer ils me feraient mourir de faim ; et c’est pour ce motif, que me trouvant sans le sol

à plus de cent lieues de chez moi je r’allume encore votre obligeance »... Si cependant on lui rend sa liberté, elle lui demandera

ses correspondants à Marseille et Montpellier, pour faire remettre de l’argent au banquier...

On joint une L.A.S. de l’acteur Jean-Baptiste Grand-Ménil, 12 frimaire XIV (3 décembre 1805), à l’avoué De Cormeille,

avant une réunion de ses camarades à laquelle il ne peut assister.

22.

Maurice Saillant, dit CURNONSKY

(1872-1956) écrivain et Prince des Gastronomes. L.A.S., Paris 10 octobre

1933, à un journaliste ; 1 page in-4 à en-tête de l’

Académie des gastronomes

.

120/150

Réponse à une enquête. « Hélas ! cher Grand Enquêteur, j’ai passé depuis tantôt un demi siècle l’âge heureux où l’on reçoit

des étrennes – et ma parenté, qui n’a d’égale que celle de S

t

François d’Assise, m’interdit la joie d’en donner. Quant à réformer

le calendrier, voilà trente ans que je demande qu’il soit

républicain

, et que les mois [...] reprennent les noms charmants et

si joliment symboliques et musicaux que leur avait donné le bon Fabre d’Églantine :

Floréal

où tient tout le printemps,

Thermidor

tout brillant des chaleurs de l’été,

Ventôse

où souffle la bise hivernale »...

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