Background Image
Previous Page  9 / 108 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 9 / 108 Next Page
Page Background

7

15.

Anne-Claude de Tubières, comte de CAYLUS

(1692-1765) archéologue, graveur et écrivain. L.S., Paris 6 avril

1764, à M. de Bréquigny de l’Académie royale des belles lettres, à Londres ; 1 page in-4, adresse (petite déchirure

par bris de cachet).

150/200

« Je vous suis très obligé, mon cher confrère, d’avoir pensé à moi, mais par raport à cette espece de peinture il y a plus de

deux ans que j’en ai publié le procédé ; il est même imprimé dans un petit ouvrage que je donnai dans le tems. Le produit en

est le même que ce que vous avés la bonté de me mander »... Il le remercie également pour l’intérêt qu’il porte à sa santé : « Je

garde le lit et je ne sais quand j’en sortirai mais cela va beaucoup mieux. Je ferai vos commissions auprès de Mr de Guignes et

d’Auville »...

16.

Louis-Ferdinand CÉLINE

(1894-1961). Photographie avec dédicace autographe signée ; tirage argentique

10,5 x 8 cm sur papier photo 15 x 10 cm. (un peu sali dans le bas ; tampons au dos des agences Henri Manuel et

A. Harlingue).

1 200/1 500

Beau portrait photographique de Céline en buste, de profil, souriant ; au-dessous, dédicace au libraire Robert Cayla :

« A Cayla / L F Celine ».

Reproduction en frontispice

17.

Louis-Ferdinand CÉLINE

. Manuscrit autographe d’un fragment de

D’un château l’autre

; 6 pages in-4 au stylo

bille bleu, sur papier crème filigrané

Navarre

.

1 200/1 500

Fragment de

D’

UN CHÂTEAU

L

AUTRE

, publié en 1957, où Céline raconte l’équipée et le séjour à Sigmaringen des personnalités

du gouvernement de Vichy et de la collaboration. Paginé de 948 à 953, avec des ratures et corrections, ce texte correspond

aux pages 221-223 de l’édition de la Pléiade ; proche de la version définitive, il présente cependant des variantes. Ces pages

se rattachent à l’épisode de l’hébergement au château de Sigmaringen des Delaunys, couple de vieux musiciens misérables

et maltraités par les Allemands au camp de Löwen. Le Dr Destouches qui exerce en tant que médecin au château, obtient de

la secrétaire de Fernand de Brinon, Mme Simone Mitre, de les y cacher, afin de les protéger et de les sauver de nouvelles

brimades, en particulier lors de la corvée de ramassage de bois. Il veut les cacher au 6

e

étage ,dans la salle de musique où sa

femme Lili danse. « Mon Delaunys en loque... et Madame... –Que voulez-vous de l’Ambassadeur Docteur ? – Qu’ils restent

au château parce que s’ils retournent au Löwen... vous connaissez Von Raumnitz ? »... on tombe donc d’accord pour faire

croire qu’un orchestre répète là-haut pour « le grand banquet pour la reprise des Ardennes ! »... Il les fait monter au 6e : « Si

ça se gratte ! ils sont encore pire que nous je crois… eux... J’ai vu bien des gales, mais là je crois du camp des broussailes ils

rapportaient une de ces gales, positivement labourante »... Céline décrit la vaste salle de Musique, dite de Neptune, construite

par les Princes Hohenzollern : « tout drapé brocarts roses et gris de bien au moins 200 mètres... et tout au fond là-bas en scène

la statue porphyre de Neptune brandissant le trident... pas comme ça... dans une formidable coquille ! », dans laquelle d’ailleurs

il leur dit de dormir : personne ne y les verra, et il leur apportera des couvertures... Alors que personne ne passe d’habitude par

ici, voilà que le général Bridoux traverse la salle pour se rendre sur la terrasse...

Reproduction en frontispice

18.

Blaise CENDRARS

(1887-1961). 3 L.A.S. et 1 P.S., 1947-1953, à des éditeurs ou libraires ; 3 pages in-8 ou in-12

avec adresses, et 1 page in-4 à en-tête

Les Amis de l’Originale

.

250/300

Saint-Senoch lundi 4 [1945 ?]

, aux éditions de la Table Ronde, remerciant pour l’envoi du « beau livre de Graham Greene »...

Aix-en-Provence Lundi 12 [1947]

, à M. Picq aux éditions Denoël : il a renvoyé les livres au libraire de Nantes ; mais il faudra

adresser les colis « livrables

à domicile

. C’est trop ennuyeux d’aller les chercher à trois kilomètres ! »...

16 [janvier 1953]

, au

libraire Robert Cayla. Il lui propose 2 textes :

Sous le signe de François Villon

, et

Noël dans les 4 coins du Monde

, « une étude

et des histoires, les 2 de 25 pages environ, les 2 parues en revue, mais inédites en librairies »...

Paris 1

er

février 1953

. Contrat

entre Robert Cayla et Blaise Cendrars pour l’édition originale de

Noël aux 4 coins du Monde

.

19.

François-René de CHATEAUBRIAND

(1768-1848). L.A., Rome 11 décembre 1828, à son homme de confiance

Henry Hildebrand ; 1 page in-8.

300/400

« Rien de personne encore par ce courier du jeudi ! Voilà trois lettres : une pour la poste, l’autre que vous mettrez à la petite

poste pour la rue d’Artois, et enfin la lettre que vous posterez comme de coutume à l’abbaye [pour Mme Récamier]. J’attends

enfin samedi des nouvelles et de l’infirmerie et de la porcelaine et des cristaux »…

20.

Paul CLAUDEL

(1868-1955). L.A.S., 12 mai 1925, à M. Buriot Darsiles, « directeur des

Cahiers du Centre

» ;

1 page in-12, adresse.

150/200

Sur

L

E

S

OULIER DE

SATIN

.

La lettre de son correspondant lui rappelle « que je ne suis pas aussi complètement oublié et déserté

en France que mes ennemis, parmi les néo-classiques et les gens de l’A.F. essaient de le faire croire. Des sympathies comme la

vôtre sont réconfortantes. Des raisons assez terre à terre s’opposent actuellement à la publication publique, si je peux dire ! de

mon

Soulier

, mais un jour ou l’autre on le verra à la vitrine des chausseurs »...

On joint une carte a.s. à Jacques Bernard sur son relevé de compte au Mercure de France.