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9.

Henri BÉRAUD

(1885-1958). L.A.S., 22 octobre [1922], à Francis Gérard, « Directeur de

L’Œuf dur

» ; 1 page

in-8.

100/150

À propos de son article,

La Nature a horreur du Gide

, destiné au n° 12 de la revue

L’Œuf dur

(janvier 1923). Il doit partir

dans quelques jours et demande « pour quand le papier sur Gide ? [...] S’il vous suffit de l’avoir vers le 2 novembre, dites le moi

et annoncez :

La nature a horreur du Gide.

De toutes façons, donnez-moi le délai maximum. Je suis harcelé »...

10.

Henri BÉRAUD

. 3 L.A.S., 1924-1925, à Alfred Vallette, directeur du Mercure de France ; 3 pages et demie in-8

ou in-4, une adresse.

100/150

28 août 1924

. Remerciements pour sa carte qui l’a vivement touché. « Nous allons avoir bientôt à fêter une croix autrement

attendue et méritée que celle-là »...

16 janvier 1925

. Il n’a pas assuré sa chronique théâtrale dans le

Mercure de France

, et Léon

Deffoux l’a informé du mécontentement de Vallette : « Je reconnais bien volontiers que ces reproches sont justifiés. Je n’ai

qu’une excuse : l’existence qui m’est faite depuis quelques mois par beaucoup d’ennuis, de chagrins et de difficultés diverses ». Il

s’excuse « d’avoir si mal tenu la place que je devais à votre confiance et à votre indulgence », mais précise que depuis sa dernière

chronique « la “trève des confiseurs” est intervenue au théâtre et que rien n’a été joué qui fût digne des lecteurs du

Mercure

»...

Le 27

. Il trouve la solution excellente : « Si, dans un an, André Billy désire toujours partir, je reprendrai la rubrique avec joie »...

11.

Sarah BERNHARDT

(1844-1923). L.A.S., [Cincinnati (Ohio) mi-octobre] 1891, à un « bien cher Commandant » ;

4 pages in-12 à ses chiffre, devise et emblème.

200/250

Elle un désir fort de le revoir. « Il me semble qu’en vous serrant la main, je sentirai un peu notre pays aimé et puis, j’aime

la vision de votre charmante femme et puis... et puis... je ne sais pas j’ai besoin de vous voir. Je vous en prie, venez déjeuner

demain à midi ½ chez moi à Hauffmann House ; si vous ne pouvez demain que ce soit après-demain. Je vous garde deux places

pour nos deux premières représentations

Pauline Blanchard

vendredi et

La Dame de Challant

. Oh ! Comme je vous serre fort

les deux mains »...

On joint une L.S. de Victor de Latour-Maubourg (1820) ; une L.A.S. d’Émile Bernard ; une photographie non identifiée.

12.

Ferdinand BOBERG

(1860-1946) architecte suédois. 28 L.A.S. ou cartes a.s., Paris, Stockholm, Milan 1902-1939,

à Maurice Feuillet (une à Madame) ; 45 pages formats divers, la plupart avec enveloppe ou adresse.

200/300

Correspondance amicale de l’architecte au critique d’art, remerciant d’articles, exprimant des condoléances lors du

décès de son épouse et de sa mère, parlant de son propre veuvage, proposant des timbres de collection... Incertitude quant au

sort d’une exposition (29 septembre 1936), et précisions sur sa production depuis 1915 : « Dans 33 institutions plus ou moins

officielles de Suède et 4 à l’étranger il y a de mes esquisses, dessins au crayon et au fusain et de mes acquarelles rien moins que

7000 à peu près » (27 décembre 1937)... À 78 ans il « travaille frénétiquement » toujours (20 mars 1938)... Quelques allusions

aux affaires du jour : Mussolini et « cette aventure africaine qui risque de devenir européenne sinon mondiale » (13 octobre

1935), le risque d’une guerre européenne en 1936... Quelques cartes de vœux illustrées de ses œuvres. On joint la reproduction

d’un autoportrait dédicacée : « À mon ami Maurice Feuillet de son dévoué Ferdinand Boberg ».

13.

Aristide BRUANT

(1851-1925) chansonnier. 2 L.A.S., dont un avec poème autographe signé, Château de

Courtenay 1896-1901 ; 2 pages et demie in-8 à son adresse, enveloppe.

200/250

12 avril 1896

, à M. Simond. Envoi pour

L’Écho

du « monologue »

J’men fous

(3 huitains) : « Dans l’temps je faisais d’la

politique / Et j’étalais mes opinions / Ej’criais Viv’ la République ! »...

14 juillet 1901,

à Joseph-Ferdinand Bernard. Il serait

heureux de recevoir ses volumes : « Je les apprécierai mieux dans ma solitude, et si j’ai un moment, plus tard, j’irai en causer

avec vous »...

On joint une carte postale a.s. de Paulus à M. Lepelletier (1888).

14.

Francis CARCO

(1886-1958). L.A.S.,

Aix-les-Bains

22 juin 1942, à un ami à Lyon ; 3 pages et demie in-8, en-tête

Hôtel de l’Europe

.

100/150

Ils ne sont restés à Lyon que quelques jours. « Si j’avais pu me douter de la petite réception que ton amitié vigilante m’avait

préparée, je serais allé te serrer la main au journal. J’en ai honte à présent et je suis désolé surtout de t’avoir chagriné... Aussi,

pour t’aider à oublier mon manque de parole, je cherche chez les libraires un ex. de

Mémoires d’une autre vie

que je t’enverrai

dès que je l’aurai, avec une belle dédicace »... Il travaille à présent à un livre de souvenirs sur les peintres [

L’Ami des peintres

].

« Et toi, travailles-tu ? Il ne faut pas te décourager : la seule façon d’ailleurs d’oublier l’abomination de cette époque est

d’accomplir sa tâche, le mieux possible... et d’attendre. L’effroyable massacre prendra bien fin, un jour et nous pourrons alors

voir notre malheureux pays accomplir la mission qui a toujours été la sienne. J’ai foi, malgré tout, dans l’avenir : nous devons

seulement en être dignes par l’amour des autres et par le travail »...