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9

23.

Eugène DABIT

(1898-1936). Manuscrit autographe signé,

Jacques Méry : Cavernes (Nouvelle Revue Française)

,

[fin 1931]

; 1 page in-4 (petite déchir. sans perte de texte, fente réparée).

200/250

Compte rendu de l’ouvrage de Jacques Méry,

Cavernes

(Gallimard, octobre 1931), évoquant l’ambiance du livre, et ses

personnages

: « Parfois plus lamentables, plus asservis, traînant sous un ciel dur leurs mesquineries, leurs habitudes, leurs

craintes […] Entre deux races, des nuages, des grondements. Atmosphère étouffante, où, de temps à autre, un cri, un geste, un

crime ». Dabit s’attarde sur le personnage de Ploban qui « prête à

Cavernes

une voix trouble, un accent que marque un sens

brutal de la grandeur humaine ».

24.

Eugène DABIT

. 4 L.A.S. « Eugène » et 2 télégrammes, Tiflis, Sokhoum et Sébastopol 16 juillet-17 août [1936],

à ses parents ; 4 pages in-8 et 2 télégrammes.

1 000/1 200

Dernières lettres de Dabit lors de son voyage avec André Gide en U.R.S.S. quelques jours avant sa mort.

Tiflis 16 juillet

. Il a quitté Moscou pour Tiflis, où ils arrivent après avoir traversé les montagnes du Caucase : « C’était

splendide ». Il annonce la traduction en russe de

La Zone verte

, pour laquelle il a déjà touché 3.000 roubles, qu’il est obligé

de laisser sur un compte. Il ne sait quand il rentrera : « Ça dépendra d’André Gide, s’il est fatigué ou non ».

Tiflis 24 juillet

.

Schiffrin et Guilloux rentrent et pourront leur donner de ses nouvelles.

Sokhoum 7 août

. Le voyage l’enchante, mais il

s’inquiète sérieusement d’être sans nouvelles de ses parents. « Je nage, je prends des bains de soleil, je travaille et lis un peu ».

Il a envoyé des contes et espère « que

Vendredi

a publié mon article sur le chemin des Dames, et

Paris-Soir

mon conte ».

Sébastopol 17 août

. Il annonce son retour pour les premiers jours de septembre : « Je vais très bien. Le voyage autour de la

mer noire est très beau et il fait un temps magnifique. Les gens vivent tranquillement ici, et heureusement ». Les événements

d’Espagne l’inquiètent, et il fait des projets pour son retour… [Ce jour-là, il doit s’aliter, probablement atteint du typhus, et il

va mourir le 21 août.] Les télégrammes donnent de brèves nouvelles du voyage.

25.

Alphonse DAUDET

(1840-1897). L.A.S. à un confrère ; demi-page in-12.

100/150

« Je vous autorise bien volontiers à reproduire

Jack

dans

L’intransigeant

aux conditions ordinaires de la Société »...

26.

Virginie DÉJAZET

(1798-1875) actrice. 5 L.A.S., Paris et Lyon [1832-1847] ; 14 pages et demie in-8, une à son

chiffre, une adresse.

300/400

[Paris 20 juin 1832]

, à M. Ferville. Elle s’étonne que M. Walter trouve son répertoire insuffisant pour son temps à Rouen ;

suit une dizaine de titres :

La Ferme de Bondy

,

Le Filtre

,

Louis XII

, etc.

Vendredi [1834 ?]

, à Adolphe Adam. « Je vous renvoie

votre partition du

Chalet

mon ami. Je n’ai plus ni le désir, ni l’espoir, qu’elle me soit utile. Pour une seule personne j’avais conçu

l’ambition de m’élever jusque-là. Mais puisqu’aujourd’hui ma joie comme ma douleur lui sont indifférentes moi je tombe de

toute la hauteur de mes brillants projets [...]. Vous aviez raison mon cher Adolphe quand vous me disiez alors folle ! folle !

vous l’aimez trop ! Pour tant d’amour et de dévouement, que m’est-il resté ? Pas même un ami »...

Lyon 21 août 1835

, à un

ami directeur [Poirson, directeur du Gymnase ?]. Nostalgique de son théâtre, elle défie l’acteur le plus insouciant « de ne pas

nommer Exile ! Galère ! Épreuve ! le triste temps que l’on passe en province. [...] Et quel public ! Des cris, des bravos à n’en

plus finir, mais du goût, de la délicatesse, voilà des noms inconnus à Lyon. Il est impossible d’être plus fêtée, plus adorée que

moi, hébien je pleure sur mes lauriers ! »... L’avarice du directeur a cependant tourné à l’avantage de l’actrice, qui engrange la

moitié d’excellentes recettes...

Lyon 5 août 1837

, à Adolphe Adam, sur son expérience éprouvante à Marseille, où le directeur la

suppliait de continuer dans l’espoir d’une subvention de la ville. « Je me relevai tout à fait avec la présence de M

de

Damoreau.

J’ai donc achevé

mon temps

et suis partie abymée la voix malade, mais avec six mille 500 f. et des couronnes ce qui est superbe

de la part de messieurs les Marseillais. Croiriez-vous que Nourrit n’a pas eu le don de leur plaire. Ici à Lyon, c’est une autre

affaire

, je suis allée l’entendre hier dans

Les Huguenots

. Il a été superbe, et redemandé après le 4

me

acte »... Bouffé arrive

mardi...

Paris 29 novembre 1847

. Explication sur le règlement de traites, retardé bien malgré elle par manque d’occasion. « J’ai

réglé non d’après ma volonté, mais de manière à ne pas vous manquer de parole une seconde fois »...

27.

Virginie DÉJAZET

. 2 L.A.S. et 1 P.A.S., 1837 et sans date, à Gueffier ; 4 pages et demie in-8 ou in-12, 2 à son

chiffre.

100/150

5 juin 1837

. Quittance du « montant de mes appointements et de mes feux du mois de mai »... – « Voilà le fils de ma pauvre

Lise, qui voudrait bien entrer le soir à votre théâtre hélas ! que ne puis-je dire le mien. Il aurait encore lui la meilleure des

mères, moi, ma meilleure ! ma seule amie ! Donnez donc un peu de plaisir à cet enfant, qui déjà, a eu tant de peine. Croyez que

mon cœur prendra la moitié de tout ce qu’il vous devra »... – Elle a reçu la petite souscription, mais elle s’enquiert de l’absence

de son nom : « votre dernier don était-il

une fois donné

. […] Avez-vous vu certain huissier ? Et dans ce cas que dites-vous de

cette nouvelle thuile ! Ces choses-là n’arrivent qu’à moi. Aussitôt, ma pièce passée j’irai causer avec vous, et terminer notre

compte »...