14
37.
Marguerite DURAS
(1914-1996). 3 L.A.S., 1978-1983,
à Mlle Soussan ; 3 pages in-8, une enveloppe. 400/500
12-11-1978
. Elle retourne à Trouville avec son fils, et ils regarderont dans les penderies s’ils y retrouvent sa robe bleue ;
son fils pense qu’elle y est : « Dans ce cas on la ramènerait à Paris »...
Neauphle 13-6-1980
. Elle tient à lui rembourser son
à-valoir de 1000 francs et fait des vœux pour la santé de sa mère...
4-10-1983
. [À propos de
Savannah Bay
, au Théâtre du Rond-
point] : « La pièce marche très fort. Venez quand vous voudrez cette semaine. [...] Il y a une matinée dimanche. Dès la semaine
prochaine Pierre Dux (
Les affaires sont les affaires
) passera 9 soirs d’affilée »... On joint 2 photographies de Marguerite Duras
lors d’une séance de dédicace (1984).
38.
ÉCRIVAINS
. 3 photographies dédicacées à Gérard de Catalogne ; environ 25 x 18 cm chaque (encadrées).
150/200
Henry Bordeaux (« souvenir amical »), Jacques de Lacretelle (« son auteur et son ami »), André Maurois (« très cordial
souvenir – de jadis et d’aujourd’hui »).
39.
Paul ÉLUARD
(1895-1952). L.A.S. « Paul », [Domo Dossola] Lundi [23 juin 1946], à Mme Claire Roy en Suisse ;
carte postale illustrée (îles Borromée) avec texte et adresse au verso.
200/250
« Dernière étape italienne. J’ai quitté Venise hier après-midi. Demain matin, je serai à Paris. Et dire que j’ai un visa de
courtoisie valable 5 jours pour la Suisse. En fait, il y a une vente du C.N.E. [Comité National des Écrivains] mercredi, on
exige
ma présence. […] dans 2 heures, je serai à Lausanne ! Malédiction ! Tonnerre ! Et ainsi de suite ! »…
40.
[
Émile FABRE
(1869-1955) écrivain, administrateur général de la Comédie Française de 1915 à 1936]. Environ
123 lettres, la plupart L.A.S., à lui adressées, 1891-1950.
500/700
Jean Aicard, Louis Barthou (3), Tristan Bernard (à propos de sa pièce
le Prince charmant
), Jean-Jacques Bernard (4), Henry
Bernstein (2), Henry Bordeaux (22), Paul Bourget, Alfred Capus (6), Louis Castex, Jules Claretie (3), Georges Clemenceau
(carte de visite), Coquelin aîné (2), Yvon Delbos, Paul Deschanel, Édouard Detaille, Camille Erlanger, Claude Farrère, Paul
Fort (3), Franc-Nohain, André François-Poncet, Maurice Garçon, Firmin Gémier (2), Lucien Guitry, Ludovic Halévy (5), Gabriel
Hanotaux, Abel Hermant (6), Paul Hervieu (3), Gustave Kahn (2), Louis Madelin, Paul Margueritte (3), Frédéric Masson (6),
Catulle Mendès (2), Paul Painlevé, Raymond Poincaré (3), Georges de Porto-Riche (4), Paul Raynal (8), Paul Reboux, Henri
de Régnier (4), Paul Reynaud, Roger-Ferdinand (2), Rosny aîné (2), Maurice Rostand (2), Jean Sarment, Maxence Van der
Meersch...
41.
Saturnin FABRE
(1884-1961) acteur. Album de dessins avec légendes et préface autographes signées, [Savy
(Aisne)] 3-5 mai 1917 ; 20 feuillets in-4 de papier calque insérés dans un cahier in-fol. aux pages cartonnées,
couverture cartonnée bleutée.
400/500
Curieux témoignage de la guerre de 14-18, laissé par le fameux acteur Saturnin Fabre pour ses compagnons d’armes.
La préface explique : « Tu goûtes aujourd’hui les joies et le
repos de la paix : tu souris en feuilletant notre petit album de
guerre. Veuille m’excuser, mon cher frère d’arme, de n’avoir su
peindre l’auréole de souffrance et de gloire qui t’illuminait et
confonds-moi de n’avoir pensé qu’à dénaturer tes traits à l’époque
même ou tu as été tant grandi par les événements ». Suivent 18
portraits-charges dessinés à l’encre bleu nuit ou noire (certains
sur trait de crayon) accompagnés d’un court commentaire, tous
signés et datés. À la fin, plan de « Notre table de mess » en forme
de « sympathique browning braqué face aux lignes », avec la place
numérotée de chacun des 18 soldats du 121
e
R.I. (Grosmangin,
Normand, Kollen, Henry, Bertrand, Mas, Trinel, Fabre, Verdot,
Lasson, Cusenier, Bally, Valaz, Ricaud, Rousseau, Moine,
Javouhey, Calmels). Fabre est le n° 8, et son autoportrait est
ainsi légendé : « Qu’importe aux spectateurs qui se saoulent aux
gradins que les gladiateurs s’entre tuent dans l’arène » [dans son
livre autobiographique,
La Douche écossaise
(1948), Fabre écrira :
« Les gladiateurs s’entr’égorgent dans l’arène. Les spectateurs
rient. Pourquoi les gladiateurs n’égorgeraient-ils pas les
spectateurs ? » (p. 170)]. En mai-juin 1917, le 121
e
R.I. est à Savy
dans l’Aisne ; il participera à la bataille de Verdun en août 1917
puis sera engagé dans l’Argonne. Citons quelques commentaires :
« Après tant d’emmerdement, j’en arrive à me demander si je
dois rester avec ma femme » ; « Et lorsqu’on lui demande un
mandat, il répond je n’ai même pas le mandat d’amener l’amant
d’Amanda » ; « Évidemment tu estimes que nous pouvons arriver
à une renaissance de la République »)…