![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0092.jpg)
90
216.
André JOLIVET
. Deux manuscrits musicaux autographes,
Mandala
pour orgue
[K 255], [1969] ; 18 feuillets
in-fol., et 18 pages in-fol.
1 500/2 000
Brouillon complet et manuscrit définitif (incomplet) de cette œuvre pour orgue, commande de la fondation
Schnitgerprijs Zwolle pour l’orgue historique de Zwolle en Hollande. Jolivet a construit cette pièce selon le principe concentrique
du mandala de la cosmogonie indienne, comme il l’a expliqué : « Un des schémas cosmologiques reproduits dans des mandala
est le jambu qui, d’après la cosmogonie de l’Inde, est une masse circulaire au centre de la surface terrestre, entourée par sept
continents séparés par autant de mers. Au centre de cette “île” (Jambudripa) s’élève le meru, montagne inaccessible autour de
laquelle tournent les constellations et qui contient le paradis d’Indra. […] La forme de l’œuvre se réfère au schéma jambu. Après
une brève mutation ouvrante sont exposées sept séquences représentant les continents. Elles sont de complexité croissante
tandis que les sept séquences figurant les mers (qui s’intercalent entre les continents) laissent décroître leur agitation initiale.
Cette imbrication d’allures aboutit logiquement à la sérénité hiératique du meru. Dans une telle œuvre le symbolisme da la
forme compte plus encore que les rapports entre les signes graphiques : les notes ne sont ici qu’une substructure des sonorités
produites par l’orgue ». L’œuvre a été créée quasi simultanément le 8 juin 1969 au Festival Sigma de Bordeaux par Jean Guillou
(qui aida Jolivet pour la registration) et le 18 juin au Festival de Zwolle par Charles de Wolff, et publiée chez Billaudot en 1970.
Brouillon au crayon sur papier à 14 lignes, paginé 1-22 (plus 3 ff. bis et ter) plus 1 et 2 pour la Coda, avec des esquisses
biffées au dos de 7 feuillets ; plus 1 feuillets d’esquisses biffé.
Manuscrit définitif à l’encre de Chine sur calque, paginé 2-19 (une note de Jolivet indique qu’il a fait cadeau de la p. 1).
On joint : – un tirage d’après le calque (cahier de 19 p.), avec corrections et annotations de registration au crayon noir, et
cachets d’enregistrement à la SACEM le 7 juin 1969 ; – 12 ff. de notes autographes sur le mandala, le déroulement de l’œuvre et
son minutage ; – lettres adressées à Jolivet par le Dr M. Van Deth de la fondation Schnitgerprijs Zwolle (8) sur la commande de
l’œuvre et la venue de Jolivet à Zwolle (avec un programme et la photographie de l’orgue), et par J. Mettra, conseiller culturel
de l’Ambassade de France à Amsterdam.
Discographie : Jean Guillou (1971, Philips 1995).
217.
André JOLIVET
. Manuscrit musical autographe signé,
Patchinko
pour deux pianos
[K 257], 1970 ; 7 pages
in-fol.
800/1 000
Manuscrit soigneusement mis au net au crayon sur papier à 16 lignes, de cette pièce pour deux pianos écrite pour le vingtième
anniversaire du duo de pianos de Geneviève Joy et Jacqueline Robin qui la créèrent salle Gaveau, le 17 décembre 1970, et
publiée posthumément chez Billaudot en 1991. Ayant « écrit cette pochade », Jolivet l’a relue « Par ses avalanches de notes et
l’acidité des rythmes, elle m’a impérativement imposé le souvenir du jeu national japonais : le patchinko, et l’atmosphère des
établissements où, par centaines, ces appareils remplissent l’air surchauffé du grésillement des billes d’acier contre les clous
dorés qui les obligent aux trajets les plus imprévus ».
On joint 8 feuillets biffés d’esquisses et brouillons autographes, au crayon, avec des esquisses du
Concerto pour flûte
, et
d’un projet de
Concerto pour deux pianos
dérivé de
Patchinko
(ou inversement).
216
217