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André JOLIVET
. Deux manuscrits musicaux autographes, un signé,
Douze Inventions pour douze instruments
[K 248], 1966 ; 48 feuillets in-fol., et 75 pages in-fol. en 4 cahiers sous chemise-titre.
8 000/10 000
Brouillon et manuscrit définitif des
D
ouze
I
nventions
, hommage à Bach et au dodécaphonisme, mais aussi réaction
contre le sérialisme intégral : « A priori, je ne suis pas partisan de l’aléatoire. Pour moi, l’art est un choix. Et le vrai compositeur
est celui qui, dans l’infini des possibles, établit la solution optimum où rien ne peut être changé sans compromettre l’équilibre
eurythmique de l’ouvrage. Mais rien n’empêche de confier aux parties instrumentales des mélismes et des rythmes voisins de
ceux que peut créer en improvisant un instrumentiste particulièrement habile et inspiré, et organiser l’ensemble de l’ouvrage
comme l’amalgame de ces parties dont chacune est très librement rédigée. C’est dans cet esprit que j’ai composé mes
Douze
Inventions pour douze instruments
: flûte, hautbois, clarinette, basson, cor, trompette trombone, 2 violons, alto, violoncelle,
contrebasse. Alors que chacun des instruments paraît indépendant, tout, dans la construction de l’œuvre est très rigoureux. Le
nombre de temps, de mesures, de modulations, est fondé sur le nombre douze. L’œuvre dure douze minutes ».
Ces douze inventions s’enchaînent avec une grande liberté et variété d’expression :
Modéré
,
Vif
,
Lent
,
Alerte
,
Allant
,
Choral
,
Haletant
,
Largement
,
Assez vif
,
Nerveux
,
Violent
,
Animé
. Commande de l’ORTF pour l’ensemble Ars Nova, la création eut
lieu à la Maison de la Radio, le 23 janvier 1967, sous la direction de Diego Masson.
Brouillon au crayon, sur papier à 16 lignes, paginé de 1 à 42, avec des ff. 16 bis et ter, 17 bis, 33 bis, des esquisses biffées au
verso des ff. 16, 28, 37, et 2 feuillets d’esquisses et notes avec le « plan tonal » et les échelles karnatiques utilisées. En marge de
chaque feuillet, Jolivet a noté le nombre des mesures et le minutage.
Manuscrit définitif, soigneusement noté à l’encre noire sur papier Durand à 20 lignes, et daté en fin « 12.VII.66 » ; il présente
quelques ratures ; au verso du titre, Jolivet a dressé la nomenclature des instruments. Ce manuscrit a servi de conducteur pour
l’exécution, comme le montrent les annotations aux crayons bleu et rouge. Il porte les cachets d’enregistrement à la SACEM,
le 11 mai 1967 ; il a servi pour la gravure de l’édition chez Billaudot en 1968.
On joint : – une l.s. de Pierre-Petit sur papier à en-tête de l’ORTF confirmant à Jolivet la commande d’une œuvre pour
Ars Nova (1
er
avril 1966) ; et 5 feuillets de notes autographes, dont un intéressant plan de travail, avec un projet de titre
biffé «
Concerto dodécacordes
», découpage de l’œuvre avec comptabilité détaillée des mesures, du minutage, des modes et
modulations, et cette note : « 12 minutes, 12 séquences, 12 modes. Transposé en général 6 fois (84 modulations) » ; liste
d’instruments, minutages, note sur le
Dodécacorde
…
Discographie : André Jolivet, Ars Nova (1967).
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