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Jolivet a dédié cette partition à sa femme Hilda : « À ma femme, pour le quarantième anniversaire de notre mariage ». Il a
également rédigé ce texte en tête du manuscrit : « Le nombre onze tire son symbolisme de la conjonction des nombres 5 et 6
qui sont le microcosme et le macrocosme, ou le Ciel et la Terre. Onze est le nombre par lequel se constitue dans sa totalité la
voie du Ciel et de la Terre. C’est le nombre du
Tao
. Le yin et le yang sont les “deux respirations” qui tantôt s’opposent, tantôt se
conjuguent, et dont le rapport est non seulement à l’origine de l’univers, mais encore le soutient. Ces deux principes réunis et
indissociables constituent l’Un du Tao. Ils forment, en Un, le couple dynamique sans qui rien ne peut être produit. »
Cette symbolique des nombres, outre l’unité dans la dualité, est omniprésente dans la partition : onze cordes (6 violons,
2 altos, 2 violoncelles, contrebasse), onze mouvements qui s’enchaînent :
Allegro moderato
;
Misterioso
;
Appassionato
;
Disteso
;
Marcato
;
Allegro veemente
;
Inquieto
;
Strepitoso
;
Fluido
;
Andante espressivo
;
Sereno
.
Brouillon au crayon, sur papier à 16 lignes, paginé 1-47 (plus 2 ff. bis) ; il est abondamment raturé et corrigé ; au dos de
20 feuillets, importantes esquisses biffées. Les divers mouvements sont ici numérotés de I à XI ; en marge, de nombreux chiffres
et comptes (minutages, mesures, symbolique des nombres…). Plus 2 feuillets d’esquisses biffées. On joint une page de notes
de travail.
Manuscrit définitif, soigneusement noté à l’encre noire sur papier à 26 lignes, daté en fin « Paris, Été 1973 ». Sur la
couverture, Jolivet a dessiné le symbole de complémentarité du yin et du yang ; au verso, notice explicative sur le symbolisme
du nombre 11 et le Tao (citée plus haut) ; en tête de la partition, dédicace. Les mouvements ne sont pas numérotés. On relève
quelques annotations au stylo bille rouge, et de petites traces de grattage. Il porte les cachets d’enregistrement à la SACEM, le
24 octobre 1973.
Discographie : Orchestre des Pays de Savoie, dir. Mark Foster (Timpani, 2008).
223.
André JOLIVET
. Manuscrits musicaux autographes ; 80 feuillets, la plupart in-fol. et écrits recto-verso.
1 000/1 200
Important ensemble d’esquisses, au crayon ou à l’encre, en partie gardées par Jolivet comme « Notes à utiliser dans des
films ».
Musiques de films ou de scène : 8 ff. pour
Le Livre de Christophe Colomb
de Claudel ;
Danse de la Révolte
;
Attente de
Guenièvre
;
Les Précieuses ridicules
;
Solitude de Prométhée
; dessin animé, etc.
On relève aussi une petite pièce pour piano de 1934 « pour Frantine » (sa fille), un
Prélude pour piano
(signé), l’esquisse
d’une mélodie sur un poème de Francis Jammes « Ne me console pas »…, le début d’un Prélude pour piano ; esquisses pour un
concerto, pour un trio d’anches, etc.
* * * * *