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Georges HÜE

.

Siang-Sin

, Ballet-Pantomime

, [1924] ; un fort volume in-fol. de [1]-326 pages, montées sur

onglets, reliure demi-toile noire.

1 500/2 000

Partition d’orchestre de cet important ballet chinois pour l’Opéra de Paris.

Siang-Sin

, ballet-pantomime en 2 tableaux sur un livret de Pierre Jobbé-Duval (1887-1917), fut créé à l’Opéra de Paris

le 19 mars 1924, sous la direction musicale de Philippe Gaubert, dans de riches décors et costumes de René Piot, et une

chorégraphie de Léo Staats qui dansait le rôle de l’Empereur, entouré de Camille Bos (la Favorite), Gustave Ricaux (Pi-Tchung)

et Ferouelle (l’Enchanteur). Le ballet connut 105 représentations de 1924 à 1942. Ce ballet est « un des plus brillants, des plus

vivants, des mieux présentés que l’Opéra nous ait donnés depuis longtemps. […] La musique de M. Georges Hüe possède des

qualités rares à notre époque. Sans avoir recours à un Enchanteur, elle a la jeunesse, l’entrain, la clarté. Pleine de couleur et sans

abus de gammes exotiques, elle satisfera à la fois la masse du public par sa vivacité et son charme et intéressera les musiciens

de professions par ses harmonies raffinées et une orchestration toujours sonore et pleine, sans lourdeur » (André Messager).

Le vieil Empereur surprend sa jeune Favorite succombant au charme d’un montreur de marionnettes. Il ordonne à

l’Enchanteur de lui rendre la jeunesse, mais celui-ci ne peut le faire qu’en échangeant sa vieillesse contre la jeunesse de la

Favorite. Touché par le désespoir de l’Empereur d’avoir perdu celle qu’il aimait, l’Enchanteur leur donne à tous deux la jeunesse,

et ils retrouvent l’amour.

L’orchestre requiert 2 grandes flûtes, petite flûte, 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, clarinette basse, 2 bassons, contrebasson,

4 cors en fa, trompette en ré, 3 trompettes en ut, 3 trombones, tuba, timbales, grosse caisse et cymbales (et gong), triangle (et

grelots), glockenspiel (et célesta), 2 harpes, et les cordes.

De nombreux détails de la pantomime sont inscrits dans la partition. Après l’ouverture, Danse des jongleurs (p. 10), Danse

des femmes (23), Danse générale (29), La Favorite s’est levée et se prépare à danser (32), Danse de la Favorite (34), Ovations,

la Foule applaudit la Favorite (48), L’empereur et sa suite, la Favorite, les invités se disposent à gagner le Palais (51), Marche

chinoise (52), Arrivée de Pit-chung avec son âne traînant la voiture de marionnettes (65), Il vient trop tôt pour se rencontrer

seul avec la Favorite, sa maîtresse (66), On lui apprend que l’Empereur n’est plus là (69), Il simule un grand chagrin (70), La

Foule, les enfants le consolent (72), On fait cercle autour de lui, on lui jette des piastres (73), Il se décide à ouvrir les grands cubes

de laque dont sa carriole est chargée (75), Il exhibe de cocasses petits magots (76), Danse des marionnettes (77), etc. On relève

encore la Danse voluptueuse (117) ; Danse de la Princesse Verte (II, 21), Danse de la Princesse Rouge (32)…

Le manuscrit (210 pages pour l’acte I, 116 pour l’acte II) est écrit avec soin à l’encre noire sur papier Lard-Esnault/Bellamy à

30 lignes (pages paires et impaires contrecollées) ; on y relève des corrections par grattage ; il est divisé en 170 numéros inscrits

au crayon bleu ; il a servi de conducteur, avec quelques collettes de copiste et des indications de coupure.

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